Une nouvelle fois grand favori au départ de cette treizième étape, Matteo Trentin n’a pas failli à son statut et s’en est allé assez facilement glaner un troisième succès à Tomares. Il conclut de parfaite manière le travail de ses équipiers et permet à son équipe de remporter sa cinquième victoire sur cette Vuelta, égalant ainsi la performance de ses compagnons et disciples de Patrick Lefèvere sur le Giro et Le Tour cette année. Gianni Moscon profite de cette arrivée pour puncheurs pour prendre le premier accessit et Soren Kragh Andersen complète le podium.

Journée de répit avant les grandes échéances de ce week-end, les favoris pouvaient enfin relâcher un peu la pression sur une étape promise aux sprinters. Malgré un final pour costauds, il était écrit que la victoire ne pouvait échapper aux hommes vifs du peloton. Rapidement pourtant, une échappée de quatre hommes, très vite rejointe par De Marchi, s’est dit que le coup valait tout de même la peine d’être joué et prend le large avec le consentement du pack. Echappée qui atteindra au maximum cinq minutes mais qui n’aura jamais pu se soustraire à la vigilance des équipes désireuses de voir leur flèche triompher. De gendt, Gougeart, Villella, Courteille et l’italien ont tout fait pour mener leur entreprise à bien, mais leurs espoirs furent inévitablement vains tant les flèches d’argent ne voulaient pas laisser passer une des très rares occasions pour eux de triompher.

Le dernier fuyard se fera reprendre à sept kilomètres du but, moment choisi par les trains pour se mettre en place et positionner idéalement leur sprinter. Et à ce jeu, on connait tout le talent de l’équipe belge dont la réputation n’est plus à démontrer. Bien lancé par Alaphilippe et l’équipe… Sunweb, Matteo Trentin n’aura éprouvé que très peu de difficultés à s’imposer et récolter son troisième succès en autant de sprints. Il faut dire que le final se prêtait plus aux sprinters-puncheurs et que dans ce registre, ils sont peu nombreux à pouvoir rivaliser avec l’italien. Preuve en est, pas de trace des Modolo et autre Lobato, restés sur le carreau et n’ayant jamais pu représenter une réelle menace pour le vainqueur du jour. La présence de Moscon et Andersen sur le podium accrédite assurément cette thèse, seuls Van Asbroeck et Shwarzmann ont pu se mêler à la lutte. Il suffit de voir le top10 pour se convaincre que le Tour d’Espagne ne laisse décidemment pas beaucoup de place pour les grosses cuisses.

A la Fantavuelta, la fête continue pour Diabolik qui s’impose une nouvelle fois avec un boulevard d’avance, confortant ainsi encore un peu plus sa place de leader pour l’instant incontesté et incontestable. Furupu et Eddy Breckx, deuxièmes, auront vainement tenté de faire vaciller l’autre transalpin en forme de cette Vuelta tandis que Mbappe, troisième, plaçait son redoutable crochet mais tirait sur le poteau. Au général, l’avenir se dessine toujours en rouge pour Diabolik mais gare à l’excès de confiance avant d’aborder ce week-end, probablement décisif, qui pourrait tout bouleverser.

Le bon plan du jour :

Troisième de l’étape, Tom Van Asbroeck (10 Fantamillions) se rappelle à notre bon souvenir et les 150 Fantapoints récoltés sont loin d’être négligeables. Le batave ne figurant sur aucune tablette de Fantamanager, on mettra donc plutôt à l’honneur Michael Schwarzmann (1 Fantamillion) qui figurait lui en bonne place chez treize Fantamanagers qui ne voulaient pas laisser passer l’occasion de prendre ce sprinter low-cost. Certes, sa seule victoire sur le Tour d’Azerbaïdjan n’augurait pas de grands miracles, mais ses nombreuses places d’honneur, notamment sur cette même Vuelta l’année dernière, laissaient entrevoir de menus espoirs de ramener de précieux Fantapoints. Voilà qui est chose faite, il reste un sprint et non des moindres, à lui de maintenant démontrer qu’il peut plus et de satisfaire pleinement ceux qui croient fermement en son talent.

Le mauvais plan du jour :

Ce n’est pas un secret de polichinelle, le Tour d’Espagne ne fait que très rarement la part belle aux sprinters. L’occasion faisant le larron, Trentin a su, lui, pleinement saisir sa chance. Au contraire de garçons comme Sacha Modolo (31 Fantamillions), qui avait séduit 9 Fantamanagers mais qui ne récolte qu’un bien maigre butin. L’absence de cadors du sprint lui ouvrait pourtant les portes de la réussite. Sa moisson, sans être mirifique, aurait du être bien plus conséquente et les 80 Fantapoints amassés ne sont qu’une mince consolation pour ce talentueux coureur de 30 ans bien plus souvent décevant, voire malchanceux, qu’à son tour.

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