Arnaud Démare remporte son quatrième succès en autant de sprints massifs et conforte son statut d’homme le plus rapide de ce Tour d’Italie. Admirablement bien amené par une équipe rodée à l’exercice, Nono n’a fait qu’une bouchée de ses adversaires impuissants et, pour la plupart, bien apathiques. Peter Sagan, le plus redoutable d’entre eux, échoue dans les talons du français et Hodeg termine troisième. Sans enlever aucun mérite à Démare, déjà que ce genre d’étape de transition n'est jamais vraiment guère excitant, si au moins on pouvait voir un peu de spectacle et de suspense dans le dernier kilomètre, ça pourrait être sympa… Gaviria est aux fraises, Viviani à la rue, Hodeg en progrès et, malgré leur bonne volonté, ce ne sont ni Denz, ni Mosca ou Oldano qui arrivent à relever le niveau d’un bien faible contingent d’hommes rapides capables de rivaliser et de nous faire un tant soit peu frémir. Car à part Sagan, et bien sûr Démare, rare sont ceux qui nous ont, jusqu’à présent, offert un spectacle digne de ce nom. Dommage, vraiment dommage ! Journée de transition également au classement général où les favoris ont largement eu l’occasion de se refaire une petite santé en vue de… samedi ! Au FantaGiro, avec 6 coureurs dans le top10, dont les 3 premiers, Gros_Cuissots gagne le sprint. À la Almeida, La Bomba gère son maillot et Yuix prend une petite longueur d’avance au prono du jour.

Le bon plan

C’était le coureur le plus cher au départ de Sicile mais il est désormais très clair qu’investir sur Arnaud Démare faisait partie des bons plans de ce Giro. Le Picard signe un quadruplé inédit depuis Bernard Hinaut en 1982 et dépasse à mi-parcours la barre symbolique des 1000 points. Il lui reste une étape,voire deux si affinités, pour faire gonfler ce joli petit pactole et asseoir sa domination incontestable et incontestée. Un braquage en bonne et due forme, propre et efficace, du beau boulot Nono !

Le mauvais plan

Fernando Gaviria n’est vraiment plus que l’ombre du champion qu’il a été il n’y a pas si longtemps encore. Avec Mollano et Richeze en poisson-pilotes, le colombien est assurément bien accompagné mais il n’arrive pas à retrouver l’explosivité qui lui a permis d’enlever cinq succès sur le Tour d’Italie et d’y porter le maillot rose. Gaviria semble traîner sa peine et un départ anticipé ne serait désormais plus une surprise. Désarmant et surtout désolant pour celui qu’on surnommait, en son temps, El Misil !

La question du jour

Le Giro ne sera normalement pas encore fini que La Vuelta commencera mardi Prochain. À cinq du départ, deux formations ont confirmé leur équipe… Peut-on vraiment encore y croire ?