
C’est le bien tonique Joachim Rodriguez qui s’impose au sommet du toujours redoutable Mur de Huy, devant un Chris Froome, déjà au taquet, et l’étonnant Alexis Vuillermoz. Une étape qui aura également valu par la très violente chute qui aura mis une bonne partie du peloton au sol, dont le décidément bien malheureux maillot Jaune, Fabian Cancellara. Au FantaTour, belle et autoritaire victoire d’étape du plus ibérique des teutons, Torre Maresme II, qui devance largement à l’arrivée, Lord Lannister est mort et le vainqueur sortant du FantaGiro, Piquouzz.
Cette troisième étape d’un Tour de France 2015 parti en fanfare, nous offrait, ce lundi, une bienvenue petite incursion en terres belges. L’occasion de visiter le pays du « Nord » au « Sud », puisque le peloton s’élançait d’Anvers pour arriver en terres wallonnes, à Huy précisément, au sommet de celui qu’on appelait encore en son temps, le chemin de la chapelle. Joli clin d'oeil à notre très chère Flèche Wallonne et à la magnifique vallée condrozienne. Autant dire que le final nous promettait un régal de spectacle et l’occasion de jauger une première fois les forces de tout un chacun dans un exercice propice aux puncheurs et autres grimpeurs explosifs.
Et c’est un Purito, plein d’allant, qui est venu chercher la victoire et s’imposer comme à ses plus belles heures, sur la terrible montée d’un Mur que seuls les plus costauds arrivent à dompter. Pour celui qu’on imaginait plutôt glisser inexorablement sur la pente descendante, c’est plutôt bon signe et, nul doute que l’espagnol tient la forme et qu’il risque bien d’encore jouer au trouble-fête sur les routes de l’Hexagone. A voir maintenant jusqu’où l’homme au cigare pourra véritablement aller sur un Tour assurément taillé à sa mesure.
Même constat pour le deuxième, Chris Froome, qui détonne, mais quelque part, étonne. Est-il vraiment si fort qu’il peut se permettre une ascension du Mur à tombeaux ouverts ? Ou alors, une certaine fébrilité l’anime et le besoin d’engranger un maximum de temps en prévision des hostilités, qu’il semble redouter, prévaut sur toute autre tactique un tant soit peu plus attentiste. Pour Vuillermoz, par contre, sa troisième place n’est que la confirmation de son excellent printemps ardennais et de son talent indéniable sur ce genre de parcours. Demain, une nouvelle étape piège qui pourrait s’avérer dantesque, puisqu’après les collines du Condroz, place aux pavés de Cambrai.
Au-delà du résultat, on retiendra aujourd’hui, cette improbable mais terrible chute, qui aurait pu être bien plus dramatique encore, du peloton lancé à une vitesse folle et qui immanquablement va laisser de lourdes traces dans certaines équipes particulièrement décimées par ce violent coup du sort. Simon Gerrans, Tom Dumoulin, et, surtout, au vu de sa chute, William Bonnet, sont restés au tapis et ne repartiront plus. Spartacus, au bout de la douleur, arrivera, lui, à rejoindre l’arrivée, mais c’était pour mieux annoncer son abandon quelques heures plus tard. Pour de nombreux autres, les corps sont désormais tuméfiés, et bien des plaies auront du mal à se panser, d’autant que les pavés de demain ne seront pas de nature à revigorer certains coureurs fort meurtris et bien mal en point.
Au FantaTour, Team Cortexs s’empare des rênes de la course et prend déjà ses distances sur Torre Maresme II, le vainqueur de l’étape et sur l’équipe au bandeau, Bjorn Borg2. Ca bouge bien, la tension est et reste palpable, et, même si on note quelques similitudes inévitables au niveau des Fantateams, chacun a son joker prêt à être sorti à tout instant de sa manche. On n’en est qu’au troisième jour et c’est comme s’il s’était déjà presque passé une semaine.
Le bon plan du jour
Rares sont les inconnus qui se sont imposées au Mur de Huy. Et donc forcément difficile de dégoter la perle qui a déjoué toutes les faveurs des pronostics. Pourtant, avec panache et spontanéité, Alexis Vuillermoz (23 Fantamillions), troisième du jour, n’a certainement pas démérité et n’a certainement pas encore démontré toute l’étendue de son talent. Son prix bien peu alléchant , comme beaucoup d’autres d’ailleurs, ne permet donc qu’aux seuls Jack 2 Boobs et Fringale limousine de récolter quelques 80 points néanmoins précieux dans leur besace.
Le mauvais plan du tour
On peut peut-être remettre en cause la légitimité de neutraliser la course et les raisons qui ont poussé ASO à le faire cette fois-ci et pas à beaucoup d’autres. On ne peut également, pour diverses raisons, que regretter l’abandon de Fabian Cancellara, dont c’est certainement le dernier Tour de France. Mais, ce qui ne nous a assurément pas plu du tout aujourd’hui, c’est l’accélération soudaine et inutile de l’équipe SKY, jusque là tapie dans l’ombre, juste après la chute qui a émaillé le peloton. La tactique a ses raisons que la raison chez certains esprits tordus ne connait point. Que dire, que faire,… Que dalle !
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Questions essentielles pour l
Questions essentielles pour l"étape d'aujourd'hui: 1. Est-ce qu'il va pleuvoir? 2. est-ce que les Astana ont fait remonter le taux de cortisol de Lars Boom? Si les Astanas font un coup de force comme l'an dernier, qui va rouler avec eux? Personne? Tous les spécialistes des pavés ont un leader à protéger.