Joaquim Rodriguez a remporté l’étape reine du triptyque pyrénéen au terme d’une longue échappée ayant reçu le feu très vert du maillot jaune et de son armada. Purito devance les revenant Jakob Fuglsang et Romain Bardet, alors que très loin derrière, les leaders ont tenté sans réel succès de titiller le maillot jaune. Certaines bonnes surprises des première étapes de montagne comme Gallopin, Barguil ou Mollema ont cependant mordu la poussière dans la montée du Plateau de Beille et reculent au classement général, au profit notamment d'un Nibali quelque peu retroucé. Au Fantatour, comme sur le Mur de Huy, la victoire de Rodriguez offre le succès à Torre Maresma II qui devance deux teams en pleine remontée au classement général, Tutto Bene et Thug4Ever. Au classement général, Julmo et Team Cortexs maintiennent leurs positions, mais derrière, Torre Maresma II et ViveJohnSnow se relaient à la perfection et sont en train de fondre sur le duo de tête. Les trois étapes de transition qui précèdent les Alpes permettront cependant aux formations qui ont souffert dans les Pyrénées de se refaire une santé, en lançant les dernières cartouches des sprinters et puncheurs dans la bataille.

 

Le bon plan du jour

Après avoir mis une croix sur ses ambitions au classement général, Joaquim Rodriguez a su rebondir à la perfection. Avec son deuxième succès, Purito dépasse la barre des 500 points et se place devant des coureurs comme Quintana, Contador ou Nibali dans le classement des scores. Le maillot à pois semble d’ailleurs être un objectif plus que réaliste pour l’espagnol dont la carrière, souvent malheureuse, mérite largement un beau maillot distinctif. Bravo à Torre Maresma II et Lord Lannister est Mort pour avoir misé sur le panache plus que sur les valeurs sûres qui ne le sont pas tellement.

Le mauvais plan du Tour

Parmi les coureurs qui coûtaient entre 10 et 15 fantamillions, il y en avait un qui pouvait jouer plusieurs cartes pour tenter de rapporter des points importants. Mais Dani Navarro a très vite laissé tomber la carte du classement général, lui qui avait pourtant terminé 9ème du Tour 2013 et 10ème de la Vuelta 2014. Pas trop à l’aise dans la première semaine, il a aussi laissé tomber la carte du puncheur, lui qui avait battu Dani Moreno, Valverde et Bouhanni dans une étape pour purs puncheurs lors de la Vuelta de l’an dernier. Il lui restait finalement la carte du baroudeur qu’il a semblé saisir lors de la 12ème étape en s’insérant dans la bonne échappée. Mais Navarro a été un des premiers à lâcher prise dès que la route s’élevait et termine l’étape à 21 minutes de ses anciens compagnons d’échappée. Mauvais plan à 360° pour quatre fantateams bernées, qui pourront au moins se faire une partie de belotte avec les cartes restantes.