Enrico Battaglin a remporté la cinquième étape du Giro d’Italia en s’imposant à Santa Ninfa devant Giovanni Visconti et José Gonçalves. Le final était moins difficile que la veille et a donc favorisé les sprinters-puncheurs, comme Battaglin, alors que les leaders du général ont pu gérer les derniers kilomètres plus facilement. L’étape a cependant été nerveuse, avec quelques chutes qui ont d’abord retardé Max Schachmann et Domenico Pozzovivo. Les deux coureurs ont cependant pu rentrer et même se montrer dans le sprint final, ce qui n’a pas été le cas de Miguel Angel Lopez, sorti de route dans un virage et arrivé avec 43 secondes de retard. Le Colombien commence à accumuler du retard et on verra ce jeudi s’il pourra lancer sa remuntada et récupérer du temps dans la montée vers l’Etna, ou s’il poursuivra sa spirale négative.  Car le peloton affrontera jeudi la première grande difficulté, avec une arrivée au terme de la montée vers l’observatoire d’astrophysique de l’Etna. Une montée de 15 kilomètres, pas trop difficile au début, mais avec des pentes importantes dans les 5 derniers kilomètres. Les leaders ne pourront plus se cacher et on aura premier verdict au terme de cette étape.

Au Fantagiro, c’est la TeamBobo qui s’impose grâce à Battaglin et Visconti, alors qu’Ipanema reste en tête du général.

Le bon plan du tour

Il aurait déjà pu figurer dans cette rubrique après l’étape de Caltagirone, mais une seule troisième place pour un prix de 10 fantamillions, ce n’était pas assez pour entrer dans les bons plans. Par contre, après sa victoire à Santa Ninfa, Enrico Battaglin a déjà rapporté 280 points et peut largement être considéré comme rentable. Battaglin est un habitué des places dans le top-10 en début de Giro, mais généralement il se lançait plutôt dans les sprints massifs lorsque son équipe n’avait pas un leader attitré. Mais cette année, la présence de Danny Van Poppel chez Lotto Jumbo NL permet à Battaglin de se concentrer sur son terrain de prédilection. Très entreprenant mardi, il était parti un peu trop tôt et avait été battu par Wellens et Woods. Mercredi, sur un final plus plat, il a parfaitement suivi l’attaque de Visconti pour le passer facilement et gagner avec plusieurs longueurs d’avance. Presque « à la façon d’un Valverde ». D’ailleurs, on se demande ce qu’il attend pour faire des classiques Ardennaises un de ses objectifs annuels.

 

Le mauvais plan du tour

Diego Ulissi avait plus ou moins deux chances de s’illustrer dans ce Giro : mardi à Caltagirone et mercredi à Santa Ninfa. Car la présence de Fabio Aru dans son équipe l’obligera plutôt à jouer un rôle d’équipier lorsque le peloton affrontera les phases décisives du Giro. Les deux arrivées pour puncheurs en Sicile semblaient être faites pour Ulissi, mais le coureur toscan en sort avec une 19ème et une 28ème place. Il a pourtant tenté d’anticiper le sprint en partant après la flamme rouge, mais c’était un simple pétard mouillé. Ulissi confirme un début d’année difficile, où il a peut-être mal digéré l’arrivée de nouveaux leaders comme Martin ou Aru dans sa formation. Espérons qu’il soit meilleur en tant qu’équipier de luxe d’Aru, même si ça fera une belle jambe aux 6 fantateams qui ont dépensé 48 millions pour lui.