Damiano Caruso s'est imposé au sommet de Valle Spluga-Alpe Motta au terme d'une vingtième et avant-dernière étape on ne peut plus spectaculaire. Parti dans la descente de l’interminable Passo San Bernardino, à une cinquantaine de kilomètres de l'arrivée, accompagné de Romain Bardet , Pello Bilbao et de Michael Storer, l’impressionnant Italien a réussi à sortir le Français de sa roue à deux kilomètres de l'arrivée pour s’en aller remporter le plus grand et imprévisible succès de sa carrière. Egan Bernal a souffert mais grâce au travail de sape de Castroviejo et Martinez, le colombien prend la deuxième place et assure quasi assurément son maillot rose. En grande forme également, Daniel Martinez prend le troisième accessit devant le courageux mais malheureux Romain Bardet. Moins fringant que la veille, Simon Yates a faibli mais pas suffisamment que pour perdre sa place sur le podium tandis que pour Hugh Carthy, il est temps que ce Giro se termine. Pretty in Pink, avec Bernal, Martinez, Bardet et… Landa, s’offre un joli succès de prestige devant Astra Zeneca et Locolombia. Rabo 2021 reprend les rênes du classement général en mains mais la dernière ligne droite pour le gain du céleste Fantamaillot rose risque bien d’être haletante et indécise cet après midi.

Le bon plan Loin d’être la carte maîtresse au départ de ce Giro au sein d’une équipe Barhain dont le leader était incontestablement Mikel Landa, Damiano Caruso a brillé et s’est taillé une très belle part de gâteau. Avec ses 1200 points et sa deuxième place au Général, l’italien séduit et rapporte bien plus que ce que les 12 perspicaces Fantateams pouvaient bien oser espérer il y 3 semaines. Sa victoire, ce samedi, est la preuve incontestable que Caruso était incontournable et que les 28 fantamillions qu’il fallait dépenser en valait plus que largement la peine. Dans l’ombre de ses leaders, c’est pourtant bien l’italien qui a trouvé la lumière. Le mauvais plan Joao Almeida partait sur un pied d’égalité avec Remco Evenepoel au départ de ce Giro. Après son surprenant et étincelant Tour d’Italie 2020, le portugais partait même avec une belle longueur d’avance sur son équipier belge en manque de repères et de jours de course. Mais, trop vite malmené, Joao s’est bien vite fait doubler par le prodige de Schepdaal et n’a plus eu que trop vite ses yeux pour pleurer face au choix délibéré et, après coup, sans aucun doute peu judicieux, de son équipe de le faire passer au second plan. Almeida termine ce Giro sur les chapeaux de roue et aurait certainement pu offrir à son désormais ex-patron une bien plus jolie place que celle qu’il occupe actuellement si…. Mais bon, avec des si, on remet Milan en bouteille. La question du jour Ne pouvant résister à l’appel des sirènes, Daniel Martinez avait fait le grand bond vers Ineos à l’intersaison. Au vu de ses prestations et de la défaillance du leader de son ancienne équipe Education-First, Hugh Carthy, n’aurait-il peut-être mieux pas valu pour le talentueux colombien de rester au sein de la team américaine et de jouer la gagne sur un Tour d’Italie où il brille de mille feux. Ce n’est pas Egan Bernal qui s’en plaindra en tout cas !

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Outre l'étape spectaculaire, un Giro très encourageant pour Fortunato qui se trouve actuellement à la 14ème place. On peut espérer que l'Italie ait quelqu'un de compétitif (un Aru 2016 serait déjà beaucoup) dans les grands tours.