Après une campagne de classiques de printemps qui a tenu toutes ses promesses, on enchaine avec le prochain rendez-vous de la saison (fanta)cycliste: le Giro d’Italia. Une course toujours très attendue, puisqu’il s’agit du premier grand tour de l’année et que la moyenne et haute seront le pain quotidien des coureurs qui se lanceront à la conquête du maillot rose le samedi 8 mai à Turin.

Bien que le tour d’Italie ait attiré de nombreux coureurs soucieux de se préparer au mieux pour les Jeux Olympiques de Tokyo, les nouvelles stars du peloton manquent cruellement à l’appel. Pas de big-3, pas de Pog-Rog, pas d’armada Ineos-Grenadier, pas de jeunes promesses comme Hirschi ou Gaudu. La startlist du Giro est plutôt composée de leaders sur le déclin, de lieutenants à qui on veut donner une chance, de grimpeurs tentant de relancer leur carrière, mais aussi de jeunes qui voudront saisir l’opportunité d’inscrire leur nom à une course qui garde un prestige non négligeable. Il y aura certes un des nouveaux phénomènes du cyclisme mondial au départ, à savoir Remco Evenepoel, mais le jeune belge n’a pas couru depuis sa dramatique chute dans la descente du Mur de Sormano au Tour de Lombardie et sa condition est sans aucun doute la plus grande inconnue de cet avant course. La bonne chose dans tout ça, c’est qu’on a rarement vu une liste de prétendants à la victoire aussi équilibrée. De Egan Bernal à Simon Yates, en passant par Nibali, Landa, Buchmann, Almeida, Vlasov, Bardet, Hindley, Hugh Carty, Marc Soler, George Bennet voire Dan Martin, sur papier, il n’y a personne réellement au-dessus du lot. Les choses seront surement différentes sur la route et celui qui digèrera mal les montées va vite en faire les frais, car entre arrivées en côte et passage des Appenins, des Dolomites et des Alpes, on compte au moins 9 étapes montagneuses au parcours du Giro. Mais aujourd’hui, à deux semaines du début de la course, bonne chance pour trouver les trois coureurs occueperont le podium final à Milan.

Pour les sprinters, le discours est différent, car Caleb Ewan ne devrait pas avoir beaucoup de concurrence lors de 5-6 étapes qui se termineront probablement par un sprint massif. Le retour aux affaires de Dylan Groenewegen attira cependant beaucoup d’attention, alors qu’on est curieux de voir si Peter Sagan honorera son statut de grand favori du classement à points après son semi-échec de l’an dernier.

En sachant que les résultats du prologue initial seront d’une importance capitale et que comme souvent au Giro, les échappées ont plus de chances d’aller au bout qu’au Tour ou à la Vuelta, la préparation des fantateams s’annonce savoureuse.