Cités parmi les favoris la veille du départ, les australiens d’Orica Greenedge ont pu profiter d’une météo un peu plus clémente lors de leur parcours mais ont de toute façon confirmé qu’ils comptent parmi les meilleurs spécialistes du contre-la-montre en s’imposant devant l’Omega Pharma – Quick Step de Rigoberto Uran et la BMC de Cadel Evans. Le canadien de 37 ans Svein Tuft franchit la ligne d’arrivée en premier et prend le premier maillot rose devant Luke Durbridge et Pieter Weening. Avec 300 points dans la poche, Tuft s’annonce dors et déjà comme un des tout bons plans du Fantagiro. Un bon plan qu’on vu venir Tutto Bene et Eddy Breckx qui sont les grands gagnants de la première étape du Fantagiro grâe au Canadien et à Uran. N’étant pas appelé le cannibale pour rien Eddy Breckx n’a pas souhaité partager la première marche du podium et grâce à la 15ème place de Cadel Evans, il prend le point qui lui offre la victoire en solitaire. La troisième place du jour revient à l’inédite team Calvoloco qui prend 209 points grâce à Luke Durbridge et Alessandro Petacchi. Derrière eux, 6 teams font un bon score grâce à Michael Matthews qui termine cinquième mais qui pourrait bien être en rose s’il fait un sprint correct lors de la prochaine étape.  Parmi les favoris du Giro, Uran et Evans font donc la bonne opération du jour, Scarponi et Aru limitent la casse en perdant 30 secondes, alors que Quintana concède 50 secondes. Joaquim Rodriguez est quant à lui déjà relégué à 1’30.

Aller chercher le coureur qui sera en rose au terme de la première étape était évidemment un des éléments importants lors de la préparation des équipes. Certains ont donc fait des choix judicieux, mais le Fantagiro ne fait que commencer et avec un record de 64 équipes, la lutte s’annonce très serrée. Elle sera déjà plus difficile pour les 15 fantateams qui espéraient que Daniel Martin puisse briller dans le Giro qui passait par ses terres. Mais à cause d’une maudite bouche d’égout Martin a déclenché une chute dont il n’a pas su se relever. Après avoir chuté dans le dernier virage alors qu’il s’apprêtait à remporter son deuxième Liège-Bastogne-Liège, Martin a confirmé son statut de “beautiful looser” en abandonnant son Giro après quelques minutes de course. On se demandait s’il pouvait être compétitif sur une course de trois semaines, il n’aura même pas tenu 30 minutes… A moins qu’il ne vive à Monaco comme les autres, sa seule consolation, c’est qu‘il ne devra pas faire un long voyage pour rentrer chez lui. Ca fait mal, car Martin est un coureur sympathique. Ca fait surtout mal parce qu’il coutait 34 millions et que certains ont dû faire des choix cornéliens et renoncer à d’autres coureurs surement plein de potentiels avant de prendre le leader de chez Garmin. Ces 15 fantateams ne doivent cependant pas baisser les bras: lors de la dernière Vuelta, Eddy Breckx avait perdu Dan Martin très tôt dans la compétition, ce qui ne lui avait pas empêché de remporter l’épreuve.

Samedi, la première arrivée au sprint pourrait encore nous réserver des surprises, car on sait qu’au Giro, les grandes chutes dans les derniers kilomètres sont chose courante et que les bonifications pourraient déjà changer quelque peu le classement général. Affaire à suivre avec grand intérêt.  

Le bon plan du jour

Svein Tuft est un bon cronoman et son Orica Greenedge comptait parmi les favoris de la première étape, même si elle ne disposait pas de l’armada qui avait remporté le contre-la-montre par équipe de Nice sur le Tour 2013. Misé sur lui pour prendre des points dès le départ n’était donc pas d’une évidence limpide. D’ailleurs, auraient-ils gagné sans avoir pu bénéficier de quelques kilomètres sur une route sèche, contrairement aux teams qui l’ont suivi? Toujours est-il que l’intuition était bonne et que pour 8 fantamillions, Tuft passera probablement la barre des 500 points. A voir si les coureurs au même prix comme Rolland, Pirazzi, Battaglin ou Rosa pourront en faire autant.

Le mauvais plan de ce tour

On a déjà parlé de Dan Martin et inutile de remuer le couteau dans la plaie. Par contre, parmi les coureurs qui n’ont pas réussi a suivre leurs co-équipiers tout au long du parcours et ont donc montrer des limites évidentes dans leur conditions, on trouve notamment les Movistar José Herrada et Igor Anton, l’éternelle promesse Mattia Cattaneo, ainsi que les colombiens Torres, Chalapud et Rubiano.

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