Tim Merlier a remporté la troisième étape du Giro en s’imposant au sprint devant Jonathan Milan et Biniam Girmay. Le sprinter belge de la Soudal Quick Step s’offre le huitième bouquet de la saison au terme d’une étape qui a du mal à démarrer, mais qui a finalement été plus intéressante que prévu. Il s’est passé beaucoup de choses ce lundi entre Novara et Fossano, avec d’abord une grève des baroudeurs, puisqu’aucune échappé matinale n’est partie dans les premiers kilomètres; une courte échappée de Ballerini et Calmejane ensuite, pour aller chercher les points du classement de la montagne ; une attaque d’un groupe d’une vingtaine de coureurs, essentiellement les sprinters et leur poisson pilote, qui s’est formée sans le vouloir après le premier sprint intermédiaire et qui a compté plus de 1’30 d’avance sur le peloton ; des petites bordures qui ont fait peur à plusieurs hommes classés au général comme Uijtdebroeks, Fortunato, Lutsenko ou Lopez ; un regroupement général à quelques kilomètres de l’arrivée, et, cerise sur le gâteau, une attaque de Tadej Pogacar en personne dans la fameuse dernière bosse située à 3 kilomètres de l’arrivée. Le maillot rose a suivi une tentative de Mikel Honore et a été suivi par un Geraint Thomas très attentif. Lorsque Pogacar a pris un relais sur le plat, Honoré a sauté et Thomas a dû lutter pour tenir sa roue… Finalement, les deux hommes ont été repris à quelques mètres de l’arrivée, dépassés par les sprinters emmenés par Tim Merlier qui s’impose de justesse.  

Au Fantagiro, c’est l’éternel Eddy Breckx qui remporte l’étape du jour. Quand on prend le risque de dépenser 66 fantamillions pour deux sprinters et qu’on les associe au bon quatuor de leaders (Pogi, Thomas, Martinez et Cian), on mérite largement la victoire. Eddy remonte d’ailleurs à la deuxième place du général à quelques longueurs de Qui veut une bière qui défend pour l’instant son fantamaillot rose.