Le slovène, grand favori du jour, n'aura donc pas manqué son rendez-vous avec les étoiles. Primoz Roglic s'impose largement à Pau et s'empare, sans surprise, d'une Roja qui lui tendait les bras. Il relègue Valverde et Lopez à près de deux minutes tandis que Nairo Quintana, maillot rouge au départ de l'étape, se prend un éclat de plus de trois minutes. Le colombien, bien à la peine ce mardi, est désormais loin au général, talloné par l'autre pépite slovène, Tadej Pogacar. Les dés ne sont, certes, pas encore jetés mais l'ancien sauteur à skis prend un avantage considérable sur ses adversaires. Roglic peut maintenant sereinement voir venir mais nul doute qu'il sera attaqué de toutes parts dans les jours à venir.

Patrick Bevin et la belle surprise, Rémi Cavagna, complètent le podium du jour. A la Fantavuelta, Les Fadas domine le chrono avec les trois premiers du général accompagnés de Lawson Craddock et d'un Pierre Latour revigoré. Général où Les Braqueurs commet le casse parfait en s'emparant du magot mais là aussi il devra lutter ferme pour conserver son dû.


 

Le bon Plan du jour

Primoz Roglic n'a donc pas failli à son statut de grandissime favori et se profile dorénavant comme l'homme à abattre dans les prochains jours. Bien malheureux sur le chrono inaugural, le slovène avait tout de même réussi à reprendre, au fil des jours, le temps perdu sur les autres cadors. Son léger débours n'était finalement qu'anecdotique au départ de ce clm et la question était surtout de savoir combien de temps il allait infliger à ses adversaires. La sentence est tombée et, avec l'appui d'une équipe redoutable, Roglic a désormais toutes les cartes en main pour remporter son premier grand Tour.

La surprise du jour

On n'en a pas encore beaucoup parlé, mais les performances de Tadej Pogacar sont tout bonnement exceptionnelles. Déjà vainqueur d'une épique étape sur cet haletant Tour d'Espagne, le slovène de 21 ans ne faiblit pas et continue à rester au contact des meilleurs après un contre-la-montre de fort belle facture. Reste à voir comment il va gérer ces trois semaines de course mais, jusque-là, Pogacar fait une Vuelta parfaite. Le podium est à portée de main et avec le talent qui est le sien, le plus beau est, sans aucun doute, encore à venir.

Le mauvais plan du jour

On n'attendait pas monts et merveilles de Nairo Quintana, rarement à son affaire sur ce genre d'exercice. De là à prendre trois minutes, il y a un pas que nous n'aurions oser franchir. Fort à son affaire depuis le début de cette Vuelta, le colombien n'a dorénavant plus grand-chose à perdre. Il va devoir lâcher les chevaux et montrer toutes les facettes de son talent d'attaquant, ce qui, convenons-en, n'est peut-être pas ce à quoi il nous a le plus habitué ces dernières années. La fatigue du Tour de France n'aidant pas, la tâche du natif de Tunja ne sera guère facile mais, au vu de son départ canon, une surprise n'est néanmoins pas à exclure. Et comme on sait que Movistar a plus d'une corde à son arc, tous les espoirs sont encore permis.