Après un mois de repos forcé comblé partiellement par Rolland Garros, la Champions League, le Criterium du Dauphiné, le Tour de Suisse ou le CEB, le fantapeloton se remet en marche pour affronter le point d’orgue de la saison : le Tour de France. Un Tour qui revêt cette année un caractère exceptionnel pour plusieurs raisons. L’attente d’enfin voir les Gladiateurs se lancer dans la Grande Boucle est donc énorme.

Et qui dit Tour, dit Fantatour.  Un Fantatour qui débute avec une première liste de valeur des coureurs (mise à jour le 30 juin 2015 - toutes les équipes ont confirmé leur coureurs!!), même si la composition de toutes les équipes n’est pas encore confirmée. La liste sera mise à jour quotidiennement jusqu’au grand départ à Utrecht, le samedi 4 juillet.

Les équipes devront êtres inscrites pour le samedi 4 juillet 15h au plus tard. Chaque membre peut créer deux équipes de neuf coureurs différentes avec un budget de 200 fantamillions. Ces deux équipes ne peuvent avoir aucun coureur en commun. Les fantateams peourront être créés dès que la liste des participants sera défintive.Tous les détails du jeu se trouvent dans le règlement.

Le début du Tour de France a rarement été aussi attendu par les passionnés des deux roues et des dérailleurs. Et pour cause, l’édition 2015 de la Grande Boucle est assez exceptionnelle pour deux raisons : son parcours atypique et le nombre largement au dessus de la moyenne de favoris au départ. En effet, la liste des participants a rarement été aussi relevée. 

On y trouvera tous les vainqueurs des grands tours depuis la Vuelta 2012. A l’exception évidemment de Chris Horner, vainqueur de la Vuelta 2013 mais à la retraite aujourd’hui. Contador, Nibali, Froome et Quintana, seuls vainqueurs de grands tours encore en activité, ne se sont en effet jamais affrontés ensemble sur une course de trois semaines. Ce beau carré d’As a préparé ce grand événement de manière très différente, mais nul ne doute qu’ils seront fins prêts à en découdre pour ravir le sceptre tant convoité du Roi du peloton. Mais ce n’est pas tout. Des vieux briscards habitués des podiums des tours comme Valverde ou Rodriguez tenteront de montrer qu’ils ont encore leur mot à dire dans la lutte des titans, tout comme d’autres coureurs habitués aux places d’honneurs comme Teejay Van Garderen, Bauke Mollema, Robert Gesink, Rui Costa ou Dan Martin. Derrière eux, une flopée de jeunes loups affamés de victoires et reconnaissance comme Wilco Kelderman, Andrew Talansky, les frères Yates ou Michal Kwiatkowski, tenteront de se faire une place parmi l’élite du peloton. Sans compter les coureurs au potentiel certain qui devront cependant partir avec les rôles d’équipiers comme Rafal Majka, Jacob Fuglsang, Robert Kiserlovski ou Geraint Thomas. Ca fait déjà pas mal de beau monde. Mais, attendez, on a l’impression d’avoir oublié quelqu’un… Mais oui, évidemment, comment ne pas oublier l’armada tricolore qui a rarement offert autant d’espoir au pays hôte. Là aussi, pour la première fois, tous les coureurs français de la génération dorée seront présents pour se battre pour la tunique jaune : Thibaut Pinot, Romain Bardet, Pierre Rolland et Warren Barguil, sans compter le deuxième de l’édition 2014, Jean-Christophe Péraud. Tous seront au départ d’Utrecht avec le secret espoir de rééditer l’exploit de 2014, où trois français s’étaient retrouvés dans les six premières places à Paris.

Il ne faut pas être grand mathématicien pour se rendre compte que ça fait quand même plus d’une vingtaine de coureurs qui ont largement le potentiel pour entrer dans le top-10 du classement final à Paris. Et quand on sait que la plupart d’entre eux couteront plus de quarante fantamillions, on aura évidemment quelques difficultés au moment de former la propre fantateam. On n’évoquera même pas les possibilités offertes par la présence des nombreux sprinters, de Sagan à Kittel, en passant par Cavendish, Greipel, Kristoff ou Bouhanni, tant les choix seront déjà assez difficiles et le possibilités pour les jet-men relativement réduites.

Parce que l’autre particularité de ce Tour de France, c’est son parcours assez original. Les organisateurs ont surtout tenté d’innover en se basant sur l’expérience très intéressante de l’édition 2014 et sur les parcours des autres tours comme la Vuelta ou le Giro. Pour une fois, il n’y aura pas de contre-la-montre individuel à part le prologue de 13,8 kilomètres à Utrecht. Un contre-la-montre par équipe de 28 kilomètres à la 9ème étape et puis, ce ne sera quasi que de la montagne. Un parcours semé d’embûches, qui fera monter le niveau de stress dans le peloton à des taux que même le désormais chômeur Biarn Riis n’aurait pu combattre. Il y aura des risques de bordure dès la deuxième étape en Zeelande. Ca jouera des coudes pour être bien placé avant la montée du Mur de Huy dans la troisième étape ou avant les secteurs pavés de la quatrième étape. Ca jouera des coudes pour être bien placé avant les sprints des étapes de transition dans le Nord ou en Normandie, pour aborder dans les premières positions les arrivées dans les murs du Havre ou de Bretagne. Ca jouera des coudes et ça entraînera des chutes… Des chutes et encore des chutes… Une chose est claire, avec le nombre de leaders présents au départ et le parcours nerveux prévu, la première semaine du Tour risque bien d’être une hécatombe pour de nombreux favoris. Celui qui n’aura pas goûté le goudron au premier jour de repos aura un certain avantage dans la course au maillot jaune, même si la course n’aura pas encore vraiment commencé. Remember 2014…

Evidemment, on aimerait que le maillot jaune se dispute à la pédale, dans le Pyrenées et surtout dans les Alpes, dans les sept arrivés en côte ou dans les autres étapes propices aux attaques de tout genre. Mais inutile de se voiler la face. Il y a de fortes chances qu’un ou deux leaders soient mis hors jeux avant même le début des hostilités. L’histoire récente de grands tours a montré qu’une course sans drames est de plus en plus rare, et la physionomie de cette Grande Boucle évitera difficilement une nouvelle déconvenue pour l’un ou pour l’autre des favoris.

En ce qui concerne le Fantatour, cette situation ne facilite évidemment pas la tâche des fantamanagers. On a beau croire que Froome ou Van Garderen gagneront le prologue, que Nibali lâchera tout le monde sur les pavés, que Quintana s ‘emballera dans les montagnes, à la fin tout se jouera sur le choix de la combinaison gagnante souvent le résultat du forfait de l’un ou de l’autre.

Toujours est-il que cela ne doit pas gâcher le plaisir de se préparer à la plus grande course de l’année. De se demander si Contador sera capable de réaliser le doublé Giro-Tour. Si Nibali pourra rééditer l’exploit de 2014 avec de vrais adversaires derrière lui. Si Quintana peut battre les plus forts à la régulière et devenir le premier colombien sacré à Paris. Si Froome et les Sky sont une machine assez bien huilée pour faire face à une concurrence incontrôlable et imprévisible. Si un autre coureur pourra profiter du marquage entre les grands leaders pour se tailler sa part du gâteau. Si un français pourra enfin gagner le Tour… Enfin, non, ce dernier « Si », c’était un peu pour déconner…

En tous les cas, on a hâte de voir. On a hâte que ça commence.

 

Comments

aahhh, nous voilà replongés dans le bain, ça fait du bien ! Très bel article pour commencer, et très joli visuel d'accueil tout en jaune crasseux siglé façon Miko-Le Coq Sportif de notre jeunesse ;-) . Le dernier 'Si' était pour déconner, oui Lucho, on s'en doute, 30 ans après, le Blaireau n'a pas encore de successeur... Bref, t'as raison, on a hâte...