Après un week-end riche en rebondissements, le peloton pouvait reprendre son souffle sur cette 16ème étape qui ne comprenait qu'une seule difficulté répertoriée, l'Alto Castillo de Morella. Malgré une chaleur intense, la chance était donc belle pour les sprinters désireux de se rappeler à notre bon souvenir. Et ils n'ont pas laissé passer l'opportunité de se montrer, même si les fuyards du matin leur ont tout de même offert une belle résistance. C'est le rusé Jempy Drucker qui s'offre le bouquet du vainqueur et par là-même, son premier succès en Grand Tour. Il devance Rudiger Selig et Nikias Arndt, deux autres flèches qui n'avaient guère eu encore l'occasion de se mettre en valeur jusqu'ici. Nairo Quintana conserve, lui, très logiquement sa tunique de leader. Place à la journée de repos ce mardi, avant d'attaquer la dernière ligne droite de cette Vuelta passionnante.

A la FantaVuelta non plus, les choses n'ont guère évolué. Team Vuelta mène toujours la danse devant Gitane et An Geansai Dearg. Par contre, cette nouvelle donne, et Jempy Drucker, permettent à I Caniballi de remporter l'étape du jour, devant Ipanema et El Diablo, qui, avec 5 coureurs dans le top6, se permet le luxe, sans le vainqueur, de s'octroyer une place sur le podium devant un Miguel InduBreckx dépité.

Le bon plan du jour

Rudiger Selig (1 Fantamillion) n'a pas bénéficié des conseils d'Erik Zabel pour rien. A 27 ans, le natif de Zwenkau en Allemagne, n'était pas loin de s'offrir la plus belle victoire de sa jeune carrière. Pour Bora-Argon, l'honneur est également sauf et permet à une équipe, jusqu'à présent insipide, de sortir quelque peu la tête de l'eau. Malheureusement, le coureur teuton n'a eu les honneurs d'aucun Fantamanagers, qui, après avoir précédemment ignoré Schwartzmann, ratent encore une occasion de mettre un sprinter allemand en vedette et de rafler les fantapoints qui vont avec.

Le mauvais plan du tour

A part Gianni et Jempy, les sprinters "vedettes" n'ont que très peu été à la fête sur cette Vuelta qui, avouons-le, n'était clairement pas dessinée pour eux. Où sont donc les Sbaragli, Bagdonas, Arndt et autre Van Der Sande, sans parler d'un Bonifazio inexistant? Le plateau n'était certes pas des plus reluisant mais avait au moins le mérite d'offrir à ces sprinters de deuxième catégorie une chance inespérée d'enfin briller. C'est peu de dire qu'ils n'ont clairement pas saisi leur chance, et quand on voit la tentative avortée du vieux Daniele Bennati, on se dit qu'ils ont encore beaucoup de chemin à parcourir avant de pouvoir briguer autre chose que d'anodines places d'honneur.

La question du jour

Comme dit très justement hier, fallait-il ou pas, repêcher les 93 coureurs hors-délais à Sallent de Gallego. La question avait été mise en exergue avec le naufrage de l'équipe Sky, elle l'est aujourd'hui avec la présence d'une large majorité de ces repêchés dans le top 15 du jour. Indéniablement, cette étape était destinée aux sprinters, mais l'état de fraîcheur de leurs équipes leur a également permis de ne pas se faire griller la politesse par les baroudeurs, forcément desservis par ce fait de course improbable. Alors, logique ou pas logique ?

 

Comments

El Diablo aussI adore le titre. Par contre, El Diablo râle, car sa team Spartak spécial bonus Fantaleague a presque rempli son cobtrat: 4 victoire et le meilleur coefficient. Sauf que le troisième bonus est foutu depuis l'abandon de Lopez.Dommage.