Rigoberto Uran a remporté la 17eme étape de la Vuelta en s’imposant au monastère de Tentudia devant ses compagnons d’échappée Quentin Pacher, Jesus Herrada, Marc Soler et Kenny Elissonde. Un succès obtenu au terme d’une belle bagarre où chacun a tenté sa chance dans une montée finale parcourue à un rythme effréné. Un succès qui permet surtout à Rigo d’entrer dans le cercle restreint des coureurs ayant remporté une étape sur chaque grand tour. La journée avait pourtant commencé par la triste nouvelle de l’abandon de Primoz Roglic, trop touché par les blessures subies lors de sa chute de mardi. Un abandon qui aura, par la force des choses, un impact négatif sur le spectacle qu’on aurait pu avoir d’ici la fin de la Vuelta. Car les timides attaquants tentés par Enric Mas dans la dernière montée ont à peine chatouillé un Remco Evenepoel de plus en plus serein et on a du mal à imaginer que le leader de la Movistar va pouvoir renverser la situation dans les jours qui viennent.
L’équipe Jamais moins vite qu’à fond remporte la Fanta-étape du jour grâce à Uran, Soler et le trio de la jeunesse magique Evenepoel-Ayuso-Rodriguez. Après avoir passé près de deux semaines en rouge, Solidus lance le sprint final de très loin grâce à sa dernière cartouche Uran et reprend la tête du classement général. Un classement général qui peut encore être chamboulé d’ici Madrid, puisque l’abandon de Roglic permettra aux autres coureurs du top-10 de récolter bien plus de points que prévu. Si la Vuelta réelle risque d’être moins passionnante, la fin de la Fantavuelta promet d’être explosive.
Le bon plan du jour
Il n’avait plus gagné d’étape sur un grand tour depuis 2017, et bien qu’il soit entré dans la bonne échappée à plusieurs reprises depuis le début de la Vuelta, Rigoberto Uran ne semblait pas en mesure de surclasser ses adversaires, souvent bien plus jeunes que lui. Son compteur était plus ou moins vierge et s’il n’avait pas coûté que 8 fantamillions, il aurait pu avoir une place dans la rubrique du mauvais plan. Mais cette fois, il a pu se confronter à une concurrence plus abordable et a, grâce à son expérience, réglé ce groupe de loups affamés. Il remonte même dans le top-10 du général et pourrait encore offrir quelques joies aux 41 équipes qui lui ont fait confiance.
Le mauvais plan du tour
Après un Tour de France au cours duquel il avait renoué avec la victoire, Bob Jungels pouvait être un investissement intéressant dans une Vuelta qui sourit souvent aux baroudeurs. Mais Bobby n’avait pas trop eu envie de barouder depuis le départ aux Pays-Bas et lorsqu’on l’a vu dans l’échappée, on s’est dit qu’il avait tout misé sur une seule cartouche. Mais ce n’était pas la bonne car Jungels n’a jamais été dans le coup dans la montée finale pour terminer à une décevante 8eme place. 20 points pour 16 fantamillions, c’est un mauvais plan.
Le prono-provoc pour la 18eme étape
Très à l’aise dans le groupe des leaders dans la montée de Tentudia, Tibopino est devenu en 20 minutes le grand favori pour les trois étapes de montagne restantes. Trop de pression pour Thibaut qui préfère se mettre à plat pour faire gagner son équipier Bruno Armirail.
Le débat du jour
Est-ce que l’attaque de Joâo Almeida avait comme objectif d’emmerder son leader Juan Ayuso ou était-ce une fine tactique pour mettre en difficulté les adversaires dans la lutte pour le podium ?