La rubrique du Bon plan du jour permet de mettre quotidiennement en évidence le coureur qu’on n’attendait pas et qui a rapporté des points importants au Fantagiro alors qu’il était plutôt sous-coté. Au contraire, le mauvais plan du tour met l’accent sur le coureur qui semble avoir raté le coche et, avec tout le respect, pour lequel les fantamanagers ont tout simplement fait le mauvais investissement. La question du jour pointe quant à elle les enjeux à court terme de la course.

Le bon plan du jour

Le bon du jour, c’est évidemment le jeune Nicola Ruffoni qui pour un million se place à la cinquième place de l’étape et rapporte déjà 45 points. Le sprinter de Bardiani n’est pourtant pas un inconnu. Il a souvent été dans le collimateur des fantamangers pour le Giro, car le potentiel était certain et le prix toujours abordable. Mais Ruffoni n’a jamais vraiment casser la baraque (voir ses stats) lors des sprints sur les routes italiennes. Cette année, il fait plus de points en une étape que lors des deux derniers Giro réunis. Son habilité à éjecter Caleb Ewan de la roue de Marcel Kittel sous la flamme rouge pour y rester jusqu’à la fin a été remarquable. Il y a sept fantateams satisfaites samedi soir. Même largement satisfaites.

Le mauvais plan du tour `

Comme Kittel, André Greipel devait profiter des étapes néerlandaises pour tenter de remporter des bouquets, car la suite du parcours sera bien plus compliquée. Mais il n’y a pas eu de choc de titans dans les rues de Nijmegen, car le Gorille de Rostock a tout simplement été exclu de la lutte pour la victoire. Contrairement aux Etixx-Quick Step ou aux FDJ, les Lotto-Soudal n’ont pas fait leur boulot pour venir placer Greipel dans les meilleurs conditions. Et lorsqu’on connaît les difficultés du Gorille de se frayer un chemin tout seul, on comprend mieux les raisons de la quinzième place du dernier vainqueur sur les Champs Elysées. Greipel coûtait 50 fantamillions. C’était le troisième coureur le plus cher du Fantagiro. Onze fantateams n’ont pas hésité à les dépenser, se souvenant peut-être que la team Les Dégâts de les Gars avait remporté le Fantatour 2015 grâce aux victoires de Greipel. Mais il y a déjà une chance en moins pour faire tourner le compteur.

La question du jour

La question du jour n’est pas de savoir si Marcel Kittel endossera le maillot rose au terme de la troisième étape, car avec une seconde de retard sur Dumoulin et Roglic, le sprinter allemand devrait pouvoir y arriver sauf accident majeur. La question c’est surtout de savoir jusqu’où veut aller Marcel Kittel. On le sait, il y a deux ans, il n’avait même pas fait le trajet ramenant le peloton d’Irlande en Italie, alors qu’il avait gagné les deux premiers sprints. La quatrième et cinquième étape en Calabre sont théoriquement réservées aux jet-men, mais le parcours est plus insidieux, avec soit des difficultés dans les derniers 10 kilomètres, soit des arrivées en légère montée. Bref, des arrivées qui ne conviennent à priori pas à des purs sprinters comme Kittel. Après, il y aura des moyennes montagne et le chrono du Chianti. Si Kittel veut offrir plus de 1000 points aux 21 équipes qui ont misé sur lui, il faudra qu’il reste au moins jusqu’à la douzième étape, celle de Bibbione. Les paris sont ouverts.