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Contre toute attente, c’est Valentin Paret-Peintre qui s’est imposé en haut du Mont Ventoux au terme de la 16ème étape du Tour de France. Le coureur de la Soudal Quick Step offre une nouvelle victoire à son équipe qui a visiblement bien digéré l’abandon de Remco Evenepoel et surtout, il obtient une première victoire française et évite que les coureurs de l’Hexagone rentrent complètement bredouille de cette édition de la Grande Boucle. Cette étape du Mont Ventoux ne s’est pas déroulée comme prévu, puisqu’on n’a pas eu droit à un nouveau show de Tadej Pogacar. L’échappée d’une trentaine de coureurs parmi lesquels ont trouvait de bons grimpeurs comme Mas, Healy, Buitrago ou Arensman, a en effet obtenu la bénédiction du peloton et des UAE qui ont laissé jusqu’à 6’30 d’avance aux attaquants aux pieds du mont chauve. Une situation qui pouvait faire croire que Tadej Pogacar n’était pas dans un grand jour et pouvait donner des idées aux Visma et à Jonas Vingegaard. En attendant, la bataille pour la victoire d’étape a été épique. Enric Mas a tenté de partir tôt, il y a cru mais a été repris à quelques kilomètres de l’arrivée par Ben Healy et Valentin Paret-Peintre. Ce trio a été rejoint par Santiago Buitrago et Ilan Van Wilder qui sont revenus du diable vauvert sous la flamme rouge pour participer à cette bagarre passionnante. Van Wilder s’est sacrifié pour VPP qui était visiblement sûr de son sprint. A juste titre, puisque le Français s’impose assez facilement face à Ben Healy dans la dernière rampe du géant de Provence. Derrière eux, Jonas Vingegaard a tout tenté. Il a attaqué à plusieurs reprises, il a utilisé Tiesj Benoot et Victor Campenaerts partis en éclaireurs dans l’échappe, pour durcir la course, il a même réussi à faire grimacer le maillot jaune. Mais au final, Pogacar n’a pas craqué, il a sprinté pour prendre deux secondes à son adversaire et bat le record de la montée du Ventoux sans faire grand-chose… Ceci dit, s’il est harcelé de la sorte dans les Alpes, le maillot jaune pourrait passer des journées difficiles avant l’arrivée à Paris. 

La Polpette Team remporte l’étape du jour au Fantatour grâce à l’inédite combinaison Pogacar-Healy-Martinez-Paret Peinte-Milan, alors que la Polska Team reste en tête du classement général et compte bien faire fructifier l’étape pour sprinters de mercredi pour consolider sa leadership. Mais après 16 jours, le fantapeloton reste groupé. Il est étiré certes, mais tout porte à croire qu’on aura droit à un fanta-sprint massif lors de la dernière journée du Tour et que ça risque de se jouer à la photo-finish.

Le bon plan du jour

C’est facile à dire maintenant, mais 7 millions pour Valentin Paret-Peintre, c’était cadeau. Sauf que comme pour Jonas Abrahamsen, il y avait de bonnes raisons pour ne pas miser sur VPP au début du Fantatour. Le grimpeur le plus maigre du peloton était en effet censé faire l’équipier de Remco Evenepoel pour sa première participation à la Grande Boucle et n’allait pas avoir beaucoup de liberté pour jouer sa carte personnelle. Mais l’abandon d’Evenepoel a libéré les grimpeurs de la Soudal Quick Step qui ont réussi leur coup dès la première occasion. 31 équipes avaient tenté le coup, même si rares sont les fantamanangers qui l’ont associé aux cadors comme Pogacar et Vingegaard. 

 

Le mauvais plan du tour

Alors que les échappées commencent à aller au bout, il y a un coureur qu’on s’attendait à voir dans ce genre de coup, mais qui est totalement absent des débats depuis le départ de la course. Il s’agit de Clément Champoussin qui coûtait la bagatelle de 31 fantamillions et qui avait obtenu la confiance de sept fantateams. Bien en vue depuis le début de la saison, il pouvait être un des grands attaquants du Tour, lutter pour de classement de la montagne et tenter d’obtenir une victoire d’étape. Mais comme toute l’équipe Astana, le grimpeur français a du mal à briller sur les routes du Tour et même s’il pourrait encore faire quelque chose dans les prochaines étapes de montagne, il ne sera pas le Ben Healy de ce Tour…

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