Troisième sprint remporté par le Manx-Xpress sur ce Tour et assurément le plus facile tant le britannique a été déposé par ses équipiers sur une véritable voie royale. Non, Mark Cavendish n’est pas mort et il est même sacrément fort. Désormais à une longueur du Record de 34 victoires d'Eddy Merckx, pour un remplaçant du sprinter vedette de l’équipe et à 36 ans , c’est pas mal du tout. Le maillot vert lui tend les bras mais pour cela, il lui faudra passer la montagne et là aussi, il faudra, sans aucun doute, un autre petit exploit. Wout Van Aert, deuxième, n’a rien pu faire face à la maestria du champion et Philipsen, troisième, ne pouvait que constater, un brin dépité, que tout aurait été plus facile si Merlier et MDVP n’avait pas quitté la course. Au FantaTour, victoire de Ayre, qui, non content de compter Pogacar, O’Connor et Uran en ses rangs, peut faire confiance à Cavendish et Walscheid pour les sprints et espérer que Fraile, Cosnefroy ou Buchman commencent à aller lui chercher des points dans les prochains jours.

Le bon plan Toujours placé, jamais gagnant, Jasper Philipsen flirte avec le succès mais la réussite semble décidément le bouder. Le jeune belge collectionne les podiums depuis le départ mais cette convoitée plus haute marche qui se refuse à lui n’en est pas pour autant inaccessible. Les occasions de scorer sont encore nombreuses et il est clair que Jasper va bien finir par en gagner une. En attendant, un cran en dessous de Cavendish, c’est le plus véloce des sprinters et le plus régulier. Le mauvais plan ! Auteur d’un brillant début de saison, Mads Pedersen est en chute libre depuis le dernier Paris-Nice pourtant prometteur pour l’ancien champion du monde. Qui plus est, de plus en plus performant sur les arrivées rapides, l’occasion lui était offerte de marquer de précieux points et de redorer un blason quelque peu écorné. Sept Fantateams y croyaient dur comme fer mais force est de reconnaître que le danois, si ce n’est une huitième place, est bien peu à son affaire sur cette Grande Boucle. Pour 36 Fantamillions, c’est un peu ballot ! Le Prono-Provoc du jour ! En souvenir d’un contre-la-montre remporté avec brio par son père au Mont-Ventoux en 1987, Julien Bernard se met un point d’honneur à figurer dans la bonne échappée. Inlassable animateur, Bernard vole sur les pentes arides du Mont Chauve et il profite de la seconde ascension pour se faire la malle dans la montée de Bedouin. Galvanisé par une foule en délire et par la présence du paternel, le français s’offre une descente au mépris de tous les dangers et un succès inespéré mais oh combien mérité.