Julian Alaphilippe s'impose en solitaire sur cette première étape de montagne et relègue son plus proche poursuivant, Ion Izagirre, à plus de deux minutes. Rein Taaramäe complète le podium d’une journée où les favoris auront passé plus de temps à se regarder qu’à vraiment s’attaquer.

Ce mardi, place aux premiers sommets alpins après la tant redoutée épreuve des pavés et une salvatrice journée de repos, l’occasion de voir enfin le peloton s'écharper sur les premiers contreforts montagneux. Du moins, c’est ce que l’on espérait secrètement, car la réalité fut toute autre. Annecy et ses somptueux paysages donnait donc le coup d’envoi d’un triptyque alpin qui promettait, sur papier, monts et merveilles… Avec quatre ascensions répertoriées, le programme du jour n’avait rien d’une promenade de santé.
 
Il n’aura d’ailleurs fallu guère attendre longtemps pour voir les premiers coureurs souffrir puisqu’à peine le départ fictif donné, on retrouve très vite au sol Gaviria, Izagirre et Landa. Sans trop de dégâts apparents, le ton semblait donné et la course pouvait commencer. Car dès lors, les attaques ne cessent de fuser, ça part dans tous les sens pour prendre l’échappée et nombreux sont ceux à tirer les cartouches qu’ils avaient jusque là gardées bien au chaud dans leurs cuissards. Le peloton, secoué de toutes parts, se scinde d’ailleurs en deux, et voit plusieurs cadors déjà en détresse, dont un Rigoberto Uran décidément bien à la peine.
 
Il faudra attendre le premier sommet pour voir une vingtaine d’hommes se détacher définitivement et non des moindres. Alaphilippe, Gilbert, Calmejane, Izagirre en font partie, mais c’est surtout la présence d'un GVA omniprésent qui interpelle. Loin d’être un réel danger au Général, le waeslandien tient pourtant à honorer la tunique qu’il porte depuis une bonne semaine déjà. L’échappée suit son cours, s’articule et se désarticule, mais tient bon. Tandis que la Sky fait le tempo derrière, l’écart fond quelque peu mais pas suffisamment pour empêcher les fuyards de se jouer la victoire. A ce jeu, Alaphilippe finira par placer l’ultime banderille et s'en aller chercher son premier succès sur la grande boucle. Le valeureux Greg Van Avermaet, quatrième, reste en jaune et s'octroie, en bonus, le combatif du jour. Le peloton, où rien ne s’est véritablement passé, franchira la ligne d’arrivée à plus de trois minutes du vainqueur. Nul n’a perdu de temps en son sein, seuls Uran et Majka, tous les deux précocement largués, seront victimes de ce premier petit coup de grisou.
 
 
Le Bon Plan du jour
 
Greg Van Avermaet (50 Fantamillions) n'aura eu les faveurs d' aucun fantamanager. Pourtant, le spécialiste des Classiques de printemps aura déjà engrangé 1020 fantapoints et, à part l'ogre Sagan, personne n'a encore fait mieux. Au-delà des opérations comptables, saluons la performance d'un champion hors-normes, déçu par une campagne de courses d’un jour en demi-teinte mais qui a su remettre les pendules à l’heure en démontrant sur ce Tour de France toute l’étendue de son talent. Son règne en jaune devrait prendre fin aujourd’hui, mais s' il n’en fallait qu’un à retirer du chapeau, ce serait bien lui.
 
 
Le Mauvais Plan du jour
 
Pour Rigobert Uran (46 fantamillions), les années se suivent mais ne se ressemblent pas. Comme à son habitude, il est arrivé à pas de velours sur les routes hexagonales. Et comme à son habitude, on ne s' attendait pas à ce qu’il défraie la chronique de manière très expansive des le départ. Malheureusement pour lui et les 18 Fantamanagers à lui avoir fait confiance, sa chute sur les pavés du nord semblent avoir fort compromis les desseins du félin colombien. Certes, on ne fait qu’aborder les premières pentes mais son état de forme paraît quelque peu en disgrâce et il va lui falloir un solide coup de boost pour inverser la vapeur. L’ avenir nous dira si le train du colombien finira par siffler trois fois.
 

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