Dans l’esprit de la rubrique du bon plan et mauvais du jour, la rubrique du top et du flop permet de mettre en évidence les coureurs qui ont réussi leur week-end et ceux qui peuvent l’oublier. Fantacyclistiquement parlant bien sûr.

LE TOP

Peter Sagan et Greg Van Avermaet

Ils étaient les deux coureurs les plus chers du Fantaclasscis 2017. Un des gros dilemmes des fantamanagers était d’ailleurs de décider s’il fallait dépenser presque la moitié du budget disponible pour deux coureurs, ou s’il fallait n’en choisir qu’un seul afin d’augmenter le nombre de flèches à son arc. La majorité des équipes ont opté pour le duo formé par le champion du monde et le champion olympique. Après deux courses, cela semble être la bonne option. Les deux favoris ont en effet répondu plus que présent, avec une première et sixième place pour GVA et une première et deuxième place pour Sagan. Si les ennuis de santé ou la malchance ne s’en mêlent pas, la campagne des classiques 2017 pourrait bien se résumer à un duel entre les deux cadors.

Luke Rowe, Jasper Stuyven, Matteo Trentin et Olivier Naesen

Ils n’ont pas gagné ce week-end et on a vu qu’il leur manque encore quelque chose pour espérer remporter une grande classique. Normal, vous me direz, ils coutent aussi bien moins cher que les grands leaders. Mais Rowe, Stuyven, Trentin et Naesen ont confirmé qu’ils étaient en forme et qu’au niveau du rapport prix/points, cela devrait le faire. Avec deux top-10 en deux jours pour chacun des quatre outsiders à moins de 15 millions, la campagne est plutôt bien partie.

Fabio Felline

Fabio Felline n’a fait qu’un seul bon résultat, au Nieuwsblad, mais il mérite une mention spéciale. Bien qu’il était annoncé sur la majorité des classiques du calendrier, les 7 fantamanagers qui ont misé sur le sprinter-puncheur italien comptaient probablement sur lui lors des courses plus vallonnées comme les Strade Bianche ou l’Amstel. Ils espéraient peut-être un exploit dans la descente du Poggio, mais ils n’avaient pas spécialement espéré un bilan de 26 points au terme de la première classique flandrienne. Après avoir remporté des sprints massifs, gagné des contre-la-montre, suivi les purs grimpeurs dans la haute montagne, voici qu’il nous fait un top-5 dans une classique flandrienne. Bizarrement, la seule référence qui lui manque, c’est un résultat sur les courses où on l’attend depuis le début de sa carrière : les Ardennaises.

 

LE FLOP

Tom Boonen

Cela fait quelques années qu’il ne faut plus prendre Tom Boonen au fantalcassics. Depuis la saison 2012 et ses quatre victoires à Wevelgem, au GP de l’E3 au Tour des Flandres et à Paris-Roubaix, Tommeke n’a plus remporté une seule course sur ses terres au printemps. Malgré tout, son prix était tentant et la préparation d’avant-saison semblait pour une fois s’être déroulée sans encombre. C’est probablement ce qui a poussé 19 managers à miser sur le héro national flamand. En sachant qu’il  tenait vraiment à remporter au moins une fois le Nieuwsblad et qu’il était le sprinter attitré chez Quick Step pour Kuurne-Bruxelles-Kuurne, ils pouvaient espérer récolter 40-50 points grâce à Boonen lors du premier week-end. Sauf que le compteur est encore à zéro…

Alexandr Kristoff

Le géant norvégien n’a jamais brillé sur le Nieuwsblad, mais il se rachète généralement à Kuurne pour débuter sa cueillette de points pour la Fantaclassics. Mais une fois n’est pas coutume, Kristoff est rentré bredouille du week-end d’ouverture ce qui n’annonce rien de bon pour le futur. Malgré son prix de 35 fantamillions, il a été pris dans 16 équipes qui vont lentement commencer à douter. Mais contrairement à la majorité des autres spécialistes des classiques pavées, Kristoff peut remporter Milan-Sanremo et il suffirait d’un bon résultat sur la Primavera pour lever tous les doutes.

Nacer Bouhanni

Evidemment, Bouhanni peut aussi faire un bon résultat à Milan-Sanremo. On n’en doute pas et on lui souhaite tout le meilleur. Mais toujours est-il que le boxeur de Cofidis a raté une première occasion de rapporter des points aux 7 équipes qui ont cru en lui. Il n’y en aura plus beaucoup, et c’est bien ça le problème. Chaque année, Bouhanni annonce en grande pompe que les classiques « pour sprinters » comme Kuurne-Bruxelles-Kuurne ou Gand-Wevelgem font partie de ses objectifs. Mais chaque année, Bouhanni se fait avoir et doit subir la loi des autres. Au lieu de choisir ses jours et placer quelques classiques flandriennes dans son calendrier, entre deux courses françaises de deuxième catégorie, il ferait mieux de se mouiller le maillot et de participer aux classiques les plus difficiles, comme le Nieuwsblad ou le Tour des Flandres. Cela l’aiderait à briller un peu plus sur les classiques « faciles ».

Jens Keukeleire, Lars Boom, Matti Breschel, Edward Theuns, Stijn Vandenbergh

Pour un coureur étiqueté « spécialiste des classiques pavées », passer un week-end sans voir la tête de la course, c’est plutôt un mauvais signe. Certains sont restés à sec mais se sont au moins montrés devant ou ont travaillé un leur leader. C’est le cas notamment de Zdenek Stybar, Ian Stannard, Gianni Moscon, Daniel Oss ou Jempy Drucker. Par contre, il y en a d’autres qui n’ont pas d’excuses et qui risquent de passer un printemps difficile : Jens Keukeleire, Lars Boom, Matti Breschel, Edward Theuns, Stijn Vandenbergh.