La rubrique du Bon plan du jour permet de mettre quotidiennement en évidence le coureur qu’on n’attendait pas et qui a rapporté des points importants au Fantagiro alors qu’il était plutôt sous-coté. Au contraire, le mauvais plan du tour met l’accent sur le coureur qui semble avoir raté le coche et, avec tout le respect, pour lequel les fantamanagers ont tout simplement fait le mauvais investissement. La question du jour pointe quant à elle les enjeux à court terme de la course.
Le bon plan du jour
Il avait la pression depuis le départ d’Appeldorn. Il avait tenté de faire le patron dans les Dolomites, mais avait du revoir ses ambitions à la baisse après quelques passages à vide. Il avait laissé planer le doute de l’abandon et avait fait des analyses médicales pour comprendre ce qui n’allait pas. Mais il est revenu, au panache, a remporté une grande étape et se retrouve à quelques secondes du maillot rose deux jours avant l’arrivée à Turin. S’il gagne le Giro, les mauvaises langues diront que c’est grâce à la chute de Kruijswijk, comme quand il a gagné le Giro 2013 grâce à l’abandon de Wiggins et le Tour 2014 grâce aux chutes de Froome et Contador. Peut-être. Toujours est-il que Nibali est là. Il a va largement dépasser les mille points et sera un pion essentiel dans la course au fantamaillot rose.
Le mauvais plan du tour
On ne va pas tirer sur les pauvres ambulances d’Ilnur Zakarin ou Steven Kruijswijk qui sont les grands perdants du jour mais qui ont déjà rentabilisé leur investissement. Par contre, on notera que parmi les soi-disants leaders au début du Giro, il y en a un qui est toujours sous la barre des 100 points : Domenico Pozzovivo. Le petit grimpeur du Sud qui coutait quand même 32 fantamillions, a encore une fois été absent, terminant l’étape de Risoul à un anonyme 24ème place. Il est encore dixième du général, mais pour un prix largement inférieur, un bon baroudeur de chez Bardiani pouvait rapporté pareil.
La question du jour
On pourrait renter dans les détails, se demander pourquoi les Astana ont toujours un passage à vide aux trois quarts de la course avant de revenir en force (voir Fabio Aru en 2015), mais non, aujourd’hui, une seule question se pose: qui va gagner le Giro ?

