La quatrième étape du Tour de France s’est enfin déroulée sans encombres, avec un sprint massif annoncé, mais sans chutes ni abandons. Après le carnage de la veille, le peloton a attendu le tout dernier moment pour s’emballer et reprendre le combatif Brent Van Moer de manière chirurgicale à 200 mètres de la ligne. C’est finalement Mark Cavendish qui s’impose à Fougères, comme lors du dernier passage dans la ville bretonne en 2015, devant un Nacer Bouhanni qui s’approche de plus en plus de sa première victoire, et le sprinter du jour chez Alpecin, Jasper Philipsen.

C’est la team Macho Marche à l’EPO qui remporte la fanta-étape du jour, alors que Costa Brava 1 prend la tête du classement général.

Le bon plan du jour

Mark Cavendish coûtait beaucoup moins cher que la plupart des autres grands sprinters au départ, comme Ewan, Démare, Sagan ou Merlier. Mais la plupart des analystes n’y croyaient qu’à moitié, au retour de Cannondall sur les routes du Tour. Le sprinter de l’Ile de Man leur a donné tort dès sa première tentative, en exécutant un sprint parfait, comme à la belle époque. Ses larmes après la victoire en disent long sur le long chemin qu’il a dû parcourir pour revenir à ce niveau. Après le maillot jaune pour Mathieu Van der Poel, le retour à la victoire sur la Grande Boucle de Mark Cavendish est une autre belle histoire de ce début de tour. Il obtient son 31ème succès qui le place à trois longueurs seulement du record de 34 victoires d’Eddy Merckx. Et maintenant qu’on y pense : avec Caleb Ewan à l’hôpital, Arnaud Démare aux abonnés absents, Peter Sagan de moins en moins rapide et un Tim Merlier qui risque de ne pas tenir sur la longueur, le record est à portée de main. Après, record ou pas, pour 23 fantamillions, Mark Cavendish peut être le complément parfait dans une équipe avec trois gros leaders du général.

 

Le mauvais plan du tour

Piégé par les chutes la veille, Arnaud Démare avait une belle occasion pour se refaire et s’imposer comme le sprinter à battre sur ce Tour. Mais malgré un travail constant de son équipe en tête du peloton pendant toute la journée, l’ancien champion de France a disparu des radars dans les derniers kilomètres pour terminer à une plus que décevante 46ème place. Où est passé le train de la Groupama-FDJ qui faisait des ravages lors du Giro 2020 ? On a l’impression qu’eux mêmes ni croient plus trop. Il y aura d’autres occasions, mais les deux premières se sont déjà envolées et il faudra des sacrés performances pour éviter qu’Arnaud Démare soit le grand flop du Fantatour.

 

Le prono-provoc pour la cinquième étape

Ayant du mal à rester sur son vélo au sein d’un peloton, on pourrait penser que Tony Martin a décidé de prendre son temps lors des contre-la-montre, histoire de profiter d’un moment sans frottements et risques de chutes violentes. Ce qui expliquerait peut-être pourquoi, mis part les championnats nationaux, il ne gagne plus des contre-la-montre avec des vrais adversaires depuis 2016. Mais Tony reste un formidable rouleur. Mercredi, il veut bien que Van Aert prenne le maillot jaune, que Roglic remonte au classement général, mais il veut aussi rappeler qu’il est quadruple champion du monde de la course contre le temps et qu’il peut encore en claquer une, juste pour le plaisir.   

Comments

Merci JP ce fut brèf, mais un podium d'étape et le fantamaillot jaune c'est tjrs sympa---si seulement j'avais mis poga au lieu de roglic j'y serais encore, en jaune...
Merci à toute l'équipe Fantacycling !