Cette douzième étape semblait propice à un bon coup pour les baroudeurs en manque d'escapades depuis quelques jours. Nul ne s'étonna donc, une fois de plus, de voir de nombreuses tentatives se lancer. Mais c'est au sommet du Puerto de las Alisas, col de 1ère catégorie, qu'un petit groupe, dans lequel figurent tout de même Brambilla, Atapuma et autre Kennaugh, parvint enfin à prendre une avance significative. Leur marge de manœuvre resta toutefois bien contrôlée, dans un premier temps par les Movistar, bien vite relayés par les Astana. Tout ce petit monde sera finalement repris à 18 kilomètres de l'arrivée, juste avant le pied de la dernière ascension du jour.

A partir de ce moment, les banderilles fusent de toutes parts. D'attaques en attaques, le peloton rapidement se désorganise et, c'est au terme d'un sprint en comité réduit, que le belge, Jens Keukeleire s'impose à Bilbao, devant l'étonnant Maxime Bouet et Fabio Felline. Loin d'avoir pourtant passé une journée tranquille, les favoris, eux, se sont finalement neutralisés sur cette étape.

A la Fantavuelta, les favoris se sont aussi quelque peu regardés et c'est An Geansai Dearg qui l'emporte devant Team Vuelta et Dynamo Cyclo. Là non plus les positions ne bougent pas au classement Général, toujours mené tambour battant par Team Vuelta.

Le bon plan du jour

Maxime Bouet (1 Fantamillion) est passé à côté de la montre en or. Et son poing rageur à l'arrivée, en disait bien long sur la déception qui l'animait au terme de ce sprint remporté par Jens Keukeleire. Plutôt  homme de l'ombre que véritable animateur, il a glané la plupart de ses succès sur des courses de moindre acabit, la plupart dans l'Hexagone. Pour une fois débarrassé de Meersman, il prend ses responsabilités et c'est lui qui lance le sprint. Malheureusement, comme il le dit lui-même, c'est probablement parce qu'il ne croit pas assez en lui, qu'il échoue de peu à la deuxième place. Dommage, l'occasion de briller était belle, espérons pour le sympathique natif de Belley que ce ne soit que partie remise.

Le mauvais plan du tour

Jan Bakelants (38 Fantamillions) coûtait cher, très cher. Pourtant, cette piégeuse Vuelta pouvait être un terrain de jeu parfait pour un coureur comme lui qui aime ce genre de profils accidentés. Il aurait pu facilement justifier ce prix, quelque peu excessif certes, en remportant l'une ou l'autre étape taillée à sa mesure. Mais il est écrit, cette année, que l'ancien porteur du maillot jaune, ne brillerait plus par son absence que par son talent. Malgré une luxation à l'épaule suite à une chute à Milan-San Remo, on en attendait plus de lui, et, à l'image d'un Philippe Gilbert, il déçoit  plus qu'il ne séduit.

La question du jour

Alberto Contador et Esteban Chaves disent tous les deux vouloir désormais jouer une étape plus que le Général…? Alors, c'est vrai, leur retard est conséquent. Mais, à nul n'est tenu, rien d'impossible et, connaissant leurs qualités d'attaquant, serait-il devenu utopique maintenant de croire en un improbable retournement de situation ? La situation est-elle désormais figée, ou va-t-on vivre ce week-end un combat acharné qui viendrait tout chambouler ? C'est beau de rêver….!

 

Comments

Ahh, Contador et Chaves en troisième semaine, j'y crois encore. Mais il faut que leur troisième semaine commence ce samedi et pas mercredi prochain après le deuxième jour de repos.