Daniel Martin a remporté la sixième étape du Tour en anticipant le groupe des favoris dans le Mûr de Bretagne. L’irlandais remporte enfin une deuxième étape sur la Grande Boucle, cinq ans après son premier succès. Il remporte aussi enfin une course se terminant par une montée raide, lui qui était plutôt abonné aux places d’honneur sur ce genre d’arrivées, à Huy, en Bretagne ou en Espagne. Martin semblait comme toujours avoir attaqué trop tôt, surtout que le vent de face, ne lui facilitait pas la tâche. Mais pour une fois, il a pu prendre un rythme similaire à celui des leaders qui étaient plus intéressés de prendre du temps sur Romain Bardet et Tom Dumoulin, attardés avant la montée finale à cause de problème mécaniques, que de s’attaquer entre eux. Pierre Latour a tenté de revenir sur Martin, mais doit au final se contenter de la deuxième place. Le grand groupe des favoris presque au complet est arrivé peu après le vainqueur. Froome, Uran et Jungels ont cédé quelques secondes supplémentaires alors que Bardet perd 28 secondes sur ses adversaires directs. Dumoulin est arrivé à 51 secondes de Martin mais a en plus reçu une pénalisation de 20 secondes pour avoir trop trainé dans le sillage des voitures lors de sa poursuite. Après Froome, Porte, Yates et Quintana, c’est au tour de Bardet et Dumoulin de perdre du temps à cause de faits de course. Visiblement , tout le monde y aura droit…

Au Fantatour, la team LU-BN Pro Cycling Team remporte l’étape du jour avec une formation presque parfaite pour l’occasion : Martin, Latour et Alaphilippe. Whiskycoca fait par contre la bonne opération du jour en montant sur la deuxième marche du podium et en prenant la tête du général avec Martin, Majka, Yates plus les points « structurels » de Sagan et Gaviria.

Le bon plan du jour

Avec plusieurs grands prix de la montagne au programme, Tom Skuijns avait peu de garanties de garder son maillot à pois. Mais les circonstances de la course et le fait que le peloton est revenu sur l’échappée avant le premier passage sur le Mûr de Bretagne, ont permis au coureur letton de garder la tête du classement du meilleur grimpeur. Les trois prochaines étapes sont relativement plates et Skuijns devrait logiquement conserver le maillot jusque dans les Alpes. Pour 9 fantamillions, il a déjà rapporté 90 points et pourrait doubler le score d’ici dimanche.

Le mauvais plan du tour

Evidemment, on aura l’air malin s’il remporte le Tour de France dans deux semaines, mais Romain Bardet n’a pas vraiment rassuré les 106 managers qui ont misé sur lui. Les 28 secondes perdues hier se rajoutent à la minute perdue au contre-la-montre par équipe. En sachant que les pavés risquent de lui faire mal, il arrivera dans les Alpes avec un retard important sur des leaders comme Uran, Jungels ou Thomas, qui peuvent très bien se défendre en montagne. Tout n’est pas perdu, loin de là, mais ce n’est pas bien parti non plus.