Une fois de plus, assurément pas la dernière, l’échappée s'est taillée la part belle dans une étape où les favoris se sont permis une journée de relâche. Les fuyards auront néanmoins dû attendre le cap des 60 kilomètres pour enfin pouvoir filer à l’anglaise et rêver de la couronne. Des seize à partir en chasse patate, ils ne se retrouveront bien vite plus qu’à six à réellement pouvoir la décrocher. Bennett, Brambilla, Hamilton, Edet, Visconti et le vainqueur, Andrea Vendrame. La bagarre est intense et le malin vénétien finit par s’extirper et semer la meute avec Hamilton dans la roue. Sans conteste le plus rapide au sprint, l’italien ne laissera pas l’ombre d’une chance à son compagnon de route australien. Dans un duel de titans pour la troisième place, Bennett s’empare du précieux accessit suite au déclassement pour sprint litigieux d’un Brambilla courroucé. Vainqueur de l’étape, Ludo Peeters a bien fait de croire en la belle étoile de Vendrame pour s’imposer devant Vegeza et Les brocolis. Lucky Team continue, lui, son petit bout de chemin en solitaire mais pour combien de temps encore ?

Le bon plan du jour

Coutumiers de la victoire sur ce Tour d’Italie, les échappées donnent souvent l’occasion à un coureur bon marché de se mettre en évidence. Une fois n’est pas coutume, à part Hamilton dans une moindre mesure, aucun coureur inattendu pour décrocher les honneurs ce jeudi . Par contre, rien que parce qu’il à montré qu’il pouvait encore faire mal et qu’il avait les crocs encore bien acérés, le coup de grisou de Vincenzo Nibali méritait à lui seul le détour. Anecdotique certes, sauf peut-être pour Moscon, mais le requin de Messine a montré que sa forme était ascendante et quand on sait que le sicilien n’est jamais meilleur qu’en troisième semaine, c’est plutôt bon signe.

Le mauvais plan du tour

Décidément, pour Georges Bennett, les jours se suivent et, malheureusement, se ressemblent. Trop vite largué au général, le kiwi, pour la première fois leader de son équipe sur un grand Tour, ne pouvait plus se rabattre que sur une tactique de course offensive pour tenter de décrocher un succès d’étape. Intenable, il n’en est pas passé loin, mais sans cette querelle de coqs avec Brambilla, qui sait si Georges n’avait pas les plus beaux atouts dans son jeu pour l’emporter aujourd’hui. Dommage, trop de pression tue la mousse mais nul doute qu’il remettra très vite le couvert ! Enfin, c’est ce que doivent se dire 51 Fantateams déçues de ce nouveau coup du sort.

La question du jour

L'étape, à priori pour les sprinters, demain vendredi va-t-elle enfin offrir à Giacomo Nizzolo une victoire sur son Tour national ?

Comments

Nizzolo, je lui souhaite vraiment d’en claquer une, même si en vitesse pure, c’est pas Cipollini, et l’arrivée est au bout d’une longue ligne droite. Attention à Viviani qui a un bon train et qui a été nommé hier comme porte-drapeau de l’Italie aux JO, ce qui peut lui donner le coup de boost nécessaire.