Une 5ème étape placée sous le signe des commémorations de la Grande Guerre et qui, à priori, ne pouvait, ni ne devait, échapper aux sprinteurs. Et c'est le panzer de Rostock, André Greipel, qui s'impose à Amiens, une douille de fusil devant l'explosif Peter Sagan, tandis que Mark Cavendish, troisième, se meurt, mais ne se rend pas. Au FantaTour, Team Cortexs, avec Froome, Greipel et Martin, tente la première véritable échappée, coiffe les lauriers et conforte autoritairement son Maillot Jaune. Ses deux plus proches poursuivants, Houuu2 et Torre Maresme II, se contentent, pour l'instant, des places d'honneur.

Etape de transition par excellence, la journée s'annonçait, de prime abord, sereine et tranquille. C'était sans compter sur la pluie et le vent, qui ont rendu cette étape bien plus ardue que prévu et qui a vu, une nouvelle fois, un nombre incalculable de coureurs tâter du bitume. Ce Tour de France est décidemment loin d'être un long fleuve tranquille et déverse quotidiennement son flot d'aléas malheureux.

Au final, le sprint annoncé a pourtant bien eu lieu et c'est le très en jambes et surpuissant teuton qui s'octroie la victoire. Tous les Jet-Men étaient présents dans la dernière ligne droite, mais Dédé Greipel, toujours en vert, ne leur a pas laissé l'ombre d'un espoir. Une véritable machine de guerre qui balaie tout sur son passage. Peter Sagan, deuxième, a bien terminé en boulet de canon , mais il en fallait un peu plus pour bouger ce Greipel là. Et ce n'est pas Cavendish, troisième, qui dira le contraire, lui qui paraît bien impuissant face à l'homme aux cuisses de pistard. Au rayon chutes, on notera l'abandon de Nacer Bouhanni, qui déjà mal en point au départ de la Grande Boucle, se voit désormais contraint de rentrer plus vite que prévu à la maison.

Au FantaTour, la lutte est âpre, les places sont chères, et c'est pour l'instant Team Cortexs qui a les rênes de la course en main. Il s'impose et se pose, pour le moment, en leader incontesté et incontestable après ces cinq premières étapes de folie. Mais, inutile de le préciser, la route est encore longue, et il est clair que le Fantapeloton n'est certainement pas résigné, loin de là. Et s'il y a de la tension au sein du peloton, autant dire que dans les Fantateams, on se regarde également en chiens de faïence et on n'hésite pas à jouer des coudes pour idéalement se placer.

Le bon plan du jour

S'il fallait choisir un sprinter cette année, autant dire que André Greipel (46 Fantamillions) remporte la palme du choix le plus judicieux. Le coureur allemand dégage pour l'instant une telle impression de puissance, qu'il paraît difficile d'imaginer un autre que lui lever les bras sur les rares sprints qui s'offrent aux Jet-Men cette année. Gare au Gorille, car nanti de nouvelles ambitions, il pourrait prendre goût à ce maillot vert qui lui sied à merveille et faire bien plus de points que les 520 qu'il a déjà rapporté.

Le mauvais plan du tour

Entre Bouhanni (42 Fantamillions) et Pinot (50 Fantamillions), mon cœur balance. Mais bon, restons chez les sprinters et, même si le champion français a bien souffert de malchance ces dernières semaines, on dira que son histoire avec le Tour de France, est loin d'être une idylle. Tombé hier après 12 kilomètres, son corps déjà meurtri n'aurait pu supporter plus de sévices. Bien dommage, car on aurait aimé voir le plus boxeur des cyclistes se mêler à la grande bagarre. Pour Luxoteam, malheureusement, il n'en sera rien.