Le sprint massif pour le premier maillot rose du Giro 2017 n’a finalement pas eu lieu. Les derniers kilomètres dans les rues d’Olbia étaient moins simples que prévu et les nombreux virages ont fortement étiré le peloton et évité que les équipes des sprinters puissent organiser leur train. C’est comme cela que Lukas Pöstlberger s’est retrouvé avec quelques mètres d’avance sur le peloton peu avant la flamme rouge. Alors qu’on pensait dans un premier temps qu’il s’agissait d’une simple erreur d’appréciation, l’avance a lentement augmenté, jusqu’à devenir irrécupérable. Le retour du peloton emmené par Caleb Ewan n’a pas suffit et Pöstlberger remporte ainsi sa plus belle victoire et endosse son premier maillot rose au nez et à la barbe des grands favoris de la veille. Si Ewan et Greipel limitent la casse en montant sur le podium; si Nizzolo, Modolo et Sbaragli se retrouvent aux habituelles places autour du top-5; le grand perdant du jour est Fernando Gaviria qui ne termine qu’à une décevante 12ème place.

On notera aussi que parmi les attaquants de la première heure, Cesare Benedetti et Daniel Teklaimanot font une belle opération en remportant respectivement le maillot du meilleur grimpeur et le prix du combatif du jour. Quant aux leaders, le seul à avoir été piégé par une cassure dans le peloton est Steven Kruijswijk qui concède 13 secondes à ses rivaux.

Le Fantagiro s’est quant à lui élancé avec 129 équipes motivées pour lutter pour le fantamaillot rose. La première étape était presque réservée à la team Vino for Ever 2 qui ne comptait que des sprinteurs en son sein. Si l’objectif a été atteint, la victoire de Pöstlberger lui enlève quand même environ 360 points, ce qui limite un peu l’effet « Bombs ». La team AncoreTuTu fait presque autant de points et prend la deuxième place devant le duo formé par Quick Step Forever et Les Cyclistes Volant qui ont pu compter sur les trois grands sprinters Ewan, Greipel et Gaviria. Malgré ce podium, les résultats de vendredi ne peuvent pas satisfaire complètement les fantamangers qui avaient misé sur un sprinter pour prendre un départ canon. Samedi, les grands battus d’Olbia tenteront de se racheter, mais l’étape est relativement difficile et une arrivée au sprint massif est loin d’être garantie.

Le bon plan du jour

L’enjeu de la première étape était évidemment double, puisque les points du vainqueur du jour étaient presque doublés grâce au classement général et aux classements annexes. Et s’est finalement l’autrichien Lukas Pöstlberger qui empoche le gros lot. Avec la première place de l’étape du jour et du classement général, des jeunes et à points, le coureur de Bora-Hansgrohe rapporte en effet 360 points pour le modique prix de six fantamillions. Malheureusement, aucun manager n’a eu la bonne idée de miser sur lui. Pourtant, Pöstlberger n’est pas un inconnu, puisqu’il s’était montré lors de la campagne des classiques en travaillant pour Peter Sagan et en terminant 5ème du GP de l’E3.

Le mauvais plan du tour

38 fantamanagers espéraient surement que les 360 points empochés par Pöstelberger aillent dans l’escarcelle de Fernando Gaviria afin d’en faire un coureur incontournable dans la lutte pour le fantamaillot rose. Mais le Colombien n’a pas vraiment eu le soutien de son équipe et termine à une anonyme 12ème place. Plus étonnant, le seul coureur qui était aux avant-postes pour aider Gaviria était le leader de Quick Step pour le général, Bob Jungels. L’équipe belge et son sprinter Colombien devront vite oublier cette mauvaise journée et se concentrer sur l’étape de samedi s’ils ne veulent pas complètement passer à coté de leur Giro.