Quatrième épisode de notre analyse de la saison cycliste. Après les jeunes, les sprinters, les chasseurs de classiques, voici venu le temps des hommes de grands tours. Ceux qui luttent pendant trois semaines pour décrocher le sacre le plus important d’une carrière mais qui n’obtiennent pas toujours les résultats escomptés.

LE TOP

Chris Froome

Que grâce soit rendue au plus blanc des kényans. Non content d'avoir remporté son quatrième Tour de France, le sujet de sa majesté s'est permis de rajouter la cerise sur le gâteau en enlevant pour la première fois une Vuelta qui semblait, depuis toujours, se refuser à lui. L'exploit est de taille et au-delà des simples constatations sportives, Froomey y a même rajouté l'art à la manière. Plus souvent qu'à son tour décrié pour sa manière atypique de courir et malgré le rouleau compresseur Sky, Chris a pris cœur de démontrer à ses détracteurs qu'il est bien le meilleur des coureurs de tours en activité. Certes, on ne pourra jamais vraiment le comparer au grand Eddy, ne fut-ce que parce que les époques sont fondamentalement différentes, mais Chris Froome, au-delà de la performance pure et de sa maestria à dominer ses adversaires sur trois semaines, a même réussi l'exploit de se rendre sympathique aux yeux d'un public plus que suspicieux à son égard depuis son tour de force sur cette même Vuelta, en 2011, face au non moins sulfureux Cobo. Avec sa bouille de jeune reporter, il ne lui manque plus que la houppette pour définitivement conquérir le cœur des éternels rageux et de rentrer au panthéon des quintuples vainqueurs de Tour. Bravo l'artiste!

Tom Dumoulin

Depuis la Vuelta 2015, on savait que Tom Dumoulin avait le potentiel pour lutter pour un podium sur un grand tour. Le papillon de Maastricht n'a pas brûlé les étapes. Il s'est testé sur le Giro et le Tour en 2016 tout en visant (sans succès) les JO. Par contre, en 2017, ses objectifs étaient clairs : le Giro et les Mondiaux du contre-la-montre. Il les a atteints tous les deux. Sa victoire au Giro est une réelle performance, car obtenue face aux meilleurs grimpeurs du peloton comme Quintana, Nibali, Pinot et Zakarin, et ce, sans un grand soutien de son équipe. Et puis surtout, Tom Dumoulin a été le protagoniste malgré lui d'une des images fortes de l'année cycliste : sa petite cagade dans les champs juste avant la montée du Stelvio. Inoubliable ! 

Vincenzo Nibali

Même s'il aurait sûrement voulu remporter la 100ème édition du Giro ou une deuxième Vuelta, la saison de Vincenzo Nibali est plus qu'honorable. Deux places sur le podium de grands tours, plus une victoire sur le Tour de Lombardie... le Squalo a fait une saison pleine. Comme souvent, il a montré du panache sur tous les terrains, mais il lui a finalement toujours manqué quelque chose pour s'imposer dans les classements généraux. Il faudra qu'il montre qu'il est encore capable d'être le plus fort sur trois semaines, ce qui sera de plus en plus difficile avec l'âge. Et surtout, il doit se méfier, car le dernier qui a terminé sur le podium du Giro et de la Vuelta tout en remportant le Lombardie, et bien l'année suivante, il a fait une saison de merde.

Mikel Landa

Une saison qui confirme quelque peu les précédentes pour le Basque, et ce, des deux côtés de la médaille. S’il s’est montré extrêmement talentueux sur les routes du Giro et du Tour, il a une nouvelle fois troqué son destin de champion pour le maillot attitré de second couteau de luxe. Certes il revient du Giro avec une belle chute, une victoire d’étape, pas mal de places d’honneur et le maillot de meilleur grimpeur, c’est beau mais reste en deçà de ses ambitions de la veille. Sur les routes du Tour, il a remis une copie parfaite à ses dirigeants de la Sky, tournant les jambes sans broncher et sans bouger un sourcil! Qu’il était beau de voir son visage impassible toiser montagnes et accélérations, entraînant un peloton entier dans sa roue… Dommage que, pour quelques secondes, il n’ait pu accrocher le podium tant il semblait fort tout au long de la grande Boucle! On aurait peut-être même aimé voir un Landa rebelle et grimaçant attaquer Froome et tenter son va-tout… Mais il n’est pas fou, une belle quatrième place sans trop se mettre dans le rouge et l’affaire est réglée… Reste à voir ce que 2018 lui réservera. A 27 ans tout semble possible pour le Basque qui a maintenant l’expérience, s’est trouvé un don nouveau pour le contre-la-montre, et peut maintenant se reposer sur une équipe Movistar qui devrait, on l’espère pour lui, renforcer son mental le mettre en haut de l’affiche… reste à voir la cohabitation avec un certain Colibri… sans jouer les oiseaux de mauvaise augure…

Romain Bardet

Le “cadre sup du peloton” a cette année encore confirmé qu’il était l’un des meilleurs grimpeur de la Grande Boucle. Il s’est offert un nouveau succès d’étape en altitude et s’est réinvité sur le podium des Champs en juillet dernier. Il aura mis en exergue son panache, que ce soit dans ses attaques ou dans ses prises de risque en descente. Du beau spectacle aussi de son équipe AG2R qui aura été l’une des seules formations à tenter de piéger «le train hégémonique de la Sky [qui] annihile toute tentative d’échappée.» comme aime à le dire ce cyclo aux accents intellos… Romain Bardet a en tout cas remis une belle copie mais semble plafonner un peu. Il devra trouver de nouvelles ressources pour progresser et accrocher une victoire finale sur un grand tour… S’il était un joueur de foot, on verrait bien Aimé Jacquet crier à l’oreille de ce joueur soyeux: “Muscle ton jeu Romain!”.

Rigoberto Uran 

La popularité de Uran en Colombie et auprès des fans est incroyable. La ferveur colombienne, son courage, sa combativité, sa longévité et sa régularité à haut niveau font sans doute partie de l’explication, mais pas seulement. Sa présence sur les réseaux sociaux, et son management des médias font de lui une icône populaire. Rigo frôle d'ailleurs le million de followers sur twitter, assez dingue si on considère que, à titre de comparaison, Bardet c'est 85k, Van Avermaet c'est 100k, Gilbert 200k, Nibali 500k, Nairo 887K et seul Froome fait mieux avec 1.4M de followers. Pourtant, professionnel depuis 2006, Uran gagne peu (seulement 11 victoires) et doit souvent se contenter de jouer placé. Le leader de chez Cannondale au visage sympathique réalise d'ailleurs une de ses meilleures saisons en signant une victoire d'étape et la 2ème place du général au TDF, ainsi qu’une victoire en fin de saison à Milano-Torino. Un bilan somme toute modeste mais de quoi réjouir ses fans et sceller définitivement leur engouement pour ce grimpeur-puncheur qui, à 30 ans, s'est fait une placette parmi les grands noms du cyclisme colombien et à qui il ne manque plus qu’ une grande victoire (il était passé tout près de la victoire olympique en 2012) pour trôner au sommet du panthéon du pays du vélo d'Am sud aux cotés de Parra, Herrera , de la double championne olympique Mariana Pajón , de Nairo Quintana et autre Santiago Botero. Et si le meilleur était encore à venir?

Thibaut Pinot

Tout avait bien commencé cette année pour Tibopino. Une 3èmeplace à la Vuelta Andalucia où il remporte une étape en domptant El Pistolero après une remontée fantastique laissait présager d'une saison royale. Dans la foulée il signe une très belle 3èmeplace à Tirreno et une 2èmeplace avec victoire d'étape au Tour des Alpes. Thibaut est prêt. Il se présente au départ du Giro avec le statut de favori au podium final et annonce même viser la plus haute marche. Il fait jeu égal avec Nibali, Quintana et le futur vainqueur Dumoulin pendant toute la course et ses qualités de rouleur CLM lui permettent de rêver à son grand objectif. Malheureusement, il craque dans le dernier CLM...et échoue à la 4eme place, aux pieds du podium. Objectif raté pour le grimpeur français malgré une très belle course et une victoire d'étape... et on espère pour lui qu’il aura d’autres occasions et ne regrettera pas trop longtemps d'avoir laissé passer la chance qui s’offrait à lui, tant on avait l’impression que ce Giro pouvait lui permettre de réaliser le premier grand exploit de sa carrière. Il n’a que 27 ans et s’il se défait de son statut de craqueur, l’avenir pourrait être Rose pour le grimpeur franc-comtois.

Alberto Contador

El Pistolero aurait surement voulu lever plus souvent les bras au ciel pour sa dernière saison dans le peloton. Mais si les résultats n’ont pas vraiment été à la hauteur, ses dernières trois semaines de course suffisent pour juger positivement ses douze derniers mois en tant que cycliste professionnel. La seule victoire de la saison est peut-être une des plus belles de sa carrière, c’est dire. Contador a commencé la saison avec plusieurs bons résultats, mais pour une raison ou une autre, il n’est jamais monté sur la plus haute marche du podium : 12 deuxième ou troisième places entre février et avril, dont des deuxièmes places au classement général final de la Vuelta a Andulacia, de Paris-Nice, de la Volta a Catalunya et de la Vuelta al Pais Vasco. El Pistolero semble celui des belles années. Il offre du spectacle, comme lors de la dernière étape de Paris-Nice où il rate la victoire finale pour 2 secondes. Mais les premiers signaux d’alarme apparaissent lors du Criterium du Dauphiné, où Contador ne termine même pas dans le top-10 du classement final. Il est lâché dès les premières difficultés au Tour de France et doit trop vite renoncer à son objectif principal, à savoir remporter une dernière fois le maillot jaune. Après avoir annoncé que la Vuelta sera sa dernière course, Contador recraque dès la première montée en Espagne, ce qui l’éloigne définitivement de la première place du général. On pense qu’il s’agit du début d’une triste fin, mais c’est justement à ce moment-là qu’El Pistolero offre à ses fans comme aux spectateurs neutres une des plus belles démonstrations de panache vue dans le peloton depuis très longtemps. Contador attaque tout simplement tous les jours. Peu importe si ses rafales font rarement mouche, il tente de mettre le bordel dès que la route le lui permet. Le monde du cyclisme s’enflamme pour ce tour d’honneur qui ne se transforme malheureusement pas en une remuntada historique. Contador remportera malgré tout l’avant dernière course de sa carrière : l’étape de l’Angliru la veille de l’arrivée à Madrid ! Une montée mythique domptée au courage, qui résultera paradoxalement être son unique succès de l’année. El Pistolero a tiré sa révérence en grand champion. Quoi qu’en disent ses détracteurs, s’il en reste, il manquera terriblement au cyclisme mondial. Adios Pistolero !

 

LE FLOP

Nairo Quintana

Il était parti pour réaliser le doublé Giro-Tour, il s'est cassé les dents dès la course rose pour ensuite sombrer sur les routes du Tour. La victoire à Tirreno-Adriatico et la deuxième place du Giro ne suffisent pas à sauver la saison de Nairo Quintana. Loin de là. Pour la première fois, on a vu Quintana se faire lâcher en montagne comme un vulgaire hollandais victime de l'habituel jour sans. On l'a vu impuissant face à des bons chronomen. On a vu le "meilleur grimpeur du monde" souffrir sur son terrain de prédilection. Cela lui aura sûrement servi de leçon et avec un programme plus classique en 2018, on devrait retrouver le vrai Quintana dès la saison prochaine. Encore devra-t-il se faire à l'idée que pour gagner le Tour 2018 il faudra passer par les pavés de Roubaix...

Richie Porte

En faisant le bilan de l'année, on a presque oublié que Richie Porte était un des grands favoris du Tour de France. Car pendant que Froome réalisait son doublé historique, Contador ses adieux avec panache, Nibali son doublé en Lombardie, pendant que Chaves tentait de sauver sa saison, que Lopez annonçait la couleur pour le futur, que Zakarin et Kelderman se livraient une belle bataille pour un podium à Madrid, Richie Porte était en train de soigner ses blessures et disparaître dans l'oubli. Maudite descente du Mont du Chat. Maudite chute. Maudite incapacité de bien piloter sa bécane. Maudit le Richie... Et dire qu'il était peut-être intrinsèquement le plus fort parmi les coureurs de grands tours cette année... Mais au final, son bilan n'affiche qu'une victoire au Tour Down Under et au Tour de Romandie. Même pas un succès au Dauphiné pour sauver les apparences. Maudit Richie...


Geraint Thomas

Transformer un pistard en coureur de grands tours, c'est clairement une des spécialités du Team Sky. Mais on peut avoir toutes les compétences scientifiques que l'on veut, cela ne fonctionnera jamais avec un coureur qui termine au sol trop régulièrement. Pourtant, Geraint Thomas a montré qu'il serait éventuellement capable de lutter pour un classement général sur trois semaines. Cependant, comme lorsqu'il ambitionnait de briller sur les classiques du Nord, sa fâcheuse tendance à goûter le bitume lui a ôté toute chance de lutter pour la victoire.

Fabio Aru

Le Sarde nous avait fait tant de promesses en 2015 avec sa 2ème place sur le Giro et son maillot rojo final sur la Vuelta… que 2016 fut un affront qu’il avait à cœur de laver en cette année 2017. Libéré de son envahissant mentor Nibali, Fabio Aru avait bien l’intention de se refaire pour le Giro du centenaire s'élançant de sa Sardaigne natale. Mais les dieux lui ont joué un nouveau tour et une blessure au genou contraint l’enfant du pays à ne pas s’aligner au départ d’Alghero. Aru aurait pu traverser une nouvelle saison anonyme mais il a comme souvent serré les dents et revint dans le rythme juste à temps pour briguer un dossard de leader sur la Grand Boucle. Tout a si bien commencé pour Il Cavaliere dei quattro mori, qui s’imposa en haut des belles filles pour ravir bouquet et hôtesses. Il aura même fait trembler la Sky en s’emparant du maillot jaune lors de la 12ème étape menant au sommet de Peyragude, qui aura vu l'unique et presque étrange micro difficulté du Kenyan Blanc Chris Froome. Malheureusement pour lui et pour le spectacle, Aru perd son maillot 2 jours plus tard sur une étape au final pour puncheurs, avec dans le viseur le manque de protection de son équipe en proie aux rivalités internes. Au final, Fabio Aru était de toute façon trop court. Il termine le Tour au mental, la bouche grande ouverte en faisant le yoyo en queue du groupe maillot jaune. Mais sa ténacité est tout à son honneur et lui aura quand même permis de garder une 5ème place à Paris. Si la Vuelta fut en revanche la suite logique de ces pérégrinations et n’a rien offert de bien palpitant, sa campagne italienne d’automne a rendu de meilleurs présages… à voir ce que les dieux lui réservent pour 2018.

Steven Kruijswijk

Passé professionnel en 2006, la progression de Steven fut plus lente et moins spectaculaire que celle de ses confrères quoique constante. Sa course c'est le Giro d'Italia: 8ème en 2011 pour sa deuxième participation, 7ème en 2015 et une mémorable 4ème place en 2016 où une chute le prive d’un titre que tout le monde y compris lui, voyait déjà acquis. On pensait dès lors le voir lutter en 2017 avec les meilleurs. Mais il n’a jamais été ans le coup. Diminué par une chute au tour du Yorkshire quelques jours avant le départ du Giro , il abandonne dans l’indifférence générale la veille de rallier Milan. Sa 9ème place du général à la Vuelta est une bien maigre consolation et semble anecdotique tant il aura été transparent d’un bout à l'autre d’une saison à oublier. Pourra-t-il rebondir en 2018? On l'espère tous et on rêve de revoir le grimpeur batave au niveau de ce Giro 2016 où il fût sans conteste le meilleur grimpeur du peloton.

Tejay Van Garderen

Pour celui qu'on a, en son temps, désigné comme le digne successeur du non moins indigne Lance Armstrong, le train qu'on disait à grande vitesse semble désormais définitivement avoir cessé de siffler. La patience qu'on a bien voulu lui témoigner au sein de la BMC a sans doute atteint ses limites et l'espoir de voir l'Américain triompher un jour relève d'une gageure assurément impossible pour le clone au rabais d'un certain Cadel Evans. Comme son illustre prédécesseur, ce n'est pas son sens inné de l'attaque et ses sauvages banderilles qui risquent de défrayer un jour la chronique. Mais, sa polyvalence et son abnégation auraient dû lui permettre, toutes ces années durant, d'accrocher à son tableau de chasse plus de succès de prestige et autres podiums sur les épreuves de longue haleine. Certes, un omnibus prend du temps avant d'arriver à bon port, mais là(s), le temps semble être suspendu et quand on connait la ponctualité du réseau ferroviaire, nul doute que l'opération sauvetage risque aujourd'hui de s'apparenter à une mission impossible.

Esteban Chaves

L'ancien vainqueur du Tour de l'Avenir avait réussi en 2016 à se classer deuxième du Tour d'Italie, troisième du Tour d'Espagne et à remporter le Tour de Lombardie, devenant ainsi le premier Colombien à remporter un Monument du cyclisme. De toute bonne augure pour un futur qui s'annonçait plus que radieux. En 2017, par contre, c'est peu de le dire, le petit colombien de poche s'est complètement troué. A sa décharge, il ne fut pas le moins malchanceux, et de blessures physiques en blessures morales, l'année du scarabée fut semée d'embûches et autres contrariétés. Forcé à l'arrêt quatre mois durant, son douloureux retour au Tour de France fut plus qu'anecdotique. On s'est alors dit qu'il préparait un coup et que sa Vuelta allait valoir le coup d'œil. Malheureusement, malgré un départ sous les meilleurs auspices, Chaves s'est progressivement éteint pour ne plus jamais se réveiller. A 27 ans, le temps n'est pas encore réellement compté et on lui souhaite de pouvoir relever la tête et de nous faire rêver à nouveau. Son talent et son panache sont indéniables, nuls doutes qu'ils sont intacts, il nous tarde donc de revoir très vite son éternel sourire illuminer les podiums en 2018.

 

Comments

Bah, il a fait de pires saisons Pinot. Finalement, il fait presque la même saison que Bardet : l'un a visé le Giro, l'autre le Tour ; ils sont avec les meilleurs et gagnent chacun une étape ; il craquent tous les deux lors du clm final sauf que Bardet garde sa troisième place pour une seconde alors que Pinot fait 4e; sur ce, ils enchaînent chacun un deuxième grand tour sans y briller. Au moins, Pinot a obtenu quelques victoires tout au long de l'année, ce qui n'a pas été le cas pour Bardet.

Bel article, Messieurs - je viens troller cette discussion... 'Muscle ton jeu Romain!', parfaitement exact. Il ne lui manque pas grand-chose... tout comme Tibopino. L'un ou l'autre, sur un malentendu (ou pas) pourrait succéder au Blaireau sur le TdF (Alaphilippe ? pas encore assez complet, trop tôt). Par contre Uran, j'ai des doutes pour l'avenir... je pense que sa chance est passée, malgré le nombre de followers. Et je prendrai volontiers Aru l'année prochaine sur ses FantaTours... (Dumoulin aussi, malgré ses fantaisies genre 'rose devant - marron derrière'). Voilà, c'était la réaction du mec-qui-n'y-connaît-pas-grand-chose-mais-qui-aime-lire-les-articles-de-ce-site. Et d'ailleurs c'est bien de nourrir ce site avant la reprise des classiques, continuez !