Voici la liste définitive des coureurs pour commencer à composer vos équipes.

Dans les coulisses du Fantatour, un certain Eddy Breckx qui en connait un paquet sur le fantacyclisme, l'a déjà défini comme le fantatour le plus cher de l'histoire. Comment lui donner tort après avoir jeté un premier coup d'œil à la liste des participants et les prix des coureurs engagés. Après un Fantagiro où on pouvait presque prendre les 5 premiers du classement général plus les deux meilleurs sprinters et où le troisième et quatrième du classement valaient moins de 20 fantamillions réunis, on se trouve face à des prix exorbitants et pas uniquement pour les quelques favoris du classement général. Presque tous les leaders coûtent plus de 50 fantamillions. Les prix des sprinters ne sont que légèrement inférieurs, alors que les quelques baroudeurs/puncheurs ou autres possibles surprises de la première semaine coûtent rarement en dessous des 10 fantamillions et se situent pour la plupart au dessus des 30 millions.

C'est simple, il faudra choisir trois, peut-être quatre leaders et compléter la team par des coureurs low-cost. Il n'y a pas vraiment moyen de faire autrement. Les favoris on les connaît. Les sprinters aussi. La question est de savoir quelle sera la combinaison gagnante, car vu le parcours très intéressant proposés cette année, il n'est pas dit que le vainqueur du Tour sera le coureur qui rapportera le plus de points. Surtout s'il prend le maillot jaune lors de l'unique contre-la-montré placé cette année à l'avant dernière journée de la Grande boucle. Il y a même de fortes chances que les points récoltés par les hommes forts s'équilibrent au final et que la différence viendra du choix des coureurs low-cost ou des éventuelles surprises. Car les organisateurs du Tour ont entendu les critiques formulés l'an dernier sur l'absence d'étapes piège qui avait rendu le Tour 2013 assez inintéressant. Cette année, des étapes piège, il y en a en veux- tu en voilà. On ne parle pas seulement de la deuxième étape dans le Yorkshire ou de l'étape des pavés. Il y a plusieurs étapes avec des arrivées en descente ou des arrivées placées juste après une petite côte, sans compter évidemment les nombreuses étapes de haute montagne. Entre la 8ème et la 19ème étape, il n'y a pratiquement que ça. Ça promet un beau spectacle! Ca permettra surtout aux attaquants de tout bord de laisser libre cours à leur imagination pour tenter de gagner des secondes sur les grands favoris Froome et Contador qui semblent pour l'instant inattaquables dans les grands cols.

Si on peut partir du principe que le premier maillot jaune sera un sprinter, la grande question est de savoir qui sera maillot jaune au terme de la deuxième étape. Et surtout s'il aura les capacités de le garder après l'étape des pavés et pendant la traversée des Vosges. Ça peut évidemment rapporter gros. Ça pourrait être un leader. Ça pourrait aussi être un puncheur comme Sagan, Kwiatkowski, Rodriguez ou Gerrans. Ça pourrait être un baroudeur français.

Parmi les leaders, on a déjà mentionné Froome et Contador, mais les Nibali, Van Garderen, Rui Costa, Valverde, Talanski et autre Vandenbroucke ou Mollema pourraient bien profiter du marquage entre les deux favoris pour tirer leur épingle du jeu. Et que feront les français? Le parcours du Tour semble parfait pour lancer la troisième vie de Thomas Voekler ou d'affirmer la consécration de Pinot, Rolland ou Bardet, voir d'un nouveau héros national. Tout peut arriver, mais on n'a que 200 fantamillions…

Attention aussi aux sprinters qui, comme on a vu au Giro, peuvent être incontournables depuis que la victoire d'étape vaut 200 points. Encore faudrait-il qu'il n'y ait pas un partage du gâteau entre Kittel, Cavendish et Greipel, car deux victoires chacun n'arrangerais personne… Vu la difficulté pour choisir les favoris, on oublierait presque qu'il y a bon nombre de lieutenants qui pourraient être intéressants surtout en cas de défaillance de leur leader. On pense évidemment à Richie Porte ou Mikel Nieve chez Sky, mais aussi à Nicolas Roche, Rafal Majka ou Michael Rogers chez Tinkoff-Saxo, Fuglsang chez Astana ou Slagter chez Garmin.

Les choix seront difficiles et la lutte pour le Fantamaillot jaune sera serrée. Il faudra prendre en compte les plus petits détails pour espérer l'emporter et par la même occasion mettre fin à l'hégémonie d'Eddy Breckx sur les grand tours.

En tous les cas, on a hâte que ça commence, et ce, malgré une Coupe du Monde de football très intéressante…