Elia Viviani remporte sa quatrième victoire, sur les bords du magnifique Lac d'Iseo, devant son grand rival, Sam Bennett et Niccolo Bonifazio. Cette dix-septième étape, à priori promise aux baroudeurs, n'aura finalement pas échappé aux sprinters dont les équipes ont travaillé tant et plus pour qu'aucune échappée ne puisse prendre le large dès le départ, sur les rives du Lac de Garde .

Le parcours du jour avait pourtant tout ce qu'il y a de plus casse-pattes pour titiller les envies de liberté des amateurs de longues chevauchées. Journée de transition parfaite avant le triptyque montagneux, qui s'annonce dantesque, le peloton s'offrait un départ en côte, suivi de deux belles petites bosses. On pouvait facilement imaginer un groupe de fuyards se faire la malle et les leaders laisser faire. C'était sans compter sur les hommes rapides qui n'avaient pas manqué de cocher que les cinquante derniers kilomètres étaient totalement plats.

Les baroudeurs sont donc au rendez-vous et, très vite, les attaques se succèdent pour attraper la bonne échappée, mais en vain. Au terme d'une lutte acharnée de 90 kilomètres, Alessandro De Marchi, Wout Poels, Luis Leon Sanchez et Ben Hermans réussissent enfin à fausser compagnie au peloton, mais leur avance ne dépassera jamais plus de deux minutes. Finalement repris à 12 kilomètres de l’arrivée, les sprinters pouvaient donc s'expliquer sous un déluge annoncé sur la ligne d'arrivée et des routes, bien évidemment, détrempées. Parfaitement lancé par ses équipiers, Viviani l'emporte devant Sam Bennett et Niccolo Bonifazio, qui, par peur d'une fois encore échouer sans doute, ont probablement lancé leur sprint bien trop tôt ou bien trop tard. Malgré plusieurs cassures, tout au long de la journée, dans lesquelles Chris Froome ou encore George Bennett furent un instant piégés, aucun bouleversement notable au classement général.

Au FantaGiro, la lutte continue de faire rage et elle est âpre et sans répits... Le métronome Kessiakoff, en spécialiste, remporte un nouveau bouquet, cette fois devant le polyvalent Spartak Diablo et XIPHO3. Au Général, nouveau changement de leader qui voit Cyclo Marseille reprendre la main et le rusé Uovo se placer immédiatement dans sa roue. Il va sans dire que le sprint d'aujourd'hui fait assurément leurs affaires et ils en profitent pour prendre quelques mètres sur Breddy Eckx, qui ne pouvait, lui, compter que sur Bonifazio. Les trois prochains jours seront évidemment décisifs pour tous les Fantamanagers avec un somptueux final montagneux de tous les dangers.

Le Bon Plan du jour

Grand coup de Chapeau à Elia Viviani (57 Fantamillions) qui démontre avec brio qu'il était l'homme de la situation et qui, par conséquent, justifie pleinement le coûteux investissement qu'il fallait consentir pour s'offrir, à ce stade du Giro et avant le sprint royal de Rome, 1500 Fantapoints de haute valeur. Présentement, le succès a un prix, mais quand la qualité prime sur la quantité, comme le dit si justement Robert Mahieux, « Ca n'a pas de prix ... ! »

Le Mauvais Plan du jour

Grippé, Louis Meintjes (24 Fantamillions) quitte le Tour d'Italie sans y avoir vraiment posé son empreinte, c'est le moins qu'on puisse dire. Quarante-sixième, avec une heure vingt de retard sur Simon Yates, il n 'a pu faire mieux qu'une...seizième place au Gran Sasso d'Italia, synonyme de zéro Fantapoints. Dommage pour le sympathique coureur sud-africain qui avait fait de ce Giro l'objectif de sa saison et pour les 19 Fantamanagers à qui on ne peut pas vraiment donner tort d'avoir cru que Louis vaut certainement plus que ce qu'il ne vient justement pas de démontrer.