En attendant la promenade finale de Brescia, le sacre de Nibali et celui d’Eddy, il est de temps de tirer les conclusions de ce Giro 2013. Qu’est ce qui ne nous a pas plu? Bein surtout le Giro 2013 tout simplement.

Le Giro 2013. On attendait un grand Giro avec le choc entre Nibali, Wiggins, Sanchez et Hesjedal. On a eu un Giro de merde sans aucun choc entre un Nibali en promenade, un Evans en touriste, un Uran de secours, un Scarponi depassé et un Niemec version Pologne ancienne génération. C’est sûr, le mauvais temps a vraiment tout gâché, mais même sans la neige, on n’est pas certains que le Giro aurait été plus passionnant. Finalement, sur les trois semaines, il n’y a eu aucune réelle attaque de la part des leaders du général. En gros, il ne s’est rien passé. Evidemment, on ne peut pas espérer beaucoup plus lorsqu’il n’y a finalement eu aucune étape de montagne avec plus de deux cols.

Le mauvais temps. Milan-Sanremo écourté à cause de la neige, les cols du Giro annulés à cause du gel, la crise économique, le chomâge à 20%, le parti de Berlusconi encore au pouvoir. Mais c’est quoi ce bordel en Italie? Ah non pardon, c’est la même chose partout en Europe…

L’étape de Bardonecchia. Les femmes qui ont vu leurs hommes regarder pendant deux heures un écran qui ne diffusait qu’une image fixe du panneau des 350 mètres à l’arrivée, ont sérieusement dû se demander s’il y avait quelque chose qui n’allait pas rond…

Sergio Henao. Il était le deuxième coureur le plus cher du Fantagiro et on pouvait réellement penser qu’il allait être protagoniste. Finalement, il a été totalement transparent, alors que l’abandon de Wiggins pouvait lui permettre de jouer sa carte. Probablement fatigué par son début de saison intense, surement démotivé par le rôle d’équipier sacrifié qui lui avait été attribué, Henao a été un des grands mauvais plans de ce Giro. Même en tant qu’équipier il a été mauvaus. Il ferait mieux de se trouver rapidement une nouvelle équipe où il pourra montrer son vrai potentiel.

John Degenkolb et Matthew Goss. Les deux sprinters étaient censés être les plus sérieux adversaires de Cavendish, surtout qu’ils devaient mieux passer les bosses que le Britannique. Mais Degenkolb s’est contenté d’une victoire d’étape avant de rentrer chez lui alors que Matthew Goss n’a tout simplement rien fait. En tous les cas, aucun d’eux n’a réussi à inquitéter de loin le Cav dans les sprint massifs. Si pour Degenkolb on peut prévoir une carrière de chasseur de classiques, pour Goss, on peut prévoir une fin de carrière à la Tyler Farrar.

Danilo Di Luca. Il avait été engagé par la Vini-Fantini quelques jours avant le début du Giro, sous la pression du sponsor, alors que l’équipe ne voulait pas de lui. A 37 ans, la seule chose qu’il aurait pu prouver, c’est qu’il avait compris la leçon de ses multiples suspensions pour dopage et faire profiter l’équipe de son expérience. Mais Di Luca a voulu jouer la gagne, il a encore fait le malin et est encore tombé dans le ravin. Au moins c’était la dernière fois.

La Blanco Pro Cycling Team. Ils avaient annoncé une grande formation pour le Giro. Gesink, Kruiswijk, Kelderman. Une armada sur le papier qui s’est révélée être une des pires équipes du Giro. Seulement 11 places dans les 15 premiers de l’étape sur tout le Giro, dont trois de Paul Martens. Et encore, c’était plutôt entre la 10ème et 15ème place. Cerise sur le gateau, le gachis Steven Kruisjwijk.`

Robert Kiserlovski. Rien de personnel contre le pseudo grimpeur croate, on aurait pu citer Pelizzotti ou Trofimov. C’est juste pour dire que les coureurs qui zonent autour de la dixième place dans le classement ne sont vraiment pas des bons plans. Même lorsqu’ils coutent moins de 10 fantamillions.

Kessiakoff, Tiralongo, Kruijswijk, Zandio, Locatelli, Rabottini, Sioutsou, Millar, Fischer, Duque, Machado, Mestre, Oliveira, Taborre, Dupont, Chicchi, Sarmiento, Gatto. Tous des coureurs présents dans des Fantateams et qui n’ont rapporté aucun point.

Serpa Perez, Brambilla, Danielson, Roux, Atapuma, Cobo, Veuchelen. Tous des coureurs présents dans des Fantateams et qui n’ont quasi rien rapporté.