Très belle course entre Sorrento et Marina di Ascea qui a permis à Luca Paolini de remporter sa première étape du Giro et endosser son premier maillot rose. Victoire du jour aussi pour la mourinhesque Zero Tituli, alors que Conchita prend la tête du classement général au Fantagiro.
Nul ne se doutait que cette troisième étape, qui allait mener le peloton de Sorrento à Marina di Ascea, nous réserverait la première foire d'empoigne de ce Giro 2013. Première bagarre entre favoris et première victoire pour son premier Tour d'Italie pour le spécialiste et vétéran des Classiques qu'est Luca Paolini.
Il tire les marrons d'un feu qu'avait attisé avant lui les nombreux attaquants du jour dont faisaient également partie, entre autres, l'inattendu et explosif Ryder Hesjedal.
Une étape qui aura très vite vu un petit groupe au fort accent colombien s'échapper, pour ensuite exalter le Diablo avec l'intrépide et valeureux Taborre et pour finir une multitude de banderilles qui ont eu le mérite de secouer un peloton de favoris aux aguets. Pas encore vraiment révélateur des forces en présence mais un bon test pour ceux qui voulaient se montrer et démontrer aux autres qu'il faudra briller pour prétendre au graal ultime.
Pas de quoi néanmoins affoler une équipe Sky très sereine ou une équipe Astana en apparence très forte mais qui devra se méfier de ne pas reprendre le rôle de Liquigas-Cannondale l'année passée.
Quoiqu'il en soit, tout le monde est là ! Même Gesink, qui nous a tout de même déjà fait une Gesink, même ce bon vieux bougre d'Evans, seul Michel Escarpin a quelque peu perdu pied sur ces premiers contreforts montagneux. Non pas qu'il n'était pas dans le rythme, que du contraire, mais il devrait savoir que suivre un Blanco de trop près, n'est assurément pas un gage de réussite. Mais l'italien a plus d'un tour dans sa botte et il devrait être, à n'en point douter, un des hommes forts de ce Giro.
Aujourd'hui, arrivée à Serra San Bruno et de nouveau une étape qui devrait voir un petit groupe se jouer la victoire. Impossible de faire de gros écarts mais la journée sera une nouvelle fois placée sous le signe de l'attaque et du panache. Pas de gros pourcentages mais attention de ne pas rater le bon wagon car le train n'attendra pas les retardataires.
Ce Giro version 2013 s'annonce intense et indécis, la course rose est bel et bien partie sur les chapeaux de roue et c'est loin de nous déplaire après sa version 2012 quelque peu stéréotypée ou un Tour de France complètement insipide.
Au Fantagiro, sans mauvais jeu de mots, Conchita fait le ménage, balaie tout sur son passage et déloge le fumant Rastacycle de la première place. Ce dernier reste cependant sur le podium en compagnie d'un Piquouz bien moins helvète que son maillot ne pourrait le laisser croire. Derrière, c'est la lutte et c'est Zéro Tituli qui s'empare des lauriers du jour juste devant Kaas et l'inaltérable Diablo. La bagarre fait rage, ça frotte pas mal dans le peloton Fantacycliste et bien malin celui qui pourra tirer son épingle du jeu.
Les places seront chères et la lutte intense, réjouissons-nous car cela n'est certainement pas encore prêt de s'arrêter.
Le bon plan du jour
Ne fut-ce que parce que c'est un italien qui gagne sur ses terres, Luca Paolini, même s'il était assez cher (37) nous a démontré que l'expérience d'un vieux loup valait mieux que l'intrépidité du jeune agneau. Une victoire en costaud et un maillot rose qu'il pourrait tenter de faire fructifier encore quelques jours. De prime abord, il ne faisait probablement pas partie des placements les plus rentables mais force est de reconnaître que la Katusha a plus d'un tour dans son sac et qu'une fois de plus, elle arrive à placer un de ses hommes sur la plus haute marche. Pour une équipe qui devait être en Continentale cette année, c'est pas mal...
Le mauvais plan du tour
Difficile à ce stade-ci de la course de déjà désigner un super mauvais plan mais la place laissée aux seconds couteaux et autres grégarii risque d'être très menue.
A part le malchanceux Scarponi, et encore il n'est qu'à 1min20, tous les cadors sont là. Par contre, tous ceux qui roulent ou vont rouler pour eux, risquent de ne pas être invités à la fête très souvent. Les Stetina, Danielson, Kelderman et autres Caruso ne devraient être que des faire-valoir au service de leurs leaders respectifs. Bon en même temps, n'oublions pas Cobo. Il ne coûtait rien, ça sentait le bon plan, ça avait le goût du bon plan mais ça risque bien d'être un fiasco total. Il a déjà pris hier presque 15 minutes dans les dents et on ne serait guère étonné de ne pas le voir terminer la première semaine.


Comments
On aura pas attendu pour rien
On aura pas attendu pour rien! Très bel article Eddy , même si on sent que tu las écrit avec une épée de Damoclès au dessus de la tête qui t a poussé à la faute de français ou à la redite ci et là..:) A part ça tout y est et même plus !Du grand Eddy, merci j ai adoré.
Cobo...il avait déjà pris cher au clm par équipe, clairement , ses coéquipiers n 'ont même pas essayé de l emmener avec...il est venu en touriste, si on peut dire ça d un mec qui court un GT..
Merci Jean, l'émotion sans
Merci Jean, l'émotion sans doute...