La deuxième étape du Tour de France qui a amené le peloton en Zeelande a été marquée par de nombreuses bordures qui ont fait pas mal de dégâts. Alors qu’André Greipel remporte l’étape et Fabian Cancellara endosse le maillot jaune, Alberto Contador, Chris Froome, Teejay Van Garderen, Warren Barguil et Rigoberto Uran prennent 1’28 à tous les autres leaders, y compris Nibali et Quintana. Au Fantatour, c’est la team « Is Feider Linn » qui l’emporte devant la « Team Cortexs » et « HOUUU2 », alors que Bjorn Borg reste en tête au classement général.

« Risques de bordures » était la phrase qui revenait le plus souvent dans les résumés décrivant la deuxième étape du Tour de France entre Utrecht et la Zeelande. Et des bordures, il y en a eu. Et plus qu’une. L’orage qui s’est abattu sur le peloton à 60 kilomètres de l’arrivée a rajouté une difficulté supplémentaire qui a finalement débouché sur la création d’un groupe de tête de 26 coureurs, parmi lesquels on retrouvait les sprinters Cavendish, Greipel et Sagan, les hommes bien placés au classement général comme Tony Martin, Dumoulin ou Cancellara et les leaders comme Contador, Froome, Urann TVG ou Barguil. La bordure a été créé surtout grâce au travail des équipes Etixx-Quick Step, Lotto-Soudal et Tinkoff-Saxo qui méritent toutes les trois une mention particulière pour avoir géré en main de maître une situation de course imprévisible. Derrière, les perdants du jour sont évidemment Vincenzo Nibali et Nairo Quintana qui perdent près d’une minute et demie dans une étape de plaine et entament très mal la première semaine du Tour et ses multiples embûches. Mais ils étaient bien accompagnés, puisque d’autres leaders comme Thibaut Pinot, Romain Bardet, Joaquim Rodriguez, Andrew Talansky, Rui Costa ou Bauke Mollema faisaient partie du même groupe incapable de reprendre du temps aux 26 de tête malgré une poursuite de plusieurs dizaines de kilomètres. Le Tour n’est évidemment pas perdu pour eux, mais le temps concédé pourra peser sur la balance au moment de tirer les conclusions à Paris. Mais les journées se suivent et ne se ressembles pas sur ce début de Tour et les possibilités de récupérer ou perdre du temps seront nombreuses. Demandez-le à Wilco Kelderman : samedi, il était le meilleur des favoris au contre-la-montre ; dimanche, il perd cinq minutes et le rêve de podium à Paris,  victime d’une chute dans la phase clé de l’étape. Le néerlandais termine dans un groupe dans lequel figuraient aussi Pierre Rolland, Zubeldia, Kruijswijk, les frères Yates, Arredondo ou Hesjedal, tous des coureurs qui se retrouvent déjà loin au classement général et qu’on risque de voir bientôt à l’attaque.

En ce qui concerne l’étape, c’est finalement André Greipel qui l’emporte devant Peter Sagan et un Fabian Cancellara qui s’offre le maillot jaune grâce aux secondes de bonifications. Spartakus a réussi à devancer in extremis et d’un demi-boyau un Mark Cavendish laissé trop seul dans le final par ses équipiers d’Etixx-Quick Step, en surnombre à l’avant. Les Etixx-Quick Step en surnombre mais perdants au final. Du déjà vu…

Au Fantatour, c’est la team « Is Féider Linn » qui remporte l’étape du jour grâce à Sagan et Cancellara qui lui ramènent 351 points. Elle devance de peu la néophyte « Team Cortexs » qui a pu compter sur André Greipel, Tony Martin et Chris Froome pour marquer 341 points. La team « HOUUU2 » complète le podium avec 315 points. Avec Cancellara et Tony Martin toujours aux premières places du classement, « Bjorn Borg » garde le fantamaillot jaune pour la deuxième journée consécutive avec une marge assez confortable sur les premiers poursuivants.

Le bon plan du jour

Spartakus avait la tête des mauvais jours au terme du contre-la-montre d’Utrecht. Spartakus n’aime pas perdre. Spartakus a géré l’étape comme il gère les premiers secteurs pavé de Paris-Roubaix. Il a laissé travailler les équipes qui avaient des intérêts dans l’échappée et a gardé des forces pour le sprint final. Là, il a sauté de roue en roue comme un véritable pistard afin d’aller cueillir les 4 secondes de bonification de la troisième place, le tout, sans se lever de sa selle. Pour 28 fantamillions, il rapporte déjà 320 points. S’il limite la casse dans le Mur de Huy et qu’il est encore en jaune lors de SON étape des pavés, ça risque de faire très mal.

Le mauvais plan du tour

Difficile de trouver un coureur en particulier, tellement la liste des perdants du jour est longue. On pourrait citer Mark Cavendish et son équipe pour leur très mauvaise gestion d’un sprint que le Cav aurait dû remporter plutôt facilement. Mais on notera surtout que parmi le grand sprinters du Tour, celui qui brillait par son absence dans le groupe de tête, c’était Alexandre Kristoff. Pour un homme de classiques comme lui, la journée d’aujourd’hui ne devait pas se transformer en enfer. Pourtant, Kristoff et les trois teams qui ont misé sur lui rentrent bredouille de cette première étape en plaine. Et quand ça coûte 59 fantamillions, c’est un mauvais plan.