Les jet-men du peloton savent que le parcours de ce Giro n’offrira pas de nombreuses étapes aussi plates que celle qui a relié Mola di Bari à Margherita di Savoia. Ils n’ont donc pas raté l’occasion pour en découdre à la régulière, en profitant de la longue ligne droite qui a mené le peloton vers l’arrivée et qui représentait le scénario idéal pour un sprint royal.

Et à ce jeu là, Mark Cavendish a encore une fois montré qu’il est tout simplement le plus fort. D’autant plus que le sprinter Britannique a pu compter pour la première fois depuis son arrivée chez Omega Pharma-Quick Step sur une équipe capable de lui lancer un sprint convenablement. Comme lors de la première étape de Naples mais pas dans le même ordre, Cavendish devance Viviani, Goss, et Bouhanni. Mattia Gavazzi prend la cinquième place devant Manuel Beletti, alors que Appollonio (7^ème), Breschel (9^ème), Ferrari (10^ème), Avila (11^ème) et Kenny Dehaes (12^ème) rapportent les quelques points espérés.

Et comme lors de la première étape de Naples, Rastacycle remporte la victoire du jour avec 315 points. Cavendish et Breschel pour les sprints, Uran, Intxausti et Henao pour le général. Tout roule pour la dread-fantateam.

Le podium du classement général reste inchangé, avec la Kaas team et Conchita qui passent également la barre des 1000 points.

Le reste du peloton est très étiré. Ca va très vite et toutes les teams essayent de se placer au mieux avant les prochaines échéances qui risquent de bousculer le classement. A commencer par l’étape de vendredi qui prévoit quatre grands prix de la montagne et qui va enchanter tous les attaquants du peloton. Ceux-ci tenteront de ravir le maillot rose à Paolini pour pouvoir l’endosser au moins un jour. 

Résultats complets

Le bon plan du jour

Malgré sa victoire au Tour de Toscane une semaine avant le début du Giro et une réputation de sprinter correct, Mattia Gavazzi ne coûtait que 3 fantamillions. Il était donc largement prenable même si sa fiabilité restait à vérifier. La cinquième place d’hier prouve qu’il était bien un des bons plans de ce fantagiro et que Eddy Di Moioui ne s’est pas trompé en lui faisant confiance.

Le mauvais plan de ce tour

C’est un peu la coqueluche de la presse italienne qui adore parler de lui et le considère comme une des grandes promesses du sprint transalpin. Pourtant Sacha Modolo n’arrive pas à honorer toutes ces louanges et traverse cette première partie de Giro de manière assez anonyme. Absent des sprints en groupe réduit des derniers jours, Modolo a également raté le sprint massif de Margherita di Savoia, en prenant une décevante 20^ème place. Quand on pense que le grimpeur de son équipe Stefano Pirazzi termine le sprint devant lui, on se dit que les 14 millions n’étaient pas un investissement rentable.