Etape de moyenne-montagne très casse-pattes aujourd’hui qui n’offrait que peu de répit, tant les montées et descentes allaient s’enchaîner pour le peloton. Comme hier, une alléchante échappée prend le large et, c’est l’un de ses rescapés, Paolo Tiralongo, qui, au bout de l’effort (quoique… !), s’impose. Raymond Kruiswijk est…deuxième et Simon Geschke règle le sprint pour la troisième place.

Pendant ce temps-là, pas grand-chose de réellement transcendant, si ce n’est que l’épaule en béton du tonton flingueur tient bon, qu’Aru vénère encore apparemment tellement Contador qu’il n’arrête plus de lui tailler bavette en course, que Porte ne claque pas, au contraire d’un patraque Uran et que, last but not least, l’équipe Astana n’en finit plus d’être irrésistible et irréductible. On ne serait pas étonné qu’il y ait un druide gaulois là-dessous…

Au Fantagiro, le podium ne change pas, mais la remontée des poursuivants bien armés est bien organisée et ne saurait tarder à venir bouleverser la hiérarchie établie. Bien que, la semaine va être assez calme, avec pas mal d’étapes pour sprinteurs et baroudeurs et avec en point d’orgue samedi, l’épreuve chronométrée tant attendue et qui devrait elle, véritablement décanter la course au maillot rose final. Pour Piquouze, An Geansai Bandearg et Polska Team1, l’avenir proche est donc relativement serein, même si neuf Fantateams comptent actuellement plus de 2000 points et que seuls un peu plus de 400 points les séparent.

Il est d’ailleurs assez révélateur pour la suite des évènements de constater que les quatre premiers de l’étape aujourd’hui sont dans l’ordre, Et ta Mère !, Giacaminou Delle Bollas, Surebet et Tomyteam, et font partie de ces Fantateams qui risquent de semer la zizanie dans peu de temps. En embuscade, The King et Dynamo Cyclo se tiennent près également.

Le bon plan du jour

Paolo Tiralongo ne coûtait que 7 Fantamillions et pourtant, il n’avait guère affolé les Fantateams désireuses de dénicher un baroudeur-puncheur à bas prix, puisqu’aucune d’elle n’avait misé sur le grognard italien. Dommage, car faire partie de l’équipe de Vinokourouv cette année, c’est assurément la garantie, si pas de gagner, d’au moins rouler pour la victoire. Et quand on sait que son ancien équipier, Alberto Contador, dit de Tiralongo : « Avec Paolo, j’ai un dixième homme en course » .

Le mauvais plan du jour

Benat Intxausti, au départ du Giro 2015, partageait le leadership chez Movistar avec Jon Izaguirre (38 Fantamillions). Ce dernier, grand espoir de feu l'équipe Euskaltel-Euskadi, ne semble pas encore avoir montré toute l’étendue de son indéniable talent et c’est l’occasion pour lui cette année de passer un palier. Le frère de Gorka a un beau coup à jouer sur les routes italiennes d’autant que son acolyte ne peut déjà plus briller au Général. Mais là, il est vingtième à presque 6 minutes et ne semble pas (encore) en mesure de titiller les plus forts. Mais, il peut aussi encore monter en puissance, réaliser, dans l’exercice solitaire qu’il affectionne, un excellent chrono, se battre tel un lion en troisième semaine et quitter cette rubrique pour une autre. C’est tout le mal qu’on lui souhaite.