Finalement, l'étape menant le peloton à la "Fin du Monde" n'était toujours pas une arrivée pour sprinters-puncheurs. Ça se rapproche un peu plus, comme le témoignent la troisième place de Michael Matthews, la quatrième de Gianni Meersman et la sixième de Boasson Hagen, mais finalement, c'est quand même un grimpeur qui l'emporte encore une fois. Dani Moreno est définitivement un protagoniste de ce début de Vuelta. Incapable de suivre ses coéquipiers lors du contre-la-montre par équipe, il se racheté le lendemain en frôlant la victoire à Baiona. Cette fois, son attaque était parfaite et même un Cancellara en grande forme n'a pas réussi à revenir sur l'espagnol. Moreno revient à la 8^ème place du classement général et certains pourraient se demander si le vainqueur de la Flèche Wallonne ne devrait pas endosser le rôle de leader chez Katusha… ça n'arrangerais évidemment pas toutes les fantateams, mais ça pourrait convenir à d'autres. Notamment à The King qui avec Moreno et Nibali remporte haut la main la victoire du jour et revient dans le sillage de Miguel Indubreckx au classement général.  Ce dernier continue à engranger les points avec les deux premiers du classement général Nibali et Horner, même si le fait que le Squale de Messine ait repris le maillot de leader au Papi de l'Oregon réduit un peu la marge par rapport aux autres équipes. Le podium du jour est complété par Le Sommet des Dieux et El Diablo, deux autres équipes ayant misé sur Moreno. On notera aussi que la 8^ème place de Warren Barguil et le prix de la combativité de Nicolas Edet permettent à la team "La France Bordel" de sortir un peu la tête de l'eau.

Classements complets de la Vuelta

Le bon plan du jour

Même s'il devra encore confirmer lors des vrais étapes pour sprinters, Michael Matthews a montré hier qu'il était un des bons plans si on voulait lâcher quelques fantamillions pour un homme rapide. 13 fantamillions, c'est un tiers du prix de Meersman ou Boasson Hagen, deux coureurs qu'il a devancé hier. On est curieux de voir ce qu'il sera capable de faire dans les prochains jours, mais on ne doute pas qu'il récoltera encore quelques points lors des étapes avec une arrivée groupée.

Le mauvais plan du tour

En 2011, avec un parcours comme celui de cette Vuelta, Philippe Gilbert aurait figuré dans la majorité des fantateams. Et pour cause, n'importe quelle course avec une légère montée dans les derniers kilomètres, c'était une victoire assurée pour Philou. Mais on est en 2013, personne n'a pris Gilbert dans sa team et le champion du monde termine à 14 minutes dans une des étapes qui sur papier devait lui convenir le plus. La malédiction du maillot arc-en-ciel.