vuelta 2023 etape 20
Wout Poels s’impose au sprint à Guadarrama après avoir pris de court ses quatre derniers compagnons d’échappée. Le néerlandais a magnifiquement anticipé pour s'envoler au meilleur moment et prendre le dessus sur Remco Evenepoel pour quelques centimètres tandis que Pelayo Sanchez s'offre une troisième place inédite. Marc Soler et Lennert Van Eetvelt doivent, eux, se consoler des miettes que leur ont laissés leurs trois comparses fugueurs. Il a malgré tout fallu plusieurs tentatives pour qu'un groupe fleuve de 31 coureurs ne prenne la fuite et ne se batte pour un succès d’étape que le groupe des favoris n’a finalement que très peu contesté. Et avec dix cotes de troisième catégorie, autant dire que la bagarre aux avant-postes fut tendue. Cinq courageux ont fini par émerger avant que Poels ne s’offre cette victoire attendue et assurément méritée. Bravo ! Sinon, si ce n’était pas encore le cas, la messe est définitivement dite et Sepp Kuss remportera donc son premier grand Tour ce dimanche. La Jumbo-Visma a finalement fait corps pour faire gagner un dévoué équipier qui n’a jamais ménagé sa peine pour ses leaders et qui se voit enfin récompensé de son inégalable dévotion. Jonas Vingegaard sera son dauphin et Primoz Roglic montera sur la troisième marche d’un incroyable, incontestable et historique podium. L’équipe batave remporte donc les trois grands Tours avec trois vainqueurs différents, quoiqu’on en pense, c’est du grand art ! Sans avoir été un véritable danger pour les frelons, Juan Ayuso termine dans leurs roues au quatrième rang et Mikel Landa ravit la cinquième place à un autre espagnol relativement transparent, Enric Mas. Seule petite déception, c’est le coup de mou de la révélation de cette Vuelta, Cian Uitdebroeks, qui a craqué dans la dernière ascension et qui se voit ravir sa place par son bien mièvre leader Vlasov. À la FantaVuelta, la victoire d’étape revient à For Tim pendant que Pieter1995 s’accroche vaillamment à son siège de leader du général et continue de contrer vaille que vaille les assauts continus de ses proches poursuivants. La lutte pour le fantamaillot rouge est intense et cette dernière journée ne manquera pas d’être plus que passionnante. Vivement ce soir !
Le bon plan ! Qui sait si Wout Poels n’était pas le plus fort mercredi dernier dans l’Angliru ? On ne le sera jamais mais si le néerlandais ne s’était pas mis inutilement à la planche pour ses leaders dans une ascension que le coureur néerlandais affectionne tout particulièrement, l’issue de cette étape n’aurait sans doute pas été la même. Peu importe, Wout a des ressources, Wout a su rebondir et sa victoire ce samedi n’est que la juste récompense pour cet équipier dévoué et jamais avare de ses efforts. Poels ne coûtait que 11 Fantamillions et n’était, au départ de cette Vuelta, que le plan D de l'équipe Barhain. In fine, il en devient le meilleur scoreur et probablement celui qui nous a offert les plus belles émotions parmi les coureurs de son équipe. Ce qui est sûr, hormis les 485 points engrangés, c’est qu’il a offert un joli moment de plénitude à douze Fantateams heureuses d’ y avoir cru. Proficiaat Wout ! Le Mauvais Plan du jour ! On en a peu parlé mais le seul à avoir véritablement attaqué dans les rangs des favoris jeudi au lendemain de l’Angliru n’est autre qu’Alexander Vlasov. Mais ce n’était pas pour mettre à mal des cadors bien peu inquiets de voir le russe prendre les devants en compagnie de Nico Denz. Non ! C’était surtout pour s’éviter le camouflet de voir un de ses autres équipiers le devancer au classement général, en l’occurrence, Cian Uitdebroeks. Inquiet de voir la jeune pépite belge lui ravir les honneurs, Vlasov, bien insipide sur ce Tour d’Espagne, est arrivé à ses fins et plutôt que de saluer l’extraordinaire performance de son équipier, il a préféré lui jouer un bien mauvais tour. Triste attitude de la part du russe qui ne sort définitivement pas grandi d’un énième tour où, finalement, il n’en a pas touché une. Carton… rouge ! Le Prono-Provoc du jour ! Même si certains souhaitent à Kaden Groves de rééditer sa performance de l’année passée à Madrid, c’est sans compter sur Ganna qui va enfin la mettre au fond après ses deux infructueuses tentatives de démontrer qu’au concours des plus grosses cuisses, c’est bien lui qui remporte la palme. Grande Pippo !

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