Dorian Godon a remporté une édition de la Flèche Brabançonne délaissée par les grands noms du peloton. Le Français de l’équipe AG2R a battu l’Irlandais Ben Healy dans un sprint à deux, alors que son équipier Benoit Cosnefroy prend la troisième place après s’être extirpé du peloton dans la dernière bosse.
C’est la team AG2R Citroën qui remporte sa deuxième victoire d’étape, alors que Otono Bike 2023 profite d’une startlist très moyenne pour tranquillement maintenir son avance au classement général.
Le bon plan du jour
Le peloton se divise visiblement entre les équipes qui essaient de lutter contre les extraterrestres pour finalement viser des places d’honneur et celles qui se concentrent sur les courses où elles ont des chances de gagner, bref celles ou MVDP, WVA ou Pogacar sont absents. C’est le cas de la formation AG2R Citroën, complètement absente des grandes classiques, mais qui fait mouche dès que le niveau est abordable. Après le doublé de Nans Peters et Andrea Vendrame au Trofeo Laigueglia, les hommes de Vincent Lavenu ont à nouveau dominé une semi-classique en remportant la course avec Dorian Godon et en prenant la troisième place avec un des rares favoris de la veille, Benoit Cosnefroy. Des points utiles pour ceux qui ont osé miser sur des coureurs d’une équipe considérée en début de saison comme une des plus faibles du lot.
Le mauvais plan du jour
On s’abstiendra cette fois de citer la Soudal Quick Step, pour plutôt se plaindre de l’intérêt général porté par les équipes World Tour à cette Flèche Brabançonne. On parle quand même de la course qui depuis des années lance les classiques ardennaises et qui nous a encore récemment offert des batailles de haut niveau, comme les sprints entre Alaphilippe et Van der Poel en 2019 et 2020, ou celui entre Van Aert et Pidcock en 2021. Certes, le cyclisme actuel nous a habitués à des affrontements entre superstars et on pourrait avoir tendance à s’ennuyer dès qu’il n’y a pas Pogacar contre MVDP et WVA. Mais la startlist de la Flèche Brabançonne ne proposait même pas les autres leaders, ceux qui devraient profiter de l’absence des grands noms pour enrichir leur palmarès. Il y a des blessures ou des problèmes de santé qu’on ne connait pas toujours, mais où étaient les Bettiol, les Girmay, les Pidcock, les Fred Wright, les Dylan Teuns, les Narvaez ou Sheffield, sans compter les équipes qui ne sont même pas venues, comme les Jumbo-Visma de Benoot, les Bora de Schachmann, les Movistar de Garcia Cortina, la Jayco Alula de Matthews, la DSM et ses coureurs low-cost qui n’ont encore rien fait… Ils attendent le retour de Pogacar pour avoir une excuse ?