La tant redoutée et redoutable arrivée à la Planche de Belles Filles n’aura assurément pas accouché d’une souris. Nibali s’impose en homme fort au terme d’une haletante étape et se réapproprie, définitivement peut-être, le maillot Jaune. Pour Contador, victime d’une fracture du tibia, c’est l’abandon. Au Fantatour, Clachkop mène toujours la danse au Général tandis que Polska2 s’empare du bouquet du jour et se met à rêver d’un futur désormais prometteur.
Le triptyque vosgien ne pouvait s’achever de plus belle manière qu’en arrivant au sommet de la Planche des Belles Filles. Un dernier col terrible, précédé dans la journée par trois autres premières catégories et une fois de plus, un temps de chien pour accompagner le peloton. Autant dire qu’on risquait d’avoir du mouvement, et, « si Le Tour ne se gagne pas dans les Vosges, il peut en tout cas s’y perdre … ! ». Le Pistolero n’aura pas eu le temps de dégainer qu’il y trouva le nouveau cimetière de ses désillusions. Nibali, lui, suite au magnifique travail de Scarponi et du reste de son équipe, a attaqué aux 3km et laissé tout le monde sur place pour franchir le sommet en vainqueur. Mention toute spéciale à Tony Martin et Michal Kwiatkowski qui à eux seuls ont animé l’échappée du jour et ont presque failli réussir le casse parfait, et à ce bon vieux Purito, à la santé retrouvée qui, l’espace d’un instant, s’est vu sur la plus haute marche.
Au même endroit l’année passée, Froome avait pris une option certaine sur la victoire finale à Paris. Le Squale de Messine semble prendre la voie royale tracée par son rival meurtri et l’abandon d’Alberto Contador le laisse désormais encore plus orphelin de toute réelle adversité. Ou du moins en apparence, car cette année plus que jamais, la vérité d’un jour n’est pas celle du lendemain. Il faudra toutefois être fort pour déloger ce Vincenzo Nibali, mais a priori hormis pour la victoire, le chemin du podium s’ouvre à présent à d’autres coureurs qui auraient tort de ne pas croire en leurs chances. Et les quatre mousquetaires français que sont dans l’ordre au Général, Romain Bardet, Tony Gallopin, Thibaut Pinot et JC Peraud pourraient crânement jouer leur chance et nous offrir une fin de Tour inédite.
Pour le reste, Popeye monte en puissance, Valverde est bien parti pour nous faire une Valverde, Tejay chauffe les mollets et VDB, ben, il nous fait du VDB ! On l’aurait pourtant entendu dire à son DT dans le bus après l’arrivée « Mais je me suis dit, non VDB ! Tu ne vas pas crever ici… ». Tout espoir n’est donc pas complètement perdu.
Au Fantatour, Clachkop soigne son brushing en tête, marqué au cuissard par Sous les pavés la plage, Totems et Tabous bouscule lui, sans ménagement, un erratique Eddy Breckx et s’installe sur la troisième marche qu’il tentait encore de défendre au prix d’intenses efforts. Sensation par contre sur l’étape du jour remportée par la charismatique équipe drivée par le non moins sympathique Casanova de Warsaw, Polska2. Et telle l’ombre de son ombre, regard inquisiteur et coup de pédale chaloupé, La Gitane2 finit de peu dans sa roue. Abonné au chiffre 3, c’est Totems et Tabous qui ferme la marche d’un podium qui sonne quelque part déjà le signe du renouveau.
Le bon plan du jour
Thibaut Pinot (29 Fantamillions), qui roulait à domicile, pourrait être ce grimpeur et futur vainqueur que la France attend depuis tant de temps. Deuxième de l’étape, à seulement 24 ans, il incarne bien la talentueuse jeune garde française qui semble n’avoir désormais plus aucun complexe. La haute-montagne arrive et le vosgien pourrait bien sur son terrain de prédilection se voir offrir encore de nombreuses occasions de briller. Le podium est clairement jouable et dans la forme qu’il a l’air de détenir, le sympathique protégé de Marc Madiot ne peut que combler d’aise les 7 Fantateams qui ont cru en lui.
Le mauvais plan du jour
Cruelle désillusion pour 27 Fantateams car le mauvais plan c’est évidemment l’abandon du Pistolero. Encore plus depuis l’abandon du vainqueur sortant, Chris Froome, Alberto Contador (55 Fantamillions) était devenu le grandissime favori à sa succession. Même avec un Nibali en pleine forme devant, on imaginait mal l’ibère attaquant ne pas survoler les Alpes et les Pyrénées. Tous les signaux étaient au vert pour l’espagnol, tout comme son équipe lui était entièrement dévouée et ne pouvait être qu’une alliée de choix sur le chemin de la victoire. Malheureusement, le sort s’en est mêlé et la sentence est on ne peut plus lourde. Adios amigo, tout comme Froomy il y 5 jours, ce n’est pas l’image qu’on aime voir d’un champion.


Comments
Gitane is not dead! Come on
Gitane is not dead! Come on Ritchie !!!!vamos Navarro & De la Cruz!!!!! Ya un coup à jouer là....
"Not dead but bien raid"
"Not dead but bien raid"