Le mercato d’intersaison dans le cyclisme est surement moins passionnant à suivre que dans le foot : pas de chiffres exorbitants, pas de record battu d’année en année, pas feuilleton ni de drame, surtout que tous les transferts se négocient à l’abris des regards, pendant le mois d’août, alors que la saison est loin d’être terminée. Cette année, le mercato cycliste a cependant offert plus de changements de taille que d’habitude. Plusieurs grands noms ont troqué de tunique et surtout, un nombre incalculable de lieutenants ou semi-leaders ont décidé de changer d’air pour tenter de franchir un nouveau cap ou relancer une carrière stagnante.

Pour y voir clair avant le début des courses, Fatacycling.com vous offre une petite analyse, par ordre alphabétique, des principaux transferts de la saison. Quatrième et dernier épisode, de R à Z.

Jurgen Roelandts

Il quitte Lotto-Soudal pour BMC.

Encore un vieux grognard qui décide de changer d'air. A 32 ans, Jurgen Roelandts quitte l'équipe pour laquelle il roulait depuis 2008 pour des cieux qu'il espère plus cléments. Pour celui qu'on a un jour désigné comme le futur successeur de Tom Boonen, la route se dessinera dorénavant sous la bannière de l'équipe américaine dont le leader n'est autre que Greg Van Avermaet.

Pourquoi il peut réussir dans sa nouvelle équipe : En habitué des places d'honneur, Roelandts a toujours eu plusieurs cordes à son arc. Bon sprinter, excellent classicsman et co-équipier hors-pair, Jurgen pourrait encore démontrer qu'il n'est pas si proche de la retraite que certains se plaisent à croire. Pas vraiment très chanceux ces dernières années, ce nouveau challenge pourrait s'avérer payant pour un coureur à l'aise sur la plupart des terrains. Les occasions de briller au sein de sa nouvelle équipe ne manqueront assurément pas, à lui de saisir cette nouvelle chance et de mettre au fond, une balle qui a semblé lui échapper plus qu'il ne faut dans un passé récent.

Pourquoi il peut se planter dans sa nouvelle équipe : Les Classiques, dont il aime particulièrement humer l'air, sont un peu la chasse gardée de GVA. Son arrivée, conjuguée avec le départ, entre autres, de Daniel Oss, lui offre pourtant une place de choix au sein d'un effectif non moins pléthorique. Mais, on sait que le champion olympique n'aime guère partager et ne laisse souvent que des miettes à ses valets. Qui plus est, avec le temps, sa vitesse au sprint s'est naturellement émoussée et sa grinta semble quelque peu moins aiguisée. Son rôle pourrait donc se résumer à entourer ses leaders et à guider les jeunes pousses vers les chemins de la réussite au dépens de ses propres ambitions. Roelandts restera peut-être à tout jamais cet éternel espoir à qui on promettait la lune et qui, malheureusement, n'aura jamais pu la décrocher.

Chances de réussite : **

Florian Sénéchal

Il quitte Cofidis pour Quick Step.

Florian Sénéchal a fait ses classes chez Etixx et tout portait à croire que son avenir au sein de la team Belge était tout tracé. En effet, surdoué de sa génération, le cambraisien, élevé sur le pavé du Nord depuis son plus jeune âge, avait éclaboussé les grandes classiques de son talent chez les juniors. Mais une hernie discale et quelques tractations plus tard, il aura finalement signé chez Cofidis son premier contrat pro. Après ce détour de 4 saisons en rouge, la roue tourne dans le bon sens puisqu' il signe enfin chez Quick Step! Reste à voir quel rôle il pourra jouer dans ce qui reste à ce jour, la meilleure équipe de classiques du peloton. 

Pourquoi il peut réussir dans sa nouvelle équipe: Sur papier Sénéchal est un pur talent. Ses résultats parlent pour lui chez les jeunes, et son coup de pédale puissant entrainé depuis l'âge de neuf ans sur les routes du nord est un atout qui devrait lui permettre de briller et de s'épanouir aux cotés des Gilbert, Terpstra, Stybar et autre Lampaert. Après déjà quatre saisons chez les pros, il n'a que 24 ans et encore une marge de progression intéressante dont l'équipe de Lefevere pourrait tirer profit. En vélo, la roue peut très vite tourner et il suffirait d’un coup d'éclat pour relancer la carrière de celui que l'on surnomme l'animal. 

Pourquoi il peut se planter dans sa nouvelle équipe : S'il a fait de belles placettes  en tant que leader  (10ème de DDV, 3ème du Samyn , 3ème du Tro Bro Leon) , les résultats au plus haut niveau de Sénéchal chez Cofidis sont bien moins intéressants qu’en catégorie espoirs. Chez Quick Step, il ne sera plus certain d'avoir sa place et n'est d'ores et déjà que "réserve" pour la course d'ouverture du Nieuwsblad. Coureur costaud et combatif, il devra se battre pour avoir sa place, et sera sans doute cantonné à un rôle d'équipier tant sa team regorge de leaders potentiels. Il est donc probable, pour sa première saison, de le voir plus souvent aller chercher des bidons que des lauriers. 

Chances de réussite: *

Edward Theuns

Il quitte Trek Segafredo pour la Team Sunweb.

A 26 ans, Edward Theuns quitte Trek pour retrouver une équipe qui après une saison 2017 extraordinaire a mis la barre très haut. Trop haut pour Edward?

Pourquoi il peut réussir dans sa nouvelle équipe: Theuns s’en est allé chez Sunweb avant tout pour améliorer son sprint et progresser au sein d’une équipe ayant engrangé une longue liste de succès en 2017 avec de relativement jeunes talents. En tout cas c’est ce qu’il déclare... mais il semble qu’Edward, en bon jetman, ait aussi eu le réflexe d’éviter de se faire enfermer dans une équipe Trek centrée sur Degenkolb, comptant Nizzolo comme sprinter et plusieurs castards pour les classiques flandriennes qu’il affectionne. Au contraire, Theuns se retrouve avec un rôle de doublure de Matthews pour les sprints, avec Bauhaus. Et surtout, il semble avoir la voie plutôt libre pour rouler sa bosse sur les pavés ce printemps. Certes Matthews a annoncé vouloir s’y essayer sur base de ses bons résultats en 2017, mais ce sera encore pour apprendre et il fera l’impasse sur le Ronde et Roubaix pour se concentrer sur les ardennaises. Tout ceci devrait laisser à Edward des occasions de jouer sa carte.

Pourquoi il peut se planter dans sa nouvelle équipe: comme toujours, on est en droit de se demander si le talent va payer dès la première saison au sein d’une nouvelle équipe. Un coup de malchance, une faiblesse mentale, une mauvaise adaptation au nouveau groupe et la saison pourrait vite passer sans porter ses fruits. Surtout que l'équipe ne sera sans doute que peu organisée exclusivement autour de lui. Mais le gaillard a déjà montré qu'il savait se débrouiller et on a bon espoir de le voir marquer pas mal de points cette année.

Chances de réussite : **

Matteo Trentin

Il quitte Quick-Step Floors pour Mitchelton-Scott (ex Orica).

Fidèle serviteur devant l'éternel, malgré quelques très belles victoires de prestige, Matteo Trentin, à 28 ans, a décidé d'enfin s'émanciper. Pour cet ancien champion de cyclo-cross, qui a fait les beaux jours de l'équipe chère à Patrick Lefèvere depuis 2011, le temps est venu de montrer de quel bois il peut véritablement se chauffer.

Pourquoi il peut réussir dans sa nouvelle équipe : Plus souvent qu'à son tour d'une précieuse aide pour ses leaders, la carrière de Trentin s'est souvent résumée à servir les desseins de ses illustres partenaires. A l'aise au sprint, redoutable dans les Classiques et particulièrement prolifique en fin de saison, l'italien peut enfin endosser la vareuse d'un chef de file dans une équipe qui en manquait justement d'un. Essentiellement sur les courses du printemps où il aura un beau rôle à jouer, le trentinois jouit désormais d'une liberté de pédaler qui devrait lui aller comme un gant. Et quand on sait qu'il fait partie du cercle fermé des coureurs ayant remporté au moins une étape sur chaque grand Tour, l'avenir se dessine sereinement pour celui qui pourrait défrayer la chronique en 2018.

Pourquoi il peut se planter dans sa nouvelle équipe : Engagé en priorité pour animer les courses d'un jour du début de saison, Matteo Trentin arrive dans une équipe qui ne cultive pourtant pas cette culture des chemins tortueux et des routes pavées. Malgré la performance inédite de Matthew Hayman à Roubaix, il pourrait se sentir quelque fois bien seul dans un effectif qui ne recèle pas les mêmes qualités que celles de l'armada de chez Quick-Step. Il devra également trouver sa place sur les Grands Tours où Orica a l'habitude de jouer le général et où Caleb Ewan devrait prendre une place assez importante sur les sprints massifs qu'il affectionne particulièrement. Bref, sa nouvelle route ne sera peut-être pas qu'un long fleuve tranquille et il va devoir s’adapter pour que cette aventure ne tourne pas en grande désillusion, malgré sa propension à se débrouiller seul et une polyvalence qui, dans certains cas, peut parfois se révéler pernicieuse.

Chances de réussite : **

Dylan Van Baarle

Il quitte Cannondale-Drapac pour Sky.

"Yes, How many times must a man look up Before he can see the sky?...The answer, my friend, is blowing in the wind". Ces vers du premier morceau de l'album "Freeweelin'" de Dylan illustrent parfaitement le début de carrière et le transfert du jeune Van Baarle. Après quatre saisons chez Cannondale, The boy from the north country est prêt pour faire le grand saut chez les masters of wars de Sky et Dylan's dream devient réalité! Après ses 4ème et 6ème places lors des deux dernières éditions du Tour des Flandres, ainsi que ses excellents résultats sur le sol d'Outre-Manche (Victoire au Tour of Britain en 2014 et 5ème en 2016), Dave Brailsford a dû se dire Don't think twice, it's alright et signe un homme fort de plus pour étoffer son impressionnante armada. 

Pourquoi il peut réussir dans sa nouvelle équipe: Particulièrement bon sur les classiques flamandes, Van Baarle a prouvé qu’on peut compter sur lui au printemps sur les Rocks and Gravel when A hard rain a-Gonna Fall. Troisième de Dwaars door Vlaanderen en 2015, 6ème du Tour des Flandres en 2016, il confirme en 2017 en signant sa plus belle saison de classiques: 3 tops 10 en 2 semaines (E3, DDV et Tour des Flandres). Avec Rowe absent, Stannard en perte de vitesse et Thomas qui a définitivement délaissé les classiques au profit des grands tours, Van Baarle pourrait se faire un belle place au soleil aux côtés de Kwiatkowski et Moscon. 

Pourquoi il peut se planter dans sa nouvelle équipe : Si la Team Sky est une véritable machine de guerre sur les tours, elle manque parfois de cohésion et a peiné à engranger des résultats en classiques. A part Kwiatkowski en 2017 et dans une moindre mesure Stannard les années précédentes, les coureurs au maillot Noir ont souvent subi la loi de leurs adversaires au niveau tactique. Van Baarle a beau clamer haut et fort qu'il veut être plus qu'un coureur de classiques, il devra impérativement s'illustrer sur son terrain de prédilection s'il veut imposer sa griffe au sein de l'effectif pléthorique qu'il rejoint. Sans quoi, il risque de fredonner un Dylan's BluesDown the Highway et de crier Honey, Just allow me One more Chance, en deuxième moitié de saison. Il ne serait pas le premier coureur de talent qui aura eu du mal à s'adapter au régime Sky et à sortir de l'ombre de ses grands leaders. Uran, EBH et même Cavendish peuvent en témoigner.

Chances de réussite : **

Danny Van Poppel

Il quitte Sky pour Lotto Jumbo NL.

Retour au pays pour le fils du grand Jean-Paul après deux saisons chez Sky où, malgré quelques victoires, il n’a jamais vraiment trouvé sa place. A 24 ans, les meilleurs années sont devant lui et sa carrière pourrait vraiment décoller. Ou pas.

Pourquoi il peut réussir dans sa nouvelle équipe : Après avoir bourlingué pendant plusieurs saisons dans les meilleurs équipes du peloton, Danny revient au bercail, où tout avait commencé en 2012 avec l’équipe des jeunes de Rabobank. Probablement conseillé par son sprinter de père, il y retrouvera un environnement plus familial et pourra probablement compter sur un soutien majeur de la part de sa direction et ses équipiers. Si Dylan Groenewegen restera sans aucun doute le sprinter de pointe de l’équipe, les occasions pour Van Poppel de se mettre en valeur, notamment dans un grand tour, ne devraient pas manquer. A priori, il n’a pas perdu son talent, ni sa vitesse, le tout sera de l’exploiter au mieux au meilleur moment.

Pourquoi il peut se planter dans sa nouvelle équipe: Même s’il ne sera le numéro un des sprinters de l’équipe, Danny Van Poppel aura sans aucun doute plus de pression chez Lotto Jumbo que chez Sky où personne ne se préoccupait vraiment de lui. N’ayant pas vraiment un bon feeling avec les classiques et étant barré par Groenewegen dans les courses majeures, il devra répondre présent dès que l’occasion lui sera offerte. Bref, il aura la pression à chaque course à laquelle il participera. Avec le palmarès de son père qui plane au-dessus de son casque et une attention de la part des médias néerlandais qui sera par la force des choses plus grande, Van Poppel risque de s’écrouler, impuissant, face aux attentes peut-être démesurées. Ce ne sera pas le premier coureur chez Lotto Jumbo à faiblir face à la pression d’un pays entier. Au contraire…

Chances de réussite : *

Davide Villela

Il quitte Cannondale-Drapac pour Astana.

Ya des matins comme ça, ou tout part de travers. D'abord se rendre compte que Villela, malgré sa passion inconditionnelle du cyclisme, on le connait mal...et que les seuls articles de références trouvables sur le net sont en Italien. Puis se dire que ce n'est pas grave, que c'est l'occasion de se replonger dans la langue de Pasolini, et de rentrer dans l'intimité d’un coureur, d'en apprendre plus sur lui, au pire, de trouver des calembourgs de kermesse. Et puis rien. Absolument rien n'y fait. Rien ne vient émoustiller un cerveau englué. Villela reste hermétiquement fermé et impénétrable. Sa victoire à la Japan Cup 2016 et sa 5ème place au Tour de Lombardie, la même année, apparaissent complétement dénuées de sens. Son maillot de meilleur grimpeur sur la dernière Vuelta parait irréel. Anche son transfert chez Astana parait être un Hoax. Pourtant il est bien ce petit grimpeur italien. Un ex junior fuoriclasse. Pourtant on adore le cyclisme, pourtant on aime débusquer ces (presque) jeunes coureurs et les mettre en lumière. Mais ya des matins comme ça, ou tout part de travers.

Pourquoi il peut réussir dans sa nouvelle équipe : A 26 ans Davide Villela, vient chez Astana sans trop de pression. Il vient pour apprendre, épauler Lopez et Fuglsang dans les grands tours, et aura à son programme les tours et les classiques vallonées. Il peut difficilement se planter vu qu'on attend pas de lui des miracles et qu'il aura les coudées franches pour tenter quelques banderilles, voir aller, comme l'année dernière, chercher un maillot distinctif et l'une ou l'autre placette. Sa course de prédilection c'est le Tour de Lombardie et si la saison se passe bien, c'est sans doute à cette échéance-là, à une période de l'année ou la moitié du peloton est déjà en vacances, qu'on attendra le plus de lui et qu'il devra confirmer qu'il a l'étoffe d'un gagnant.

Pourquoi il peut se planter dans sa nouvelle équipe : Pour le premier transfert de sa carrière, il faudra peut-être un temps d'adaptation à Villela avant de trouver ses marques. S'il retrouve quelques compatriotes au sein de la formation kazakhe (Moser, Cataldo, Gatto) c'est tout de même un gros changement par rapport à ses six saisons chez Cannondale. A 26 ans, Villela n 'est plus un très jeune coureur et il est temps pour lui de montrer ce qu'il a dans les mollets. S'il n’y arrive pas, il pourrait bien passer au statut d'éternel espoir du cyclisme transalpin. On espère pour Villela que ce matin n’est pas le signe avant-coureur, que tout partira en sucette

Chances de réussite : *

Elia Viviani

Il quitte Sky pour Quick Step.

Après une saison riche en succès et quelques semaines après avoir juré vouloir rester chez Sky, Elia Viviani a finalement tourné le dos à Dave Brailsford et rejoint Quick Step, dont il constitue la recrue principale. Cela ne lui garantit pas un statut de leader incontesté, mais après trois ans dans une formation qui délaisse les sprinters, ce changement pourrait marquer une nouvelle étape dans la carrière du champion olympique de l’Omnium.

Pourquoi il peut réussir dans sa nouvelle équipe : Les sprinters n’ont jamais été très appréciés chez Sky et l’exclusion de Viviani du Giro 2017, que Brailsford voulait gagner avec Thomas ou Landa, en est la preuve. Chez Quick Step, Viviani trouvera une toute autre mentalité et surtout une équipe dédiée entièrement aux courses d’un jour et aux sprints. Avec son profil de sprinter qui ambitionne de briller sur les classiques, il semble avoir le pédigré parfait pour s’intégrer dans l’équipe belge. L’Italien n’avait pas de train digne de ce nom chez Sky. Il gagnait quand même. Avec des poissons pilotes comme Sabatini, Richeze ou Morkov, cela pourrait presque devenir trop facile. Il retournera sur le Giro pour augmenter son butin de victoires d’étape et viser le maillot ciclamino. Il pourrait aussi profiter de la puissance de Quick Step dans les classiques pour jouer sa carte en cas d’arrivée au sprint, par exemple sur Kuurne-Bruxelles-Kuurne, Gand-Wevelgem ou les classiques de la deuxième moitié de la saison dont Viviani sera souvent le vainqueur sortant. 

Pourquoi il peut se planter dans sa nouvelle équipe: En ce qui concerne la tactique d’équipe, Sky et Quick Step sont complètement à l’opposé : Toute une équipe derrière un leader pour un seul objectif chez les Britanniques, une multitude d’option et un travail d’équipe tactique kilomètre après kilomètre pour les Belges. Viviani semblait malgré tout apprécier l’approche des Sky et lorsqu’il n’y avait pas de montagnes, ni d’enjeux pour un classement général, il pouvait compter sur une équipe entièrement voué à sa cause. Chez Quick Step, ce sera un peu différent, car les hommes de Lefevere vont toujours essayer de faire la course et tenter des attaques, même lorsqu’on pourrait simplement attendre un sprint final. Viviani devra s’adapter, peut-être de temps en temps avaler quelques couleuvres, mais surtout ne pas rater les occasions qui se présenteront. Car après les départs de Martin, Trentin, Boonen, De la Cruz, Kittel ou Brambilla, il est l’un des gros salaires de l’équipe et une saison en demie teinte ne lui sera pas pardonnée. D’autant plus qu’il devra aussi gérer la concurrence interne, avec Fernando Gaviria évidemment, mais aussi les jeunes espoirs comme Davide Martinelli, Maximilian Schachmann, Alvaro Rodeg ou Fabio Jakobsen.

Chances de réussite : ***

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