Cette cinquième étape le long du littoral méditerranéen sentait toujours bon le Sud, les cigales au loin chantaient et c’est Marseille qui accueillait aujourd’hui la caravane du Tour. Autant dire que toutes les gourdes ne seraient pas remplies que d’eau… ! Etape de transition donc, moyennement mais pas suffisamment accidentée,  qui voyait quelques courageux téméraires prendre rapidement la poudre d’escampette et s’assurer un confortable matelas. On compta jusqu’à douze minutes d’écart avec le peloton et il fallut attendre les 10 derniers kilomètres pour voir les échappés rescapés enfin être repris. Et là, l’issue finale ne faisait plus l’ombre d’une musette ; on ne pouvait plus assister qu’à un sprint, et quel sprint. On l’attendait royal puisque quasi tous les spécialistes du genre avaient passé les quelques passages délicats, dont l’insidieux col de la Gineste, et se retrouvaient donc tous pour cette première vraie lutte qu’on attendait titanesque. Le train Omega-Pharma réellement impressionnant, abattait un travail herculéen pour mettre sur orbite son sprinteur vedette et la fusée de l’ile de Man ne se faisait pas prier pour enlever son 23^ème succès sur le Tour de France. Plus inattendue, la deuxième place du norvégien Boasson-Hagen devant le devenu presque improductif Peter Sagan. Le Gorille de Rostock n’est que quatrième tandis que Roberto Ferrari se rappelle à notre bon souvenir et termine à la cinquième place.

A noter l’impressionnante chute collective en marge de l’arrivée qui voyait quelques cadors, et non des moindres, tâter plus ou moins durement du bitume. Probablement dommageable pour Jurgen VDB, dont on vantait l’état de forme apparent, mais qui risque bien d’en pâtir dans les prochains jours.

Au Fantatour, magnifique succès de prestige pour la talentueuse TORERO qui profite de ce premier bouquet pour faire coup double et s’emparer de la deuxième place au Général, titillant ainsi d’un avide regard le paletot jaune qui n’est plus qu’à quelques coups de pédales. TOPPLOEG tient bon, au contraire de La Maresmagne quelque peu en déroute, mais sent le souffle chaud de ses plus proches poursuivants. Et ce n’est pas PALEMALE 21 qui nous contredira.

Le bon plan du jour

L’intrépide et insolent Italien, Roberto Ferrari, serait-il de retour ? Au vu de ses dernières performances, on pourrait en douter mais le Tour du Centenaire arrivera-t-il à galvaniser celui qui l’année passée, nous avait offert un des plus beaux duels avec le roi de la discipline, sa majesté, Mark Cavendish. Pour 5 Fantamillions, il constituait une belle affaire. A lui maintenant de faire ronronner son puissant moteur et faire fructifier son indéniable talent.

Le mauvais plan du Tour

On connait bien Matthew Goss (27 Fantamillions), ce n’est pas le plus fort mais il a un très bon coup de pédale, et, quelque part il jouit de toute notre sympathie. Mais c’est bien le seul chez Orica qui n’est pas à la fête. Plutôt que de surfer sur la vague du succès de son équipe, il est surtout en train de ramer. Et avec un début de parcours plutôt à son avantage, il aurait certainement pu (du) faire mieux. Tout plaidait pourtant en sa faveur, rien n’est encore vraiment mal fait mais s’il ne veut pas remonter dans le bus avant les autres, il faudrait ne plus trop tarder sur la route du succès.