Fabio Jakobsen assoit donc un peu plus encore l'hégémonie des bleus de la Quick-Step sur ces Classiques en remportant facilement le Grand prix de l'Escaut. Il devance, au sprint évidemment, Pascal Ackerman et Christopher Lawless au terme d'une fin de course aux couleurs chères aux célèbres laminés et autres parquets flottants.

Une fois n'est pas coutume en ce printemps, les grosses cuisses étaient mises à l'honneur ce mercredi. En effet, Marcel Kittel nous l'a plus d'une fois démontré, ce Grand Prix de l'Escaut a pour habitude de sacrer un sprinter. Et à voir la liste de départ, il eut été étonnant qu'un autre qu'une flèche d'argent puisse être couronné au terme d'une course qui n'a pas vraiment l'habitude de nous réserver un scénario haletant et débridé.

Par contre, un temps exécrable s'était une nouvelle fois invité pour saluer cette dernière course printanière en terres flamandes. Heureusement pour nous, car ces conditions dantesques ont permis au Schelde Prijs d'être un peu plus animé qu'à l'accoutumée. On s'est même cru, un temps, revivre cet épique Gand-Wevelgem de 2015 où seuls 39 coureurs avaient pu rallier l'arrivée. De bourrasques violentes en innombrables coups de bordures, la course, disputée sous une pluie diluvienne, fut bien plus qu'une simple promenade de santé. Et quand, bloqués par un passage à niveau, 35 coureurs se voient exclus de l'épreuve, on se dit que cette édition valait bien plus qu'un coup d'œil distrait de fin de sieste. D'autant que figuraient dans ce groupe deux des grands favoris du jour, Dylan Groenewegen et Arnaud Démarre… Mais de là à dire que ce fut dingue, il n'y a qu'un pas !

L'histoire s'est donc répétée et une trentaine de coureurs s'est disputé l'honneur de débouler en tête dans les rues de Schoten. On s'attendait évidemment à voir Marcel Kittel se payer le luxe d'enlever sa sixième victoire en terres conquises mais il n'en fut rien. Victime d'un incident mécanique à 12 kilomètres de l'arrivée, l'allemand, pourtant bien accompagné, n'a su trouver les ressources pour revenir en tête de groupe. Tout bénéfice pour le Wolfpack qui n'a plus eu qu'à mettre en route et emmener son sprinter sur la voie du succès. Et quand on sait que Jakobsen n'était que le deuxième choix, Alvaro Hodeg étant le coureur protégé, on se rend encore plus compte de l'impressionnante force de frappe de l'équipe de Pat Lefèvere. La facilité déconcertante avec laquelle le néerlandais a remporté ce sprint force, une fois de plus, le respect. On ne retiendra pas grand-chose d'autre de ce Grand Prix de l'Escaut, si ce n'est qu'on est en droit de se demander, malgré une édition un rien plus palpitante qu'à l'ordinaire, si cette course a bien sa place en tant que "Classique".

Car, in fine, il n'aura fallu que 35 points pour désigner le fantavainqueur du jour et le seul à avoir le batave dans son équipe, Team23. Team Koum, deuxième avec Ackerman et La Pression moi je la BOIS, troisième avec Debuscherre et Dupont engrangent, eux, respectivement 28 et 22 fantapoints… Ces trois fantateams font partie des seules douze à avoir marqué des points ce mercredi, au contraire de 91 autres restées à quai avec zéro unités, un record ?  Pas de changements au Général, les trois leaders gardent la main, mais les cartes pourraient être à nouveau redistribuées ce week-end avec le tant attendu, Paris-Roubaix.


 

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Petite pique de Tomeke avant PR :

"Ces propos ont eu le don de faire réagir l'immense Tom Boonen. Le quadruple vainqueur de Paris-Roubaix a critiqué la sortie du coureur de la Bora-Hansgrohe sur le plateau d'Extra Time Koers, l'émission phare qui parle de vélo sur la VRT. "Un manque de collaboration ? Il (Sagan) est toujours dans les roues", s'est exclamé Boonen. "Je pense que Sagan ne doit pas parler d'un manque de collaboration. C'est toujours lui qui commence à faire traîner les choses. Il attend puis remonte et commence à faire des gestes avec ses mains. Dans ce cas-ci, il doit se taire, c'est lui-même un suiveur. Il essaye aussi de profiter du travail des autres équipes. Ce n'est pas un problème mais alors par après, tu ne peux pas te plaindre en disant: "ça ne roulait pas assez bien."

Pour rappel, Peter Sagan avait d'ailleurs grandement profité du travail des Belges lors de son deuxième sacre mondial au Qatar. Il s'était calé dans la roue de Boonen avant de le déboîter dans les derniers mètres.

Le Campinois a également pointé du doigt la forme de Sagan au Tour des Flandres. "Il a essayé de faire le bond pour revenir sur Terpstra, il n'y est pas parvenu. Il n'était simplement pas assez fort."