Vendredi, on revient sur le sol belge, pour la 6ème épreuve du FantaClassics : Le GP E3 à Harelbeke.  

On ne peut parler du GP de l'E3 sans évoquer le grand Tom Boonen.
 
Quintuple vainqueur de l'épreuve, Tornado Tom a flingué ses adversaires 4 années d'affilée entre 2004 et 2007. Dégainant toujours le premier dans le Taaienberg, Boonen fut invincible de toutes les façons: Tel Jack Beauregard face à la horde en 2004, en règlant au sprint un groupe d'une quarantaine de coureurs comprenant Kirsipuu, Klier, Freire, Mc Ewen, ou encore Mattan. En duel face à Klier (2005) et Ballan (2006), impuissants à 200 mètres de la ligne quand Tommeke vida son chargeur. Enfin, dans un sprint à 4 en 2007, où il réglait froidement le compte de Cancellara, Burghardt et Quinziato. 
Cinq ans plus tard, en 2012, Boonen réalise une saison de classiques de légende. Il remporte en quelques semaines son troisième Gent-Wevelgem, son troisième Ronde et son quatrième Paris-Roubaix. Un exploit qui a démarré sur le pavé d'Harelbeke où pour la cinquième et dernière fois, Tommeke a vaincu la horde sauvage, composée cette année-là de Freire, Eisel, Duque, Vanmarcke, Degenkolb, Ballan, EBH ou l'encore très jeune Sagan, à l'issue d'un sprint magistral, tout en puissance. 
 
Désormais, la légende a rangé sa monture, et le far-west flamand cherche un nouveau sherif pour faire régner la loi à l'E3! Distribution des étoiles pour les candidats à la succession.
 
 
 Peter Sagan
 
S'il est vrai que Sagan n'est pas à la fête niveau résultats ces dernières semaines, il n'en reste pas moins la plus fine gâchette du peloton et celui qui a les meilleures stats à l'E3 parmi les coureurs présents au départ: Une victoire et deux deuxièmes places en 6 participations. Pourra-t-il s'imposer malgré la grosse pancarte d'homme à abattre qu'il a dans le dos?
 
Tiesj Benoot 
 
Arriver seul à Harelbeke n'est clairement pas fréquent, et pour s'imposer, le Gantois devra y parvenir. Mais vu la chevauchée fantastique de Tiesj aux Strade, on se dit qu'il a l'envergure pour jouer les cow-boys sur le Taaienberg et que le grand déclic attendu a eu lieu lors de son dernier coup de fusil dans les vallons toscans. 
 
GVA
 
Peu à son affaire ces dernières semaines, El Greg s'est rarement loupé sur plusieurs courses belges d'affilée. Il devra fièrement défendre son titre avec la hargne du desperado qui a son nom placardé sur tous les murs de la ville sous la mention "Belgian most wanted".  
 
 Philippe Gilbert
 
La course risque d'être assez dure. Le plateau est relevé et les conditions météo seront à surveiller. Gilbert a une revanche à prendre après les déconvenues aux Strade et à Sanremo. S'il veut aller chercher un monument, il pourrait à l'instar de Boonen en 2012, commencer par faire le plein de confiance dès vendredi! Reste à voir si clamer haut et fort ses ambitions à la porte de tous les saloons ne lui portera pas préjudice.
 
Arnaud Démare
 
Avec la gueule du bon, un physique de brute et des victoires de truand, le champion de France peut s'appuyer sur une forme étincelante et des résultats plus que probants comparés aux années précédentes, quand sa forme était plus aléatoire. En cas d'arrivée au sprint dans un petit groupe, on l'imagine mal rater la cible car son barillet semble bien chargé.  Son objectif sera de passer le Taaienberg sans gaspiller trop de cartouches.
 
Oliver Naesen et Sep Vanmarcke
 
Discrets depuis le début de la saison, les deux leaders belges comptent cependant parmi les meilleurs coursiers sur pavé du royaume. Ils ont l'avantage d'être moins dans le viseur de leurs adversaires et pourraient être des pionniers dans la ruée vers l'or d'Harelbeke. 
 
 Matteo Trentin et Sonny Colbrelli
 
Les finisseurs transalpins pourraient surfer sur la vague italienne initiée par Vicenzo Nibali à Sanremo. S'ils parviennent à faire partie de la horde qui se dispute la victoire en fin de parcours, ils auront à coeur de flinguer tout le monde en sifflotant du Ennio Morricone sur la ligne, pour conclure une course façon western spaghetti.
 
 Heinrich Haussler
 
Le sprinter allemand semble avoir retrouvé des couleurs et lâché la bouteille de whisky frelaté qui l'empêchait de viser juste. Quand ses doigts ne tremblent pas, il est capable de dégainer et de faire mouche face à bon nombre de clients. Attention au retour de Heino qui est la première étoile joker. 
 
Adrien Petit
 
Si toutes les fines gâchettes se neutralisent, un larron pourrait en profiter pour traverser la plaine en vainqueur. Mis en confiance par sa victoire à Paris-Troyes, le Bison, qui aime le pavé comme en attestent ses deux top 10 à Roubaix, a une bonne pointe de vitesse et pourrait charger en vue de l'arrivée. Il est la deuxième étoile joker du jour