
Décidément, les étapes de plaine de ce Tour de France sont bien plus spectaculaires que celles remplies de grands prix de la montagne. Après la folle tentative de Rickaert et Van der Poel dimanche, c’est une autre échappée partie au kilomètre 0 qui s’est disputé la victoire à Toulouse au terme d’une journée d’une rare intensité. Abrahamsen, Schmid et Ballerini sont en effet partis dès le départ de la course, mais même s’ils ont vite réussi à prendre quelques secondes d’avance, le peloton ne leur a jamais laissé le champ libre et s’est livré à une folle course-poursuite pendant toute l'étape. Les tentatives de contre-attaque étaient continues et sans succès. Tout le monde voulait faire partie du bon coup, mais personne n’y arrivait, sauf Fred Wright et Mathieu Burgeaudau qui ont miraculeusement réussi à boucher le trou pour rejoindre les trois fuyards après deux heures de course. Même les hommes du général s’y sont mis à un certain moment, en pensant à juste titre qu’on pouvait profiter du chaos pour mettre quelques adversaires en difficulté. Cette tentative des leaders a finalement débouché sur le bon contre alors qu’on entrait dans le final de l’étape. Un contre cinq étoiles, composé de Van der Poel, Van Aert, De Lie, Laurence et Simmons qui n’a cependant pas réussi à complètement rejoindre les attaquants. Car les cinq hommes devant qui roulaient à toute allure depuis trois heures n’avaient aucune envie de voir revenir des cadors comme MVDP et WVA et ont réussi à maintenir l’écart autour des 25 secondes jusqu’aux dernières difficultés du jour. Ce sont finalement Abrahamsen et Schmid qui étaient les plus forts et qui ont faussé compagnie à leurs compagnons d’échappée, alors que derrière, Mathieu Van der Poel a tenté de faire le bond dans la terrible côte de Pech David mais n’arrivera pas à rejoindre les premiers malgré un nouveau grand numéro. C’est donc Abrahamsen, celui qui avait attaqué en premier au kilomètres 0, qui remporte le sprint face à Schmid et offre une magnifique victoire à l’équipe Uno-X dans les rues de Toulouse. Van der Poel termine à quelques secondes, alors qu’Arnaud De Lie remporte le sprint des battus devant Van Aert et Laurence. On notera aussi que Tadej Pogacar s’est fait une belle frayeur dans le final de l’étape. Pas à cause des petites attaques des Visma, mais à cause d’une chute qui n’a visiblement pas eu de conséquences, même si le champion du monde a bien frappé contre le rebord du trottoir et aura par la force des choses quelques séquelles en abordant les Pyrénées.
Ce sont évidemment les fantateams qui ont cru en Abrahamsen qui ont brillé sur cette fanta-étape, avec une victoire pour OSS 117 devant Anarres Cycling et Louvière Pack qui prend d’ailleurs la tête du classement général avec sa combinaison Pogi-Vingo-Remco-Milan-Abrahamsen. Une combinaison qui peut faire mal.
Le bon plan du jour
Malgré un prix relativement abordable de 7 fantamillions, il y avait beaucoup de doutes sur l’était de forme de Jonas Abrahamsen au départ du Tour de France. En effet, le norvégien, maillot à pois et combatif du Tour 2024, s’était fracturé la clavicule sur le Tour de Belgique le 18 juin et avait réussi à récupérer à temps pour être au départ du Tour en s’entrainant sur un home trainer dans son salon. Après quelques tentatives d’échappée en première semaine qui ont surtout servi d’entrainement, le colosse a remporté sa plus belle victoire au terme d’une journée complètement folle. Il est redevenu le rouleur compresseur qu’on a connu en 2024 et pourrait bien offrir d’autres satisfaction aux 36 fantateams qui ont cru en lui.
Le mauvais plan du tour
Pour décrire l’étape de Toulouse avant la course, certains ont probablement mentionné qu’il s’agissait d’une « étape pour Alpahilippe ». Il y avait d’ailleurs plusieurs « étapes pour Alaphilippe » en première semaine de tour, sauf qu’en fait, ce ne sont plus des étapes pour Alpahilippe… Les bonnes performances au Tour de Suisse pouvaient faire croire qu’il était revenu à son meilleur niveau et qu’il allait refaire rêver la France en juillet comme il l’avait fait dans le passé. Mais le niveau est malheureusement trop élevé pour Alaf qui n’a jamais réussi à faire parler son punch depuis le départ de Lille. 45 points pour 25 fantamillions, ce n’est pas grand-chose pour les 29 équipes qui espéraient vibrer avec Loulou comme en 2019.
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Bravo à Vico Martini pour…