C’est Esteban Chaves qui frappe le premier gros coup sur cette Vuelta en s’imposant à Caminito del Rey devant un étonnant Tom Dumoulin et le retrouvé Nicolas Roche. Le colombien endosse tous les maillots distinctifs et lance les fantateams Tormenta et Torero vers un départ canon. C’est en effet la team Tormenta qui remporte l’étape du jour grâce aussi à Froome et Quintana. Torero prend la deuxième place avec Chaves, Quintana et Valverde alors que An Geansai Dearg complète le podium avec les cousins irlandais Nicolas Roche et Dan Martin. Mais l’étape de dimanche a surtout été marquée par l’exclusion de Vincenzo NIbali, coupable de s’être accroché à une voiture pour revenir dans le peloton de tête après avoir été retardé par une chute. L’Astana perd la première de ses trois flèches. 25 fantateams perdent un de leur gros investissement. Dur, Dur.

Le bon plan du jour

Le fait que seul deux fantateams avaient dépensé la somme relativement basse de 17 millions pour Esteban Chaves en dit long sur les récentes désillusions que le jeune espoir colombien a fait vivre à ceux qui croyaient en lui. Sur la Vuelta 2014 ou le Giro 2015, Chaves n’a cependant jamais été un mauvais plan. Il a toujours rapporté des points grâce notamment au contre-la-montre par équipe. Mais il faut dire qu’il a souvent été décevant, jamais capable de suivre les meilleurs en montagne alors que son potentiel était largement supérieur. Mais cette fois, Chaves a décidé de prendre sa revanche. Dès son accélération à 3 kilomètres de l’arrivée, on a vu qu’il avait un coup de pédale bien plus agile que ses adversaires. Il remporte donc sa première grande victoire et endosse un maillot rouge qu’il devrait pouvoir garder pendant plusieurs jours. Tormenta et Torero se frottent les mains.

Le mauvais plan du tour

La rubrique du mauvais plan était à priori réservée au sprinter italien Matteo Pelucchi qui a abandonné sur chute après seulement 50 kilomètres de course alors que pour 14 millions et une deux victoires contre Marcel Kittel au Tour e Pologne comme carte de visite, il pouvait être une des révélations de cette Vuelta. Mais l’annonce de l’exclusion de Vincenzo Nibali a un peu changé la donne. Le squale de Messine sort de la Vuelta la tête basse, incapable d’offrir le moindre point aux 25 fantateams qui comptaient sur une renaissance de l’italien sur les terres espagnoles. Il faut dire que reprendre 1’30 sur un peloton lancé à toute allure, était un exploit énorme, censé surtout rassurer sur les conditions du Squale, malgré sa légère perte de temps dans la montée finale. Mais, les images vidéo expliquent mieux comment Nibali a lâché le groupe des poursuivants pour revenir sur le peloton de tête. On parlait de dopage mécanique. On en a eu un exemple assez rudimentaire. Toujours est-il que Nibali rentre chez lui et qu’il ne figurera pas dans la combinaison gagnante de cette Fantavuelta.