Ca y est. Les courses sur pavés sont finies. Le sprint final du Fantaclassics est lancé avec les quatre dernières courses, celles qu’on appelle vulgairement « les Ardennaises » même si elles ne se déroulent pas toutes dans les Ardennes. Changement de décor changement de routes, changement de pente dans les côtes et surtout, changement de coureurs.  Mais qui sont ces coureurs qui risquent de chambouler le classement général du Fantaclassics? Petit extrait du guide « Le cyclisme pour les Nuls ».

Les purs puncheurs

Est considéré un puncheur, un coureur cycliste dont la caractéristique principale est l’explosivité dans des courtes montées et une bonne pointe de vitesse lui permettant de jouer la victoire dans des sprints à nombre réduit.  Les puncheurs sont par définition les coureurs les plus adaptés aux courses vallonnées du Brabant, du Limbourg ou des Ardennes. Généralement, ils sont assez léger pour tenir sur les montées plus longues mais assez puissants pour avoir une bonne pointe de vitesse Cette caractéristique leur donne d’ailleurs quelques difficultés dans la haute montagne, où ils peuvent se débrouiller, mais n’arrivent pas toujours à être au niveau des purs grimpeurs. Les meilleurs exemples de puncheurs dans le peloton actuel sont Philippe Gilbert, Michal Kwiatkowski et Alejandro Valverde. Pas étonnant que les trois coureurs figurent dans un grand nombre de fantateams et qu’ils comptent parmi les favoris des courses à venir. D’autres coureurs comme Tony Gallopin, Tom Dumoulin, Arthur Vichot, Diego Ulissi, Jan Bakelants, Tom-Jelte Slagter, Enrico Battaglin voir même Zdenek Stybar (s’il le voulait) pourraient prendre la relève car ils en ont les caractéristiques. Mais il faudra pour cela faire ses preuves sur la route.  Dans l’histoire récente du cyclisme, la meilleure école des puncheurs était l’école italienne, avec un grand nombre de coureurs ayant dominé les courses ardennaises dans les années ’90 et 2000, de Moreno Argentin à Paolo Bettini, en passant par Gianni Bugno, Maurizio Fondriest ou Michele Bartoli.

Les sprinters-puncheurs

Est considéré comme un sprinter-puncheur, un coureur cycliste dont la caractéristique principale est une pointe de vitesse lui permettant de rivaliser avec les meilleurs sprinters couplée à une capacité de suivre, dans la mesure du possible, les accélérations dans les côtes. Le sprinter-puncheur pourrait par définition être le coureur idéal, mais le risque de ne pas être assez sprinter pour battre les vrais jet-men et pas assez grimpeur pour suivre dans les montées existe et le rend souvent un éternel looser. Et bien que redouté et redoutable, sa présence en tête de la course dans les derniers moments n’est pas toujours garantie et dépend souvent du niveau de durcissement de la course imposé par les adversaires. Un sprinter-puncheur est capable de gagner Milan-Sanremo et Liège-Bastogne-Liège. C’est le cas notamment de Simon Gerrans. Son successeur désigné chez Orica-Greenedge Michal Matthews espère bien suivre ses traces.  D’autres sprinter-puncheurs comme, Gianni Meersman, Sonny Colbrelli ou Fabio Felline pourraient bien réserver de belles surprises, notamment à l’Amstel-Gold-Race, la course qui leur convient le mieux.

Les grimpeurs-puncheurs

Est considéré comme un grimpeur-puncheur, le grimpeur qui s’intéresse aussi aux classiques. Tout simplement. Ce sont les coureurs qui excellent dans les cols de montagne des grands tours mais qui pointent les courses comme la Flèche Wallonne, Liège-Bastogne-Liège ou le Tour de Lombardie d’une croix rouge dans le calendrier. Contrairement aux purs coureurs de tours comme Contador, Quintana, Froome, Porte ou Van Garderen, le grimpeur-puncheur possède un certain sens tactique utile dans les courses d’un jour, notamment lorsqu’il s’agit d’éviter d’arriver dans un groupe où il risque fort de se faire battre au sprint. Joaquim Rodriguez et Dan Martin sont un bon exemple de ce type de coureur. Mais aussi Alberto Rui Costa, Rigoberto Uran, Michele Scarponi, Bauke Mollema, Jelle Vanendert, Roman Kreuziger, Domenico Pozzovivo ou Vincenzo Nibali. De nombreux jeunes coureurs ne connaissant pas encore leur limites dans les grands tours espèrent aussi pouvoir jouer la gagne dans les classiques, même si eux aussi devront encore démontrer leur réel feeling avec les courses d’un jour. Tim Wellens, Julian Arredondo, Warren Barguil, Romain Bardet, Simon Yates, Rafal Majka ont d’ailleurs tous annoncé que les classiques ardennaises faisaient partie de leur objectifs de l’année et figurent pour cela dans de nombreuses fantateams. Est-ce que les fantamanagers se sont fait avoir par des déclarations ambitieuses comme cela arrive souvent? Ou est-ce qu’ils ont dégoté le bon plan ? C’est ce que nous allons découvrir dans les 10 prochains jours.

Comments

Bein moi je dirais que le bon puncheur c'est genre Gilbert, Kwiatkowski, Bardet, Arredondo, Wellens et Dumoulin. Le mavaus puncheur c'est les Valverde, Mollema, Costa, Gallopin ou autre Slagter... On y croit jusqu'au bout...

En attendant, il n'y a pas grand monde pour aujourd'hui... Gilbert, Matthews, Gallopin, Bakelants, Felline et surtout Bardet, Chavanel et Colbrelli qui vont en faire vibrer certains...

Pff... Bardet qui annonce donc officiellement qu'il ne fera que L-B-L et qu'aujourd'hui, c'est juste pour prendre le rythme de course. Ma première Flèche ardennaise se brise déjà...