Nous y sommes. Le compte à rebours à commencé. Après trois semaines de course, trois milles kilomètres parcourus en 85 heures, les gladiateurs sont prêts à remonter une dernière fois sur leur fusée pour tout donner et tenter de remporté la tunique rose rêvée. Ils sont cinq à être regroupés en 1’15 et à pouvoir prétendre au sacre ultime d’une centième édition du Giro plus passionnante que  jamais. Ils sont cinq à rêver de Greg Lemond, mais surtout pas de Laurent Fignon.

Ils sont aussi cinq, voir plus, à avoir le sort de nombreuses fantateams entre leurs mains, car cette édition du Fantagiro est tout simplement imprévisible. Si 1st Giro…, Furupu Ichiban et Touzeti ont une belle marge d’avance, il y a au moins une dizaine d’équipes qui se tiennent en 400-500 points et qui pourraient toutes de faire le sprint parfait.

Petit passage en revue avant le grand combat.

 

Nairo Quintana – Maillot rose

Le Colombien était le grand favori de ce Giro. Il a alterné des démonstrations de forces et des performances plus moyennes. Il pense aussi au Tour de France et cela c’est vu. Mais après avoir fait douter ses supporters dans les Dolomites, il a pris le maillot rose à Piancavallo. Samedi lors de l’étape d’Asiago, il aurait probablement voulu prendre plus de temps à ses rivaux car sur les cinq prétendants au titre, Quintana est celui qui a fait le moins bon chrono lors de la dixième étape de ce Giro. Le contre-la-montre entre Monza et Milan ne convient pas vraiment à un petit grimpeur comme lui et il devra réellement se surpasser pour garder la tête du général.

Sa référence historique : la performance de Marco Pantani lors dernier contre-la-montre du Giro 1998. Le Pirate en rose termina troisième de l’étape à 30 secondes du spécialiste Sergy Honchar et devant ses rivaux du général, alors qu’en tant que pur grimpeur il prévoyait de perdre du temps sur tout le monde. Mais comme on dit, lors des contre-la-montres de fin de tour, c’est surtout la fraicheur physique qui compte et les grimpeurs peuvent s’en sortir pas trop mal.

Vincenzo Nibali – deuxième à 39 secondes

Le Requin de Messine sera poussé par toute l’Italie sur le parcours de 29 kilomètres entre l’autodrome de Monza et la Piazza del Duomo de Milan. Vu l’équilibre en présence, cette donne pourrait avoir une certaine importance. Lors du contre-la-montre du Sagrantino, Nibali a été le meilleur des grimpeurs et avait refilé 56 secondes à Quintana. Lui aussi aurait voulu prendre plus de temps à Dumoulin samedi, mais son alliance momentanée avec Quintana et Pinot lui a juste offert une marge de 15 secondes sur Tom Dumoulin.

Sa référence historique: le contre-la-montre de la huitième étape du Giro 2013 lorsque Nibali ne concéda que 11 secondes sur 54 kilomètre à Bradley Wiggins. Mais aussi le contre-la-montre de Bergerac du Tour 2014 où Nibali parcouru les 54 kilomètres avec un temps supérieur de 19 secondes seulement à celui d’un certain Tom Dumoulin.

Thibaut Pinot – troisième à 43 secondes

Le leader de la FDJ voulait lutter pour un podium d’un grand tour sans la pression qu’il subi généralement dans l’Hexagone. Ils ont été nombreux à attendre son jour-sans qui n’est finalement jamais arrivé. Pinot est même le coureur qui semble en meilleure forme parmi les premiers du général comme le prouve sa victoire d’étape à Asiago samedi. Il a grappillé des secondes à chacune des dernières étapes et se retrouve à présent sur le podium à 43 secondes du rêve de succéder à Laurent Fignon, le dernier français à s’être imposé en Italie.

Sa référence historique : son contre-la-montre sur le Tour de Romandie 2016, où il s’imposa tout simplement devant Tom Dumoulin, Bob Jungels, Chris Froome, Jérôme Coppel, Nairo Quintana et Ilnur Zakarin.

Tom Dumoulin – quatrième à 53 secondes

Le papillon de Maastricht semblait inattaquable il y a trois jours. Mais, il aura aussi appris que dans le cyclisme, les choses peuvent changer très vite. Cependant, avec seulement 53 secondes de retard sur le maillot rose, Dumoulin reste le grand favori pour la victoire finale. S’il s’impose à Milan, il pourra payer un verre à Bob Jungels, car sans le Luxembourgeois, Dumoulin aurait perdu bien plus de temps samedi sur la montée vers Asiago et la portion plate menant à l’arrivée.

Sa référence historique : Greg Lemond et la victoire de 8 secondes sur Laurent Fignon sur le Tour 1989. La remuntada par excellence dans l’histoire du cyclisme d'un spécialiste du contre-le-montre sur un grimpeur.

Ilnur Zakarin – cinquième à 1’15

Le Russe aurait aussi mérité la victoire d’étape samedi, car son attaque dans la montée vers Asiago était belle et avait fait un beau trou. Lorsque lui et Pozzovio ont été repris dans la courte descente, il n’a pas hésité à collaborer avec Quintana, Nibali et Pinot pour maintenir Dumoulin à distance. Zakarin termine le Giro très fort et même si la victoire finale semble improbable, un podium est à portée de main.

Sa référence historique : le contre-la-montre de la dernière étape du Giro 2012 qui a permis à Ryder Hesjedal de prendre le maillot rose à Joaquim Rodriguez. Hesjedal n’était pas un pur spécialiste de la course contre le temps, mais ce jour-là, sur un tracé de 28 kilomètres il réussit à devancer des purs rouleurs tout en refilant près d’une minute aux grimpeurs comme Rodriguez, Basso ou Scarponi. Grand et mince comme Hesjedal, Zakarin pourrait bien créer la grande surprise ce dimanche.

Comments

Ss oublier pozzo qui a déjà bluffé tt le monde sur des clm plutôt roulants... mais bon ca semble difficile pour lui d'accrocher un podium... Quel giro! Juste dommage que thomas ait été écarté comme ca