A peine remis du marathon des classiques, le fantapeloton entame déjà le premier grand tour de l’année, le Giro d’Italia. Une première liste de coureurs (mise à jour le 3/05/2016) est disponible pour commencer à étudier et composer les équipes. La liste de coureurs sera mise à jour dans les prochains jours au fur et à mesure que les équipes inscrites confirment leurs neuf gladiateurs pour le grand départ.

Le premier grand tour de la saison s’élancera le vendredi 6 mai dans les rues de la ville néerlandaise d’Appeldorn. Le Giro d’Italia commencera en effet avec trois étapes aux Pays-Bas avant de revenir dans la botte et aborder des routes plus familières. Un tour d’Italie qui pourrait se résumer à une lutte entre les trois grands favoris au départ, à savoir Vincenzo Nibali, Alejandro Valverde et Mikel Landa, avec Majka et Uran en embuscade, même si l’épreuve transalpine risque de nous réserver bien plus de surprises. Présentation de la de la 99ème édition de la course rose, dans l’optique du FantaGiro évidemment.

Le parcours

Le Giro d’Italia a depuis longtemps la réputation d’être le plus dur des trois grands tours du calendrier cycliste. Peut-être pas le plus difficile à gérer sur trois semaines, mais surement le plus éprouvant au niveau de la difficulté du parcours. L’Italie est un pays où les plaines sont rares et les collines et montagnes nombreuses. Les cols des Dolomites sont peut-être plus courts que ceux des Alpes, mais les pourcentages des pentes bien plus élevés. Si on y rajoute le fait que les conditions météo peuvent encore être rudes en altitude au mois de mai, on comprend que la participation au Giro n’est pas à prendre à la légère. Surtout que la course se terminant généralement dans le nord de la péninsule, les grandes montagnes sont toujours concentrées dans la troisième semaine de l’épreuve. Pour gagner le maillot rose, il faut être costaud et surtout savoir monter en puissance tout au long des trois semaines.

Le problème essentiel est que depuis quelques années, le tour d’Italie a du mal à attirer les grands noms du peloton mondial. En partie à cause de la concurrence du Tour de France, bien plus médiatisé, notamment dans les pays du Nord, et de la presque impossibilité d’être compétitif sur les deux tours la même année. Les spécialistes des grands tours doivent choisir sur quelle course se concentrer. Et si les coureurs italiens, espagnols ou colombiens peuvent encore hésiter avant de fixer leur objectif. Cela n’est pas le cas pour les coureurs américains ou anglais et évidemment français, qui se focalisent uniquement sur le Tour de France, même si la concurrence y est plus rude. Les organisateurs du Giro ont donc multiplié les efforts ces dernières années pour rendre leur compétition attrayante pour une large partie du peloton. Des départs dans tous les coins de l’Europe pour attirer les coureurs nationaux. Des contre-la-montre plus longs et plus fréquents, pour attirer les rouleurs anglo-saxons. Des étapes de montagne moins massacrantes pour donner une chance à tout le monde.

C’est dans cette perspective qu’il faut analyser le parcours du Giro 2016. Le prologue aux Pays-Bas suivi de deux étapes pour sprinters a en effet permis d’attirer des noms importants comme Tom Doumoulin ou Fabian Cancellara, qui lors de son long tour d’honneur, tentera d’aller chercher le maillot rose qui manque encore à son riche palmarès. La possibilité d’endosser un maillot rose et de faire le plein d’étapes en première semaine a également permis d’attirer quelques beaux noms du sprint mondial comme Marcel Kittel et André Greipel. Car la première semaine de la course sera clairement destinée à faire la part belle aux flèches du peloton. Une étape avec une arrivée au terme d’un col de deuxième catégorie à la sixième étape constituera la première journée difficile du Giro, même si comme on a vu l’an dernier, des étapes sur papier moins difficile peuvent aussi être le terrain d’attaques imprévues.

La première semaine se terminera par un contre-la-montre difficile de 40 kilomètres dans les collines du Chianti. Le deuxième semaine alternera étapes pour sprinters et pour baroudeurs, avant de se terminer avec la grosse étape des dolomites comprenant six cols, dont les mythiques Pordoi et Giau, suivie du contre-la-montre en côte au cours duquel les coureurs devront affronter la montée de 9 kilomètres vers les Alpe di Siusi avec une pourcentage moyen de 8,3% ! La troisième semaine sera encore marquée par une étape pour sprinters, une étape pour baroudeurs et trois étapes de montagne, avant la promenade finale dans les rues de Turin.

En conclusion, un parcours assez équilibré, avec une première semaine dédiée aux sprinters, une deuxième semaine qui montera en puissance et une dernière semaine pour définitivement décider qui remportera le maillot rose. Le tout avec évidemment plusieurs étapes piège dont les leaders devront se méfier.

Les favoris

Même si la liste de départ n’est pas encore définitive, on connaît déjà les noms des leaders qui prendront le départ de la course rose. Sur papier, les grand favoris pour la lutte pour la victoire finale sont Vincenzo Nibali, vainqueur lors de sa dernières participation en 2013, Mikel Landa, grand protagoniste et troisième du classement final l’an dernier et El Imbatido Alejandro Valverde qui participera au Giro pour la première fois de sa longue carrière. Rafal Majka semble être le plus armé pour jouer le rôle de trouble-fête, s’il confirme qu’il est capable de porter la pression de leader sur une grande course. Mais attention, car les dernières éditions nous ont montré comme un des grands favoris a souvent déçu les attentes sur les routes italiennes. Ce fut le cas de Wiggins en 2013, de Rodriguez et Dan Martin en 2014, de Richie Porte et Rigoberto Uran en 2015. Il y a toujours des outsiders qui se découvrent en pleine forme pendant le mois de mai, que ce soit des jeunes aux premières armes ou des vieux revenants. Cette année, il faudra évidemment suivre Rigoberto Uran pour voir s’il est encore capable de lutter pour un podium. Mais aussi Domenico Pozzovivo ou Jean-Christophe Péraud qui ont quelques revanches à prendre. On a plus de doutes sur les réelles possibilités d’autres vieux briscards comme Cunego, Hesjedal, Anton ou Niemec, mais qui sait. Il faudra aussi voir si la jeune génération des Chaves, Wellens, Kruijswijk, Zakarin ou Formolo pourra franchir un pas et se hisser parmi l’élite du cyclisme mondial. Dans l’optique du Fantagiro, le choix de certain lieutenants comme Kangert, Fuglsang ou Amador qui pourraient entrer en jeu en cas de défaillance des leaders, sera aussi intéressant.

En ce qui concerne les sprinters, André Greipel et Marcel Kittel semblent au dessus du lot, car il s’agit là des deux hommes les plus rapides du peloton. Il faudra par contre voir si les deux allemands pensent réellement arriver jusqu’à Turin pour éventuellement lutter pour le classement à points, mais comme on a vu, ils pourraient de toute façon se faire plaisir dans la première partie de la course. Après, il y a comme toujours l’armada de sprinters italiens, de Nizzolo à Viviani, en passant par Modolo, Pelucchi, Sbaragli et le jeune Jakub Marezcko. Et n’oublions pas le roi du printemps Arnaud Démare qui semble avoir un autre moteur lorsqu’il se trouve sur les routes italiennes.

Le Giro 2016 permettra sans aucun doute de créer des fantateams solides, avec des noms qui devraient offrir des garanties, mais comme toujours, les bons plans se dessineront au cours des étapes. En attendant, profitons d’une des parties les plus divertissantes du jeu, la création des équipes…

Comments

Merci Lucho, vivement le week-end prochain. J'ai regardé un peu la liste... c'est juste une impression, ou bien y a-t'il vraiment pas mal de super bons plans pour pas cher du tout ? C'est simplement lié au mode de calcul des points de valeur ?

Merci Lucho, vivement le week-end prochain. J'ai regardé un peu la liste... c'est juste une impression, ou bien y a-t'il vraiment pas mal de super bons plans pour pas cher du tout ? C'est simplement lié au mode de calcul des points de valeur ?

si tu le dis... et tu t'y connais bien mieux que moi... je vois quand même quelques mecs intéressants à moins de 20 fantamillions mentionnés dans l'article de Lucho (qui, soit dit en passant, semble avoir un très léger soupçon de dopage mécanique concernant le récent vainqueur de San Remo, non ?...;-)) bref, cogitons et pondons les meilleures équipes possibles, on en reparle dans 4 semaines. Have fun !

Au Giro, des gars à un, il y en a toujours. Mais pour être un bon plan, il faut qu'il rapporte au moins plus de 100 points. C'est pas comme au Fantaclassics où on est content avec 20 -30 points.