
Impressionnant, époustouflant, hallucinant… Peu de mots pourraient décrire le scénario qu’a bien voulu nous écrire hier le Squale de Messine. Une prestation de toute haute voltige qui permet au champion italien de s’emparer du maillot rose à la pénultième journée d’un Giro qui n’a eu cesse de nous étonner tout au long de ces trois semaines. Rein Taaramae, en solitaire, paraphe son plus beau succès lors de cette incroyable vingtième étape, Vincenzo Nibali signe lui une des plus belles pages de l’histoire du cyclisme moderne.
Au programme du jour, trois grands cols de première catégorie pour un triptyque montagneux qui restera définitivement gravé dans l’histoire. Une étape qui ne pouvait sacrer qu’un costaud, une étape qui au final a sacré un grand champion. Le peloton repartait de France pour regagner l'Italie et Sant-Anna di Vinadio et, c’est peu de le dire, cette ultime joute entre la France et l’Italie fut tout simplement magique.
Mais, comme de bien entendu, le principal enjeu de ce début de journée était d'intégrer l'échappée du jour pour les coureurs désireux de s’emparer du maillot bleu du classement de la montagne. Après plusieurs kilomètres d’ascension, on retrouvait 11 hommes à l’avant, parmi lesquels quelques solides grimpeurs tels Atapuma, Nieve et autres Brambilla. Anecdotique quelque part, puisque toute notre attention ne se portait que sur l’âpre bagarre que les favoris allaient se livrer pour se parer de la céleste et divine vareuse rose. Vincenzo Nibali, impérial la veille, allait-il continuer son travail de sape et mettre à terre ceux qui avaient eu l’outrecuidance de se mettre en travers de son chemin jusqu’ici. Et là aussi, c’est peu de le dire, le champion d’Italie a démontré toute l’étendue de sa classe pour se vêtir, au terme d’une étape complètement dingue, d’un maillot rose auquel il n’osait plus croire, si ce n’est dans ses rêves les plus fous. Il n’a presque suffi que d’une incroyable accélération à la sortie d’un virage pour que le leader de la formation Astana ne distance ses rivaux. Mètre par mètre, il s’envole, là où Chaves se met dans le rouge pour vainement s’accrocher à la roue d’un redoutable et revanchard Valverde. Mais rien n’y fit et, si Rigoberto Uran tentera bien un moment de tirer son compatriote vers les sommets de la gloire, le colombien de poche dut se rendre à l’évidence et fourbir les armes face à un champion hors norme.
Le Squale est en rose et ce n’est pas la Madone qui trouvera dans son nouvel habit de lumière, une quelconque faute de goût. Car il fallait être très fort pour faire ce que Nibali a fait. Sans doute n’était-il pas aussi mal que son entraineur avait bien voulu nous faire croire vendredi matin. Mais quand on a Vinokourouv comme directeur technique, on sait que la ruse fait partie intégrante d’un jeu duquel seuls les plus malins peuvent tirer leur épingle. La victoire n’en est que plus belle, Nibali remporte son deuxième Giro et peut maintenant se délecter et profiter du mauvais tour qu’il a joué à ses adversaires. A une journée de la fin, l’Italien a donc réussi son pari et est parvenu à renverser une situation plus que bien mal embarquée au terme de la deuxième semaine. Grande Vincenzo ! Ceux qui sont morts désormais te saluent.
Applaudissons tout de même l’énormissime victoire de Rein Taaramae, disparu de nos écrans depuis un long moment, qui ponctue de fort belle manière un Tour d’Italie à l’épilogue dramatique pour l’équipe Katusha. Son Z sur la ligne d’arrivée résumait à lui seul toute la désillusion survenue la veille suite à la terrible chute de la révélation tartare, Ilnur Zakarin. Le brillant Darwin Atapuma est son dauphin, tandis que Joseph Dombrowski, troisième, nous démontre qu’il faudra assurément compter sur lui dans les proches années à venir.
La messe semble également dite pour Ciclo Giro qui devrait plus que certainement remporter cet épique Fantagiro. Rien n’est encore moins sûr, il faudra attendre la conclusion ce soir et les calculs savants de la Fantadirection technique pour que le fidèle et méritant Wieler puisse sereinement sabrer le champagne. Mais qui sait, ce Tour d’Italie fut tellement surprenant, qu’une nouvelle surprise n’est pas à écarter… Quelles seront les heureuses Fantateams à embrasser les charmantes hôtesses sur le podium ce soir. Trump Plaza remporte quant à lui l’étape de prestige du jour, devant Tormenta et une doublette composée de The King et… de l’énigmatique Arc164. Finalement, quelqu’un sait qui c’est cet Arc 164 ?
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je suis meme pas sur le
je suis meme pas sur le podium alors que jai fait le meme score que arc164