La Vuelta España démarre le 19 août à Nîmes avec le désormais traditionnel contre-la-montre par équipe. Voici un petit exercice d’échauffement pour se mettre dans l’ambiance espagnole en attendant la Fantavuelta qui sera lancée dans les prochain jours. Un exercice très simple, avec une seule question à se poser : pourquoi on aime la Vuelta ?

 

  • Parce que tout simplement, c’est le dernier grand tour de l’année. Après, il faudra attendre 8 mois avant de s’y remettre.
  • Parce qu’avec ses multiples arrivées sur les Altos et les Miradors, c’est un peu la Flèche Wallonne tous les jours pendant trois semaines.
    D’ailleurs, à chaque arrivée en côte, on a une petite pensée émue pour Joaquim  « Purito » Rodriguez, le Poulidor des années 2000.
  • Parce qu’il n’y a presque pas d’étapes pour sprinters, celles où l’on s’emmerde pendant trois heures.
    D’ailleurs, même dans les étapes de plaine, il n’y a de toute façon pas de sprinters pour cadenasser la course avec leurs équipes…
  • Parce que Lucho Herrera l’a remporté en 1987 en devenant le premier sud-américain à remporter un des trois grands tours en entrant ainsi dans l’histoire avec son maillot Cafe de Colombia.
  • Parce que des coureurs comme Lemond, Indurain, Armstrong ou Froome qui ont trop facilement dominé le Tour de France pendant des années, et bien, ils faisaient moins les malins en Espagne et ne s’y sont jamais imposé.
  • Parce que placé à cheval entre les mois d’août et de septembre, la Vuelta permet d’amortir le choc de la fin des vacances : « Ma rentrée à moi, elle commence après Madrid… ».
  • Parce qu’il n’y a pas de pentes à 18% dans les cols des Dolomites, des Alpes ou des Pyrénées.
  • Et parce que sur des pentes à 18%, il n’y a pas de train des Sky qui tienne…
  • Parce que lorsqu’on voit les coureurs souffrir sous le cagnard andalou de fin août, ça nous console un peu qu’ici dans le Nord, l’été est fini depuis belle lurette…
  • Parce qu’avant la Vuelta, le peloton se divise entre ceux qui font le Giro et ceux qui font le Tour. A la Vuelta tout le monde est là, ou presque. Sauf qu’on ne sait pas qui a les moyens de la gagner.
  • Parce qu’il y a vingt ans, la Vuelta n’intéressait pas grand monde, à part les Espagnols et les Suisses, et qu’elle a admirablement su renaître de ses cendres.
  • Parce que c’est le dernier grand tour remporté par un Français, à savoir Laurent Jalabert en 1995. Et que son prédécesseur n’est ni Hinault ni Fignon, mais Eric Caritoux en 1984…
  • Parce qu’après avoir galéré avec les coureurs à un million au Fantatour, avec la présence de l’équipe colombienne Manzana-Postobon invitée par les organisateurs, ce sera le festival des grimpeurs-baroudeurs low costs cette année !
  • Parce que dans son histoire récente, il y a eu des étapes dingues qui ont décidé du vainqueur final et qui resteront à jamais dans l’Histoire du cyclisme:

Fuente Dé

et comme l’attaque de Contador est survenue avant la retransmission télévisée, un document rarissime:

Cercedilla (Le chef d’œuvre d’Astana peut être admiré entre les minutes 1:47:00 et 2:08:00.)

​Formigal

 

  • Parce que si on calcule bien son coup sur la Fantavuelta, on peut encore remporter la Fantaleague, même si on est largué au classement.

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