10 - Jasper & Mathieu

Difficile de séparer les deux compères de l’équipe Alpecin, le jour où la victoire d’équipe a plus de valeur que l’exploit individuel. Jasper Philipsen mérite un 10 parce qu’il a gagné Milan-Sanremo tout simplement. Certains doutaient de son état de forme, parce qu’il n’a pas dominé les sprints de Tirreno-Adriatico et parce qu’il s’est fait battre par Merlier et Jakobsen à Nokeren. Mais le vrai objectif de la saison était de remporter une grande classique et c’est chose faite. Rester avec les plus costauds dans le Poggio n’était facile, mais Philipsen a finalement été le seul sprinter capable de le faire et mérite largement sa victoire. Une victoire qui aurait été plus difficile à obtenir sans la présence du vainqueur sortant Mathieu Van der Poel. Lorsque MVDP a senti qu’il n’avait pas les jambes pour répéter l’exploit de l’an dernier, il s’est mis au service de son équipier, en empêchant Pogacar de s’envoler en solitaire au sommet du Poggio et en neutralisant toutes les attaques en bas de la descente. Lorsque le champion du monde se sacrifie pour vous, on n’a pas le droit de ne pas la mettre au fond.

10 – La Chatte Gourmande

- Bonjour gouroucaribou, tu as passé un bon samedi ?

- Oh oui, j’ai les six premiers de Milan-Sanremo dans mon équipe

- Hein ? Je comprends pas ?

- En plus, j’ai MVDP qui fait 10^ème et Olav Kooij qui fait 14^ème…

- Ah ok là je comprends mieux.

9 - Michael Matthews 

Il faut bien admettre que personne ne l’avait vu venir… Pourtant, Bling Bling n’est pas passé loin d’une première victoire monumentale qu’il mériterait tant. Battu de justesse par Philipsen, Matthews a montré qu’un Cowboy ne lâche jamais l’affaire et qu’il faudra compter sur lui pour les prochaines courses.

8,5 - Maxim Van Gils

Le mec à 5 fantamillions que tu prends en espérant un top-10, voire mieux, à la Flèche Wallonne et à Liège-Bastogne-Liège. En attendant, il a déjà fait troisième des Strade Bianche et septième à Sanremo, avec 720 points au compteur.

8 - Tadej Pogacar

Le champion slovène fait ce qu’il peut pour gagner la course, mais ce n’était pas suffisant. Son attaque en haut du Poggio était pourtant belle et sans un grand MVDP en mode équipier sacrifié, ça aurait pu fonctionner. On ne peut donc pas reprocher grand-chose à Pogacar, surtout qu’il va chercher une troisième place de consolation devant des hommes bien plus rapides que lui. 

7,5 - Julian Alaphilippe

Mais qui revoilà ? Être avec les meilleurs à Sanremo, ça prouve que Loulou n’est pas fini. Mais faire le dernier kilomètre avec un pneu crevé qui l’empêche d’aller au-delà de la 9ème place, ça prouve aussi que la poisse ne le lâche toujours pas.

7,5 - Matteo Sobrero

L’invité surprise dans le premier groupe qui a même failli surprendre tout le monde dans le dernier kilomètre. 

7 - Pidcock, Mohoric, Bettiol

On les attendait aux avant-postes, ils étaient bien là, chacun tentant à sa manière de s’inventer quelque chose pour tirer le gros lot. Ça n’a pas fonctionné, mais la forme est là et les fantapoints aussi. 

6 - Mads Pedersen

C’était le scénario parfait pour Pedersen. Un sprint en petit groupe avec la présence de son dernier homme attitré Jasper Stuyven. Il l’avait dit la veille, c’était le meilleur moyen de gagner la course. Mais il n’y avait plus de carburant dans le moteur du Danois qui termine à une décevante quatrième place. Il n’a pas souvent l’occasion de remporter des grandes classiques, il vient d’en rater une belle. 

5,5 - Pippo Ganna

Malgré quelques doutes sur son état de forme, Pippo Ganna semblait très fort dans le Poggio. La situation était même parfaite pour faire un coup à la Cancellara dans les derniers kilomètres, mais un souci mécanique en bas de la descente l’a mis hors-jeu. Dommage. 

5 - Olav Kooij

Il ne lui a pas manqué grand-chose pour rester avec les cadors dans le Poggio. Mais pour sa première participation, le sprinter néerlandais doit se contenter d’une 14eme place encourageante, surtout qu’il l’obtient le jour où un coureur au profil similaire a levé les bras sur la Via Roma. 

4,5 - Axel Zingle

La seule consolation, c’est qu’il gagne le sprint du troisième groupe devant Jon Barrenetxea. 

4 - Biniam Girmay

Plutôt bien placé et bien entouré au début du Poggio, on pensait que Bini pouvait enfin jouer sa carte dans une course qui sur papier semble faite pour lui. Mais il était trop court pour suivre les meilleurs et n’a même pas sprinté pour la 13ème place. Une 27ème place finale qui ne satisfait personne.

4 - Benoît Cosnefroy

Il est le seul des potentiels outsiders à ne pas faire partie du groupe qui s’est disputé la victoire. Il pouvait confirmer qu’il avait franchi un cap, c’est raté.

3 - Christophe Laporte, Alexandr Kristoff

Un des grands favoris et un ancien vainqueur lâchés dans le Capo Berta, avant le début de la vraie bagarre. Visiblement un peu malade, Laporte peut nourrir quelques regrets, surtout vu le déroulement de la course et le sprint en comité restreint où il aurait eu toutes ses chances.