10 – Tom Pidcock

En 2022, Tadej Pogacar avait été encensé pour sa victoire après un raid solitaire de 50 kilomètres. Le minimum est d’en faire autant pour Tom Pidcock qui a attaqué dans le même secteur que le Slovène l’an dernier pour s’imposer à Siène et probablement remporter la plus belle victoire de sa jeune carrière sur route. Pidcock a certes profité de quelques erreurs tactiques dans le groupe des poursuivants, mais son panache, ses qualités de pilotage et son profil de puncheur-grimpeur en font un magnifique vainqueur. Sa préparation en vue des classiques semble avoir été parfaite, car après sa cinquième place au Nieuwsblad la semaine dernière, le Britannique s’offre la plus belle des classiques pour faire monter son butin à 950 points. On verra s’il tiendra jusqu’à Liège-Bastogne-Liège comme le prévoit son calendrier, mais d’ici là, il risque encore de faire des heureux et on attend impatiemment la descente du Poggio de Sanremo pour voir des nouveaux exploits de l’ancien champion du monde de cyclocross.

9 – Woca Cycling Team

Avec Pidcock, Madouas, Benoot et Mohoric, la Woca Cycling Team place les trois premiers plus le sixième du jour et remporte la fantacourse avec 1780 points. La formation de Jucalu en profite pour remonter à la deuxième place du général.

8,5 – Valentin Madouas

Malgré l’absence de résultats dans ses premières participations, on sait que les Strade Bianche sont une course qui convient très bien au profil de Valentin Madouas. Même si son grand objectif sont les classiques pavés, le Français a bien entamé sa campagne en allant chercher une belle deuxième place et les points qui vont avec. Est-ce qu’il aurait pu faire plus ? Essayer de revenir seul sur Pidcock en costaud ? Difficile à dire. En tous les cas, il rassure les fantamanagers qui ont déboursé 8 millions pour le leader unique de la Groupama FDJ sur les classiques à venir.

8 – Les Strade Bianche 2023

Les paysage n’ont pas changé. Le suspens était présent et on a encore une fois un beau vainqueur, même si on aurait préféré voir les grands noms en découdre sur les routes toscanes. La victoire de Pidcock rajoute de l’huile au débat sur les Strade Bianche et son statut de possible 6ème Monument : Alaphilippe, Van Aert, Van der Poel, Pogacar, Pidcock. Les 5 derniers vainqueurs représentent tout simplement ce qui se fait de mieux dans les courses d’un jour. Une belle carte de visite. Mais la chose la plus positive de cette édition, c’est qu’on a plus ou moins toujours compris ce qu’il se passait. Généralement, on voit un gros nuage de poussière, on fait le point de la situation entre les secteurs et on se demande où sont les coureurs qu’on ne voit plus. Mais cette fois, tout était limpide. 

8 – Romain Grégoire

Comme son leader Madouas, Romain Grégoire était dans le coup et termine ses premières Strade Bianche à une belle 8ème place. Il est clairement un talent pur et on ne sera pas étonné de le voir encore protagoniste dans les prochaines courses et lutter pour le titre du coureur au meilleur coefficient points-prix du Fantaclassics. Ce qui est plus étonnant, c'est que seuls 4 fantamanagers ont parié sur lui alors qu’il ne coutait qu’un fantamillion.

7,5 – Rui Costa

Lorsque les poursuivants sont revenus à 10 secondes de Pidcock, plus d’un spectateur attentif s’est dit que Rui Costa pouvait aller chercher la victoire à sa manière, en renard des surfaces. Toujours attentif à ne pas trop en faire et à ne pas rater les bons coups, le Portugais doit finalement se contenter d’une 4ème place malgré tout inespérée et très fructueuse pour les 11 fantateams qui avaient cru en la renaissance de l’ancien champion du monde.

7 – Andreas Kron

Le deuxième coureur low-cost dans le top-10 des Strade Bianche. Le Danois de la Lotto a parfaitement géré sa course, même s’il lui a manqué quelque chose pour être avec les meilleurs. Sa campagne 2023 est en tous les cas mieux embarquée que celle de 2022.

6 – Davide Formolo et les hiérarchies au sein de la UAE Team

L’Italien était en forme et sa neuvième place finale le prouve. Mais il faut rappeler que Formolo a dû donner son vélo au leader désigné de l’équipe Tim Wellens lorsque ce dernier a été victime d’une crevaison à la fin du secteur de Santa Maria. Une attitude professionnelle très louable, par contre, ceux qui ont pris l’Italien dans leur team doivent l’avoir un peu mauvaise…

5,5 - Quinn Simmons

Comme en 2021 et en 2022, Quinn Simmons était dans le feu de l'action sur les routes blanches. Comme en 2021 et en 2022, il n'a pas lésiné sur les efforts pour attaquer, travailler, revenir. Comme en 2021 et en 2022, il s'est éteint trop tôt et doit se contenter d'une placette. 

5 – Jumbo Visma

L’équipe néerlandaise avait été mise sur un piédestal après le week-end magique en Belgique et on ne va donc pas bouder notre plaisir de taper sur du Jumbo-Visma après les Strade Bianche. Au niveau comptable, le bilan est plutôt positif: Benoot termine troisième et a déjà rapporté 890 points pour 12 fantamillions, alors qu’Attila Valter obtient 250 points, le minimum syndical pour un coureur à 4 millions. Mais tactiquement, il faut avouer que c’était plutôt la cata et que Matej Mohoric a raison de dire que le Jumbo ont fait gagner Pidcock. Benoot aura surement donné quelques leçons tactiques à Valter après la course, car non seulement le Hongrois a ramené tout le monde sur Benoot et Madouas lorsque le Belge avait attaqué dans l’avant-dernier secteur, mais en plus, au lieu de se mettre à plat pour son leader et revenir sur Pidock qui n’était qu’à 10 secondes, il a constamment attaqué, ce qui a, en fin de compte, désuni la poursuite. Bref, les Jumbo ne gagnent pas toujours et peuvent aussi rater leur course, et ça, c’est plutôt une bonne nouvelle pour la suite.

4 – Mathieu Van der Poel

Le grand favori a raté le premier rendez-vous de sa saison sur route. Il a visiblement manqué de lucidité lorsque le groupe Benoot-Madouas s’est créé sur une portion de route asphaltée. Et alors que Mohoric a réussi à faire le bond, MVDP a manqué de puissance et a vu ses rêves de doublé s’envoler. C’est Van Aert qui doit se mordre les doigts : même en étant à 80% il aurait pu prendre un ascendant psychologique sur son éternel rival. Il en a tellement besoin…

3 – Julian Alaphilippe

Alors que sa victoire en Ardèche la semaine dernière semblait indiquer un bon état de forme, Julian Alaphilippe a passé une journée anonyme et termine à une plus que décevante 45ème place. Quelque chose nous dit qu’on verra bientôt Loulou trainer en queue de peloton avec Peter Sagan…